« Les violences sexuelles et sexistes (VSS) constituent un problème majeur au Burkina Faso (BF) , surtout dans ce contexte de crise.
Affectant le plus souvent les femmes, ces violences peuvent conduire à des conséquences graves. Les violations des droits et dénis d’accès aux services sociaux et sanitaires de base, et notamment aux droits de santé sexuelle et de reproduction sont au cœur de la lutte contre les VSS. En effet, les efforts réalisés sous leur garantie sont indispensables pour enrayer durablement les causes sous-jacentes des VSS à travers l’éducation et la sensibilisation par exemple, ainsi que pour assurer l’accès des femmes à l’ensemble de leurs droits socio-économiques tels que l’éducation, l’alimentation, le logement ou encore un niveau de vie et un environnement de travail décent » Dixit Stevie Reine Yaméogo, chargée d’innovation et d’accompagnement à Equipop.
Et c’est dans cette perspective d’approche que le consortium d’organisations composé d’Equipop, (cheffe de file), de l’association des femmes juristes du BF (AFJBF, de l’IPBF (l’initiatiative pananetugri pour le bien-être de la femme) et de l’ONG Voix de femmes a initié le Projet : « SE DEFENDRE : Soutenir les femmes burkinabés et leurs organisations dans leurs luttes contre les VSS », a-t-elle poursuivi.
La cérémonie de lancement du Projet a eu lieu le jeudi 8 juin 2023 à Ouagadougou.
Ce Projet dont la mise en œuvre est prévue pour trois ans avec comme zones cibles sept régions (que sont le Centre, les Hauts-Bassin, le Nord, le Centre-Nord, le Centre-Est, le Plateau-Central et la Boucle du Mouhoun) est financé par l’AFD (l’agence française de développement) et repose sur trois piliers principaux attribués aux organisations partenaires au projet, a précisé Stevie.
Le 1er pilier c’est ; la PREVENTION qui consiste à renforcer les connaissances des femmes et des filles sur leurs Droits et aussi leurs capacités à faire valoir ces Droits et se DEFENDRE contre les violences sexistes et sexuelles « IPBF qui fait un travail formidable avec les jeunes filles que ce soit dans les collèges et lycées ; le travail de PREVENTION va aussi porter sur le renforcement des capacités de ces organisations afin d’améliorer leurs potentielles transformatrices de la mise en action de ces dernières ».
Le 2ème axe principal de ce projet est la prise en charge au regard de ces conditions de violences auxquelles elles sont confrontées. Il y’a lieu de les soutenir ou de les soigner et pour cela « nous avons l’association des femmes juristes qui est spécialisée à la prise en charge à travers une clinique juridique , qui apporte une assistance juridique et judiciaire aux victimes et c’est cette organisation qui est positionnée sur cet axe et ce sera de soutenir les partenaires à améliorer l’accompagnement des femmes survivantes de violences sexistes et sexuelles dans leurs parcours de reconstruction (parce qu’il est important de leur permettre de sortir de cette zone de précarité et de vulnérabilité et de leur donner le pouvoir de se reconstruire ) ».
Le 3ème et dernier axe est l’axe changement institutionnel pour améliorer l’application et soutenir également l’évolution du cadre juridique à travers la conduite surtout de litiges d’impacts stratégiques.
Un atelier de 72H (du mardi 06 au jeudi 08 juin à Ouagadougou) a été organisé en prélude audit lancement ; lequel atelier qui a consisté à mobiliser les parties prenantes autour du projet pour la lutte contre les VSS.
Equipop est une association féministe de solidarité internationale qui travaille à faire avancer la santé et les droits des filles et des femmes dans le monde en combinant mobilisation sociale et politique, ingénierie de projet, assistance technique et construction de partenariats.
Elle défend un développement humain qui donne à toutes et à tous les mêmes possibilités de se réaliser socialement, politiquement et économiquement.
Voix de femmes est une association philanthropique, apolitique et non confessionnelle. de défense des intérêts des femmes burkinabés sur les plans juridique, socio-économique, politique et culturel). Elle est philanthropique, apolitique et non confessionnelle. Elle est un moyen de rapprochement et d’émancipation des femmes mais également un moyen de lutte contre la pauvreté et contre toutes les formes de violences faites aux femmes et aux enfants. L’Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme (IPBF) est une organisation féministe de référence en Afrique de l’ouest et née de la volonté de jeunes filles, des femmes, et des hommes désirant apporter leurs contributions significatives à l’épanouissement de la fille et de la femme dans toute sa diversité et dans tous les domaines : juridique, socio-économique et culturel. L’IPBF focalise ses interventions sur le développement du leadership féminin et l’empowerment, surtout chez les jeunes filles et les jeunes femmes. Sa mission est de promouvoir un féminisme inclusif et d’accroître les capacités de résilience des jeunes filles et jeunes femmes pour leur bien-être global. L’association des Femmes Juristes du Burkina Faso (AFJBF) : est une association créée en novembre 1993 par un groupe de femmes juristes désireuses de lutter pour la promotion du droit et contre toutes les formes de discrimination/violence à l’égard des femmes. C’est une structure d’écoute, de conseil et d’assistance juridique, judiciaire et psycho-sociale. Elle permet aux populations, et aux femmes en particulier, d’obtenir les informations juridiques nécessaires pour résoudre leurs problèmes.
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