Pénurie d’hydrocarbure à Dori : Que se passe-t-il au dépôt de Bingo ?

Pénurie d’hydrocarbure à Dori : Que se passe-t-il au dépôt de Bingo ?De passage à Dori , Féminin Actu , qui, durant son séjour a remarqué que certaines stations d’essence étaient bondées de monde (il arrivait que des clients se disputaient parce que chacun voulant se faire servir avant l’autre)et d’autres fermées, a voulu comprendre . C’est ce qui l’a emmené à s’entretenir avec quelques promoteurs ou gérants de stations le samedi 15 janvier 2022.

Féminin Actu qui croyait que cela était dû au nombre élevé de la population (Dori accueille chaque jour que Dieu fait, des milliers de personnes déplacées internes (PDI)), s’est rendu compte que le problème se situait à un autre niveau.

Dori, depuis trois semaines (selon les dires des différents promoteurs ou gérants de stations rencontrés) vit une situation peu enviable. Cette situation est due au fait que la population fait face à un manque criard de carburant.

Selon Tasséré Ouédraogo de la station Pétrofa « Habituellement, le ravitaillement est très facile, simple sans aucun problème.

Cependant, selon certaines rumeurs, il ressort qu’il y’a un problème entre les gros camions fournisseurs (c’est-à-dire ceux qui amènent le liquide précieux de Lomé et Cotonou) et le dépôt de Bingo. Ce problème résulte du fait que ces camions, depuis un certain temps ne respectent plus leur contrat avec la SONABHY (société nationale burkinabé d’hydrocarbures) puisque leurs citernes ne respectent pas les normes (la quantité de carburant n’est pas la même que celle prévue au départ), ce qui fait que la station de Bingo refuse de dépoter le carburant que ces derniers transportent ».

Tasséré qui a indiqué que la station commandait 14000 L par voyage et par semaine (qui leur permet d’atteindre la semaine si il n’y a pas de rupture), et que habituellement quand la petite citerne part à Bingo le matin pour le ravitaillement pouvait revenir vite, depuis un certain temps (trois semaines), la citerne met trois voire quatre jours si non même cinq avant d’avoir le liquide précieux.

Dori n’est pas la seule ville du Burkina qui fait face à ce manque criard de carburant.

Le problème de rupture ne se sent pas seulement à Dori ; même à Ouagadougou, il y’a problème, a souligné le promoteur de la station OLA en face du rond-point Arba Diallo et d’une station OTAM de la place  Ould Dada Cheyak « un de nos chauffeurs nous a confié qu’arrivé à Kaya, les habitants croyaient qu’il allait dépoter dans leur ville, alors que la citerne continuait à Dori. Le problème vient de Bingo et j’ai un ami qui m’a dit que la population de Ouahigouya souffre aussi du manque de carburant ».

La demande étant plus forte que l’offre, il faut anticiper la commande, a-t-il ajouté « On anticipe la commande. Cette commande, on l’a faite depuis vendredi 14 janvier 2021 ; et c’est une semaine après qu’on nous a livré le précieux liquide.

La pénurie n’est pas due à l’envahissement des PDI à Dori comme le pensent plusieurs personnes ».

Il a en outre mentionné que Dori a toujours eu la priorité à Bingo vue le contexte sécuritaire dans lequel elle est selon les propos du chauffeur  qui les ravitaille en carburant.

Le chauffeur du camion-citerne qui livre le carburant à la station OLA et qui a voulu gardé l’anonymat s’est prononcé

Par rapport à cette situation.

« J’ai emmené 31000 L avant-hier et hier ils m’ont appelé pour me dire que leur carburant était fini.

Le chef de sécurité de la SONABHY nous a donné une faveur puisqu’il priorise tous les camions qui doivent livrer le carburant à Dori et c’est pourquoi nous avons été servis à temps. Je sais que d’ici le lundi 17 janvier prochain, il y’aura encore rupture ».

Tout comme ses prédécesseurs, Le problème se trouve à la SONABHY et cela affecte tout le Burkina Faso (BF) même à Ouagadougou.

Celui qui a souligné qu’il livrait 60000 L (deux fois par semaine en raison de 30000 L par voyage dont 21000 L d’essence et 9000 L de gas-oil) à la station OLA, a confié ne jamais avoir eu de problème de route sauf qu’il y’a des chauffeurs qui refusent de venir livrer le carburant à Dori vue le contexte sécuritaire « si tu quittes à 4h du matin à Ouagadougou, c’est à 12h que tu arrives à Dori ».

benedicteoued@gmail.com

 

 

 

 

 

 

 

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