Lutte contre les violences basées sur le genre dans un contexte de crise sécuritaire au Burkina Faso : Kadidiatou Tarpaka apporte sa contribution.


« Pour venir à bout des VBG (violences basées sur le genre) dans la commune de Ziniaré, il nous faut mener beaucoup d’actions de sensibilisations pourque sur le plan culturel les gens puissent savoir que la femme peut contribuer au développement de sa localité, faire des sensibilisations pour que les parents puissent accompagner leurs filles à réussir à l’école tout comme les hommes (il y’a beaucoup de violences parce que la plupart des femmes ne sont pas aller loin, ce qui peut être aussi la cause de leur vulnérabilité , il faut que la filles réussissent) et aussi faire des interpellations ( à chaque fois que l’occasion se présente pourque la femme puisse être impliquée dans la gestion des affaires publiques et aussi dans les différentes sphères de décisions ) pourque l’implication de la femme soit vraiment effective si non que nous voyons cela sur les papiers , malheureusement c’est autre chose » Dixit la présidente de l’association Tic’m To, Bibata Compaoré/Ouédraogo .

La maison des jeunes de Ziniaré (localité située à une quarantaine de kms de Ouagadougou la capitale dans le plateau Central) a abrité en son sein une formation sur les VBG (dans un contexte d’insécurité au BF) au profit d’une vingtaine (25) de jeunes filles et jeunes hommes, d’hommes et de femmes.
Cette formation qui a eu lieu le vendredi 16 septembre 2022, a été possible grâce à une membre du Vivier d’expertise féminin pour une gouvernance inclusive au Sahel (programme leadership féminin : PLF) en la personne de Kadidiatou Tarpaka, Doctorante en Droit public et d’ailleurs enseignante vacataire à l’université Ouaga2 (université Thomas Sankara) de Ouagadougou.
Pour Kadidiatou alias Kadi‘ki, cette formation entre dans le cadre du programme de leadership féminin (PLF) pour une gouvernance inclusive de la sécurité au BF, au Mali et au Niger , programme mis en place par DDG (groupe danois de déminage) en consortium avec le WANEP (réseau ouest africain pour l’édification de la paix) dans le but de former des femmes qui , à leur tour restitueront ces formations qu’elles ont reçu «  on a suivi plusieurs formations que ce soit ici au Burkina ou à Bamako et cet atelier est un atelier de restitution de formations que nous avons pu bénéficier. Le PLF est financé par l’Union Européenne) ».
Les participants ont participé de façon active à cette formation selon les dires de Kadi « les femmes ont vraiment compris ce que nous sommes venus faire puisqu’ils ont commencé à comprendre et à utiliser certaines notions et nous sommes confiants qu’ils restitueront à leur tour dans leurs communautés tout ce dont ils ont appris ici ».
En ce qui concerne les attentes, Kadi a insisté sur le fait que les participants comprennent l’implication des femmes dans le processus du secteur de la sécurité (RSS), de la gravité des VBG au BF et ailleurs, qu’ils comprennent et soient eux-mêmes acteurs de ce changement, qu’ils soient acteurs des formatrices et formateurs dans leurs communautés et dans leurs associations, des acteurs de sensibilisation.
Et en termes de perspectives, c’est toujours de voir dans quelles mesures les PTF (partenaires techniques et financiers) pourront aider les membres du Vivier à continuer à former d’autres personnes dans d’autres communautés, dans d’autres zones autres que Ziniaré sur les questions de VBG, de l’implication des femmes dans les postes de décisions, dans des postes à responsabilité dans le gouvernement socio-politique du BF, a souligné Kadi.
Bibata Compaoré/Ouédraogo, présidente de l’association Tic’m To, une des participantes actives qui a apprécié positivement cette formation(parce que venue renforcer ses connaissances sur les actions qu’elle mènera pour lutter contre les VBG selon ses dires ), a promis d’organiser une séance de travail de restitution de ce qu’elle a appris avec les membres de son association « c’est bien vrai que nous travaillons sur les VBG ; cependant, on ne finit jamais d’apprendre ; j’ai beaucoup appris aujourd’hui et cela va vraiment contribuer à la lutte contre les VBG.
J’ai appris les différentes formes de violence, nous sommes beaucoup intervenus sur les violences physiques ; j’ai appris aussi qu’il y’a d’autres formes de violences telles que les violences sociales, économiques, morales, culturelles… ».

Selon le bilan du centre de prise en charge des femmes victimes de VBG, Il y’a eu 1117 cas entre le 2/3/2021 et le 31/10/2021 (selon Abibou Kabré experte juriste qui a exposé sur les VBG au cours d’un atelier organisé par Engenderhealth en faveur des hommes et femmes de médias sur les VBG et la campagne d’activisme contre les VBG le mercredi 8/12/2021 a rapporté Burkina 24 ).

benedicteoued@gmail.com

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