Le réseau ouest-africain pour l’édification de la paix au Burkina Faso (WANEP-Burkina), a organisé un dialogue intergénérationnel sur la place des réseaux sociaux dans la promotion de l’agenda FPS (femme-paix et sécurité) le samedi 06 novembre 2021 à Ouagadougou.
Cette rencontre avait pour objectif général d’amplifier la voix des femmes pour une action coordonnée visant à promouvoir le programme femmes, paix et sécurité a expliqué WANEP.
Le dialogue qui a duré toute une journée, a permis de définir des stratégies pour combler le fossé intergénérationnel en matière de paix et sécurité, à élaborer un plan pour l’implication des jeunes filles dans la mise en œuvre de l’agenda FPS à travers les réseaux sociaux, à formuler et valider les messages pour la campagne de sensibilisation du 18 novembre au 18 décembre, de créer un compte Facebook, Twitter pour assurer la visibilité autour des actions de la CNF et de développer un plan de communication de la CNF.
Des participantes se sont prononcées à l’issu des durs travaux.
Docteur Julienne Guey représentant l’association des femmes scientifiques au sein de la coalition nationale des femmes (CNF) pour la paix et la sécurité au Burkina Faso (BF), une des femmes adultes, a trouvé très pertinente l’initiative de WANEP qui a réuni de jeunes filles et de femmes (d’un certain âge) pour se pencher sur la question de paix et sécurité « Généralement, quand on met les jeunes filles avec les femmes adultes qui ont l’âge de leur maman ou de leur grand-mère, elles ne s’expriment pas. Donc, je pense que c’est bien d’avoir pensé de trouver une journée d’échanges, de réflexions avec elles pour les permettre de dégager des stratégies qui pourraient être développées par WANEP grâce à la CNF de façon à ce que les questions de sécurité et de paix puissent être abordées par les jeunes filles pour qu’elles s’engagent à continuer, à faire la paix, la sécurité une réalité au BF. Et Comme je l’ai dit au discours d’ouverture, les jeunes sont plus mobiles que nous qui avons l’âge de leur maman parce qu’il y’a beaucoup d’activités au programme qui les amènent à être dehors ; beaucoup sont à l’université, d’autres sont des élèves, d’autres sont à la recherche d’emploi, donc ».
Ces genres de rencontres permet qu’elles soient vraiment sensibilisées, qu’elles participent à la réflexion que sont les messages, a-t-elle poursuivi « qu’elles pourraient peut-être utiliser pour promouvoir les réseaux sociaux ou à travers d’autres canaux afin de pouvoir développer des plans qui leur permettront d’être mieux impliquées , mieux responsabilités, qu’elles participent plus activement à la dynamique actuelle de débats sur la paix et la sécurité et je crois que c’est une très bonne chose ».
Pegwendé Elise Compaoré, étudiante en 2ème année géographie qui a remercié WANEP, le PNUD et la CEDEAO pour leur belle initiative à l’endroit de la jeunesse, tout comme Docteur, a trouvé bien cette rencontre puisqu’elle profite à la nouvelle génération car pour elle , elle (nouvelle génération)assiste à un conflit de génération « je pense que si bénéficions de ces genres de formation, ce conflit ne sera plus opérationnel et la relève de demain sera assurée pour un monde de paix ; on ne peut pas parler de monde de paix avec des conflits, chose impossible ».
Même son de cloche pour la représentante de l’association Mystic au Burkina, Co- initiatrice du projet « E-Tisseron pour la paix au BF », Lidwine Inès Ouattara, qui a apprécié très positivement cette belle initiative qui, selon elle, a permis de regrouper de jeunes filles issues de différentes associations pour qu’ensemble elles puissent réfléchir sur les proposition de stratégies afin de pouvoir favoriser le dialogue intergénérationnel pour les questions de paix et sécurité pour ce qui concerne les femmes.
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Pour elle, beaucoup reste à faire pour pouvoir d’avantage promouvoir la paix et la sécurité au BF et surtout l’engagement des femmes dans ce sens « C’est un des 1ers aspects que je retiens et les autres aspects c’est qu’il est vraiment important que toutes les couches sociales et toutes les couches de la société civile surtout les associations et (organisations qui travaillent pour promouvoir la participation des femmes pour les questions de paix et de sécurité), doivent davantage travailler en synergie d’actions « parce que si chacun est dispersé, les efforts vont rester sans effet. On a besoin de ce type de cadre d’échanges à travers des travaux de groupes qui fait plus avancer les choses ».
Rasmata Compaoré, membre de l’association membre qui œuvre dans le domaine de la solidarité internationale, chargée de partenariat et de missions à RABIRPS Burkina ( réseau d’anciens volontaires de réciprocité) abondant dans le même sens que ses paires, pour elle, ce dialogue intergénérationnel est le bienvenu « parce que cela permet une relation plus claire entre les jeunes et les anciens ; ce qui va plus contribuer à la cohésion sociale vue le contexte sécuritaire dans lequel nous vivons actuellement et ensemble nous agirons vraiment pour venir à bout de ce fléau qui est en train d’envahir notre pays ».
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