« FANGA » : Pour rendre un VIBRANT HOMMAGE à la FEMME militaire et à la FEMME journaliste africaines (en général et à celle malienne en particulier). UNE ŒUVRE A DECOUVRIR ET A REDECOUVRIR ABSOLUMENT.

Le CENASA (centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel) a abrité la projection cinématographique du réalisateur malien Fousséni Maiga le dimanche 26février 2023.
L’œuvre intitulée « FANGA » (Le Pouvoir en langue Bambara) est une série factuelle de 28 épisodes de 26 mns doublées en français, en anglais, en arabe et qui relate ce qui se passe dans les pays africains a expliqué Fousséni et d’ajouté que c’est « C’est un film qui se présente comme une Projection, le Regard d’un artiste sur son environnement , le Regard à la fois Rétrospectif mais Prospectif d’un artiste sur son environnement, une Interrogation sur des agissements politiques , une Interrogation sur tout ce qui se passe autour de nous et qui met en relation plusieurs types de personnes , des politiques, la société civile, l’armée «  FANGA est une série factuelle qui relate l’insécurité dans nos pays africains . Ironie du sort ; le film a été écrit en 2018 et réalisé pratiquement en 2019 et aujourd’hui, on a l’impression que ce qui se passe au Burkina Faso (BF), au Mali, en Guinée avait déjà été prédit dans ce film. Alors, nous avons voulu écrire à l’époque ce film pour apporter notre contribution à la Construction de l’Edifice et l’ironie du destin a fait qu’aujourd’hui, ce film est projeté en un moment ou trois pays de la sous-région vivent ce que nous avons relaté dans le film. Nous l’avons écrit bien avant les différents coups d’Etats et je pense que c’est en cela que réside le fort d’un artiste, c’est en cela que doit résider la capacité du cinéma, sa vocation à transcender les réalités, sa vocation à projeter les citoyens dans un monde futur ».
Ce film est décrit sous le PRISME d’une FEMME, une militaire INTEGRE nommée Mai, qui arrive à bout de conviction, à bout de volonté à Défaire tout un régime et à mettre en branle toutes une séries de corrompus, de corrupteurs et de personnes qui ternissaient l’image de son pays, a-t-il précisé « Je pense que cette série se veut MESSAGE FORT des cinéastes que nous sommes , aux hommes politiques, aux hommes militaires qui dirigent nos différents pays mais aussi à notre Conscience Collective de dire simplement que chaque individu a un rôle, a une responsabilité dans ce que sont devenus nos pays . Chacun doit jouer son rôle pour faire sortir nos pays des situations dans lesquels ils se trouvent. C’est un MESSAGE FORT que nous adressons à la FEMME malienne ».
En plus de la femme militaire intègre qui est l’actrice principale, il y’a la femme journaliste et d’autres personnages qui sont aussi des femmes et qui ont décidé de prendre le pouvoir et d’apporter le REGARD DES FEMMES sur la gestion des affaires publiques, a-t-il poursuivi «  En un mot, ce film est un HOMMAGE que nous rendons à la femme malienne dans toute sa splendeur, mais aussi à tous ces hommes et femmes qui ont décidé de sacrifier leurs vies pour l’INTERET de nos différentes nations ; je suis très honoré que ce film, que cette série soit sélectionné au FESPACO (festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) dans un moment ou le thème porte sur la FEMME, je pense que c’est une coïncidence heureuse et je pense que nous avons une série qui redonne au Mali sa renommée d’antan ».
Vous savez, dans les questions politiques les femmes jouent un GRAND ROLE, mais, ce rôle n’est pas souvent méconnu ou il est le plus souvent sacrifié sur l’autel de la mobilisation ; alors que sans les femmes, il est difficile pour un homme politique de gagner les élections. Vous avez vu aussi dans le métier de journaliste, les femmes jouent un rôle extrêmement important ; mais le plus souvent ce sont les hommes que nous voyons. Prendre une femme journaliste, c’est aussi mettre en valeur le travail magnifique qui est fait par tous ces confrères, toutes ces consœurs journalistes. Dans l’armée, nous n’avons pas beaucoup de femmes, mais vous avez quelques femmes qui jouent un rôle extrêmement important et souvent on voit l’armée comme un métier d’homme, alors que les femmes ont un rôle à jouer dans l’armée et l’actrice principale est justement une femme militaire ; toute la trame de l’histoire, nous avons des femmes au cœur de l’action. C’était tout simplement un moyen pour nous de véhiculer le message de la femme, rendre un hommage à la femme, mais aussi et sincèrement donner de la VISIBILITE aux femmes dans l’armée , aux femmes en journalisme , aux femmes dans tous les secteurs de développement qui jouent un rôle extrêmement important mais qui n’est pas perçu par le grand public et je pense qu’aujourd’hui à travers cette série, les gens auront un AUTRE REGARD vis-à-vis de la femme dans l’armée, vis-à-vis de la femme dans les métiers du journalisme, de la communication, tout simplement le rôle super que je leur offre ».

Le choix du Bambara (langue locale) n’est pas le fruit du hasard.
« Choisir le Bambara ; c’est une manière pour nous de raconter le Mali et c’est une manière pour nous de dire au cinéma africain que le Mali est de retour au FESPACO. C’est une série de 28 épisodes de 26 mns doublée en français, en anglais, en arabe ; pour vous dire tout simplement que le message Mali sera porté à travers le monde entier », a souligné Fousséni.

Maimouna Doumbia, comédienne, actrice principale du film s’exprime.
« C’est un sentiment de fierté , de bonheur surtout que Fousséni m’a donné l’occasion de jouer ce rôle ; parce que dans ma carrière de comédienne, je n’avais jamais eu l’occasion de jouer le rôle de porteur d’uniforme et c’était ma 1ère fois ; donc merci à Fousséni et c’est l’occasion de MAGNIFIER la FEMME aussi .On peut faire confiance à la femme, mais avant que les autres ne fassent confiance en elle, il faut que la femme ait confiance en elle-même puisqu’elle  est au début de toute chose, elle est au centre et est à la fin. Elle est au centre de tout et est capable de tout quand elle veut ; et surtout dans le cinéma, donner un tel rôle à la femme, c’est vraiment lui donner un VRAI CADEAU, un BON CADEAU. Et je suis vraiment très contente d’être au FESPACO parce que c’est l’occasion pour nous d’être connus, de faire connaitre nos œuvres et d’avoir des contacts et nous avons besoin de cela ; nous avons aussi besoin des coproductions d’autres pays parce que c’est le brassage : nous avons besoin de ces brassages, nous avons besoin de ces coproductions pour que la PAIX puisse revenir aux pays ».

benedicteoued@gmail.com

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