Reconstruction clitoridienne : L’ONG Saida tend sa main au peuple burkinabé.

« 960.000 femmes burkinabés ont subi une mutilation génitale. Sur la base des chiffres actuels de la population, 67,3% de femmes burkinabés âgées de 15à 49 ans ont subi une mutilation génitale féminine (MGF) selon l’EDS (étude démographique et statistique) 2010 » Dixit les conférenciers du jour » Dixit les conférenciers du jour.

Le BF est l’un des 1er pays africains à criminaliser les MGF (Article 513-7, 513-8, 513-9 de la loi n°025-2008/AN) et a la faveur de la relecture du code pénal en 2018.
L’Etat grâce à ses efforts, les PTF (partenaires techniques et financiers), la presse privée comme publique, les acteurs de la société civile ont tous permis de réduire cette pratique (11% des filles de 0 à 14ans sont exicées selon EMC 2015) ont indiqué les conférenciers du jour.
Cependant, l’arbre ne doit pas caché la forêt puisque la pratique persiste au sein des communautés et au niveau transfrontalier, ont-ils poursuivi.
Ce phénomène a la peau dure au BF (et pratiquée sur tout le territoire national précisément dans les zones du Sahel, de l’Est et du Sud-Ouest) et ce n’est pas très évident qu’on puisse mettre fin à cette pratique néfaste d’ici et maintenant (puisque cela relève du domaine de l’éducation surtout des filles (qu’on doit maintenir à l’école), a souligné tristement le coordonnateur de l’ONG «  Voix de Femmes », Raphael Zonnaba et à l’entendre parler, des milliers de filles et de femmes survivantes attendent une prise en charge (gratuite si possible vue le cout de reconstruction).
Face à cette situation, Saida international, l’ONG « Voix de Femmes » et l’association Awa pour l’épanouissement des filles et des femmes basées au Burkina Faso (BF) ont décidé d’initier une campagne dénommée « Leur protection, c’est toi ! » qui repose sur deux volets essentiels que sont la prévention et la sensibilisation sur les MGF surtout en milieu scolaire et la reconstruction du clitoris a expliqué la coordonnatrice de l’ONG Saida Internationale , présidente de l’association Awa pour l’épanouissement des filles et des femmes basées au Burkina Faso (BF) , Elody Tiendrébéogo  « L’objet de cette conférence de presse, consistait à présenter aux hommes et femmes de médias ce que nous avons comme activité au BF en partenariat avec l’ONG allemande Saida Internationale .Nous prévoyons une campagne de sensibilisation sur les mutilations génitales féminines (MGF) , une campagne de reconstruction clitoridienne sur les victimes des MGF . Donc, on travaille en collaboration avec le ministère de la santé et les différentes organisations de la société civile qui sont au Burkina pour la réussite de cette campagne de sensibilisation et de reconstruction clitoridienne ».
Cette campagne débutera d’abord par la qualification de chirurgiens burkinabés trois au total (à s’adapter à la dernière technique de réparation chirurgicale du clitoris et lèvres et en plus de détecter les séquelles urologues tout en redonnant un sourire aux victimes de bien pouvoir profiter de leur vie intime) au centre de compétence de Saida en Allemagne( en début janvier jusqu’en fin février 2022)et de deux sages-femmes a-t-elle dit et de poursuivre qu’il se tiendra une caravane de Ouagadougou à Koupèla à partir de mars ou avril 2022, « puisque Koupèla est notre zone d’intervention dans laquelle on fera passer le message en sensibilisant et en distribuant des brochures dans les écoles et lieux publics ».
Elody a en outre précisé que la caravane se fera en même temps que les réparations clitoridiennes des chirurgiens formés une fois de retour au pays qui devront non seulement mettre en pratique ce qu’ils ont appris au CHU de Bogodogo, mais aussi de former d’autres chirurgiens ; ce qui permettra de pouvoir toucher le maximum de femmes qui désirent se faire reconstituées.
Elody a en outre rassuré les femmes que leur prise en charge sera gratuite puisque ce projet qui est soutenu financièrement par la Fondation médicale Else-Kroner-Fresenius (l’initiative « partenariats hospitaliers ») et de la GIZ couvrira les couts aussi bien pour les réparations, les formations que la caravane et de mentionner que le budget était de 100.000.000Fcfa « Toute femme qui aimerait se faire reconstituer pendant et après la formation sera la bienvenue. Pour le moment, on a vraiment l’intention de toucher le maximum de femmes ; on laisse l’appréciation au personnel de santé et les chirurgiens qui vont d’abord faire les consultations pour nous donner les cas urgents à prendre rapidement en compte » a-t-elle lâché et en guise de conclusion, elle a invité la presse à les accompagner en relayant l’information afin que les gens comprennent le bien –fondé de cette action « parce que cette reconstruction clitoridienne est une nouvelle approche au BF . C’est vrai qu’elle est connue et coute chère ; ce qui fait que beaucoup de femmes n’ont pas accès.
Notre politique, c’est de permettre aux femmes qui désirent avoir des réparations, qu’elles puissent en bénéficier sans débourser un franc ».

benedicteoued@gmail.Com

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