Boussé, province du Kourwéogo dans le Plateau-central (localité située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Ouagadougou), a abrité l’atelier de formation des moniteurs d’alertes VBG (violences basées sur le genre) sur le système d’alerte de référencements des personnes victimes ou affectées de VBG/Kourwéogo le mercredi 10 janvier 2023.
Cette formation qui entre dans le cadre du projet « Prévention et Protection des droits des filles et des adolescents contre les mariages et unions précoces/forcés en milieu rural », avait pour objectif principal d’instaurer une stratégie d’approche de collaboration avec le REPAFER ( réseau pour la promotion et l’autonomisation de la femme rurale)pour une prise en charge et d’accompagnement adéquat aux personnes victimes ou affectées de VBG par des mécanismes résilients d’alertes et de référencements entre leaders communautaires et services techniques des zones d’interventions du projet a expliqué le chargé de projet du REPAFER.
Ce sont au total 35 personnes dont 33 personnes au niveau Zoundwéogo ( pour le Zoudwéogo : 11CVD(conseillers villageois de développement), de douze enseignants du primaire et du post primaire, de deux point focaux (02), un animateur de zone (01), une assistante de direction(01), des agents de l’action sociale(03) de la police nationale et la gendarmerie (02), de la santé(01), des chefs de services en charge de l’éducation des filles et du genre du primaire et du post primaire(02) et de la santé(01) et au sortir de cette formation, les moniteurs ont été dotés de téléphones portables et de tee-shirts.
Les VBG ont la Carapace dure malgré les dispositions prises à tous les niveaux.
Pour Habibou Semdé, Directrice provinciale de la solidarité, de l’action humanitaire, du genre, de la famille et de la réconciliation nationale du Kourwéogo, au niveau du ministère, ils font la prévention c’est-à-dire les sensibilisations, les formations, les plaidoyers auprès des Autorités religieuses et coutumières ainsi que toutes les couches socio « La sensibilisation des cibles, c’est-à-dire que celles qui sont susceptibles d’être victimes, les enfants à risques (des accompagnements au niveau de leur scolarité à travers des bourses scolaires, surtout les filles à risque) ».
En ce qui concerne la prise en charge, il s’agit de la gestion du cas pour accompagner psychologiquement la personne et également évaluer les besoins nécessaires pour ce qu’ils appellent survivants (toute personne déjà victime de la VBG), a-t-elle poursuivi.
Et selon les explication de Habibou, les causes des VBG sont souvent culturelles « On travaille à maintenir les valeurs positives traditionnelles que nous avons ; mais ce qui est négatif, on travaille à ce qu’on arrête ces pratiques en sensibilisant notamment les Autorités coutumières et religieuses ».
En termes de répression, au niveau de l’action sociale, nous ne sommes pas habiletés, a-t-elle souligné « Il y’a des orientations comme la justice, la police, la gendarmerie qui nous accompagnent en cas de besoin de répression. On fait des référencements vers ces structures en évoquant le problème relatif au survivant afin qu’elles puissent prendre des mesures nécessaires pour la répression. Ce qui est dommage, les gens ont peur de dénoncer ; c’est la dénonciation qui est souvent difficile et souvent elle vient très tardivement après l’acte. Pour un cas de viol qui vient après 72h, c’est difficile d’affirmer ce cas de viol ; à ce moment, il faut accompagner la personne à se relever ».
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