Le Burkina Faso (BF), pour une 1ère fois de son histoire, a abrité la 1ère édition du Festival des Féministes qui s’est tenue du 29 au 31 mars 2023 du coté du Palais des sports de Ouagadougou.
Cette rencontre de grande envergure, de partages d’expériences, de brassage culturel qui a regroupé plus d’une centaine de festivalières( issues des 13 régions du pays et de celles venant aussi bien de l’Afrique de l’Ouest (Benin, Togo, Sénégal..) que d’Afrique Centrale (Congo-Kinshasa )), de diverses catégories socio-professionnelles (aides ménagères, femmes handicapées, professeures et chercheures d’universités, femmes de médias, leaders d’associations féminines, jeunes filles(étudiantes, travailleurs ou à la recherche d’emploi), artistes-chanteuses, éducatrices, médecins, psychologue..), a été possible grâce à IPBF (initiative pananétugri pour le bien-être de la femme) qui a été appuyée par le Collectif des Féministes du Burkina.
La présidente de IPBF, Ezoma Juliette Bakyono est revenue sur les activités dudit Festival pendant cesb trois jours de rencontre.
Et parlant d’activités, Juliette a confié qu’il y’a eu trois sessions plénières, des Talk-Show, neuf sessions parallèles des Cabarets Féministes « Au cours des Talk-Show, nous avons introduit les différentes journées. La 1ère journée consacrée au Féminisme, le 2jour réservé au dialogue intergénérationnel et la 3ème journée a évoqué le Féminisme, la Paix et la Sécurité. Ces différents Talk-Show ont introduit les sujets au cours des différentes journées et les Cabarets Féministes ont été des occasions, des sessions parallèles pour discuter beaucoup plus en profondeur des sujets que nous avons introduits à ces Talk-Show. Et en plus de cela, nous avons eu droit à des offres de festival qui sont des séances de Bien-Etre parmi lesquelles des séances de massage, d’écritures thérapeutiques , d’entretien avec une sexologue et également de guérison pranique (parce que dans notre travail que nous faisons au quotidien en tant que Défenseures des Droits des femmes, des Droits humains, nous sommes confrontées à la violence au quotidien ; cependant nous ne prenons pas le temps souvent de prendre soin de nous puisqu’il faut que nous puissions être en bonne santé pour pouvoir aborder toute l’aide qu’il faut à nos sœurs ».
Et pour marquer d’une pierre, deux coups, IPBF, en guise de reconnaissance, de gratitude envers des personnes et des institutions qui ont toujours été à ses côtés, qui l’ont toujours accompagné depuis sa création, toujours disposées et disponibles, a décidé de les honorer en leur décernant des trophées.
Des associations Féministes ont aussi reçu des attestations pour leur engagement non seulement aux cotés de IPBF, mais aussi aux côtés de leurs paires.
La remise de ces trophées et attestations s’est faite pendant de la soirée gala tenue le vendredi 31mars 2023 qui clore en même temps la 1ère édition du Festival.
« Ce sont nos mamans, ce sont nos sœurs, ce sont nos grandes sœurs, ce sont nos mamies et si nous pouvons aujourd’hui tenir un festival Féministe au BF, si nous pouvons nous exprimer et avoir une place à nous, c’est parce qu’elles ont balisé leur terrain. Il n’ya pas de raison que nous puissions avancer sans aller à la source de ce qu’elles ont fait et ce qu’elles ont fait, nous renforce. On puise toute l’inspiration de là et cela nous permet encore d’avancer dans ce que nous faisons au quotidien : À travailler à la cause des femmes ; à la cause des filles » Dixit Juliette.
Sakinatou Ouédraogo, membre d’une association de Défense des Droits des aide-ménagères et domestiques (ADDAD-Burkina) créée par les aide-ménagères elles-mêmes ( celle dont l’association a reçu une attestation de reconnaissance) qui avait de la peine à s’exprimer, tellement animée de joie et de reconnaissance aussi envers IPBF, a encouragé l’initiative « parce que c’est toute la 1ère fois que moi en tant que jeune fille aide-ménagère qui milite depuis sa tendre enfance(9ans), aujourd’hui, se voit décorée, se voit vraiment donné un prix et je pense à toutes ces milliers de jeunes filles (1700 aides ménagères qui ont été décorées aujourd’hui par cette organisation, c’est de dire merci .
La suite, c’est une force qui va encore venir, je vais m’armer de courage, me donner à fond avec toutes les jeunes filles aide-ménagères du BF et de la sous-région ».
Les personnes et institutions ayant recu des trophées et pagnes traditionnels.
Awa Fall/Diop : Sénégalaise, Féministe confirmée, une Icône du Féminisme au niveau régional et international, elle a participé à l’élaboration de la Charte des Féministes, a organisé en 2018 la Conférence des Féministes de l’Afrique de l’Ouest au niveau du Bénin. Femme engagée, très dynamique, très investie, elle accompagne IPBF depuis 2019 dans leur travail. IPBF intervient dans les 9neuf pays de l’Afrique francophone et c’est avec elle qu’elle a fait ce parcours en travaillant avec les jeunes filles sur les questions de Féminisme, de renforcement des capacités.
Coumba Touré : Féministe Sénégalaise, conteuse, actrice qui a travaillé beaucoup sur les questions de Féminisme au niveau régional et international, au niveau du Sénégal (c’est un honneur, parce qu’elle accompagne également IPBF dans son travail de tous les jours).
Mariam Lamizana : Elle fut ministre, secrétaire permanent de lutte contre les MGF (mutilations génitales féminines) elle a un prix décerné par l’UNFPA en son nom parce que c’est une Icône, c’est une personne qui s’est beaucoup engagée contre les MGF, les mariages précoces au niveau du BF, sur le plan régional et international, c’est une grande personnalité dans notre pays et elle est également engagée pour les causes des femmes et s’investit aux cotés de IPBF, les accompagne.
Rosine Fatimata Kinda/Badini : Professeure, grande Féministe, très engagée, est à l’origine de la mise en place du Genre à l’université, a travaillé sur les questions de Féminisme, de Genre et est la personne qui s’est investie pour qu’il y’ait une filière entière Genre à l’université de Ouagadougou, retraitée l’année dernière et l’université lui a rendu hommage.
Hortense Lougué : « Nous avons appris beaucoup aux côtés d’elle, nous l’avons côtoyé dès le début, une très grande Dame dans le pays qui a beaucoup travaillé, s’est investie à travers leur organisation « PUUGSAADA »
Rosalie Nézien : « Burkinabé vivant aux états unis et travaille là-bas, s’investie pour son pays, pourque l’Afrique de l’Ouest, pourque nous puissions avoir des ressources pour travailler, elle nourrit les flexions, oriente les idées, grande personne ».
Attestations de reconnaissance
FJS (foundation for a just society),
ADDAD,
AMM (association action pour un monde meilleur),
Equipop (organisation française, partenaire de IPBF travaillant en Afrique de l’Ouest, 1er partenaire financier de IPBF),
Franceline Bouda (avocate, est à la commission des Droits humains, personne ayant contribué à la prise en compte du Genre au BF, pour son engagement),
Jocelyne Kabré (1ère marraine de leur 1ère activité, un arbre de noël organisé par IPBF en 2011), femme politique, membre de l’ONG « Voix Femmes », femme très engagée qui soutient les initiatives des jeunes.
benedicteoued@gmail.com