Inno Faso : Entreprise agroalimentaire spécialisée dans la production nutritionnelle et bénéficiaire du Projet PACTE.

Spécialisée dans tout ce qui est production nutritionnelle (pour la prise en charge de différentes formes de malnutrition), entreprise agroalimentaire de droit burkinabé, Inno Faso fabrique essentiellement deux types de produits que sont plumpy nut (un produit utilisé pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère) et plumpy sup (qui est utilisé pour le traitement de la malnutrition aiguë mais modérée).

Entreprise créée par des étudiants de l’Université 2IE, avec une équipe de sept collaborateurs au départ et 110 collaborateurs de nos jours, elle a une capacité installée de production d’environs 5600T/l’an.

Inno Faso est une entreprise qui  a été supportée par le technopole 2IE et l’idée, c’est d’accompagner les étudiants qui ont des idées d’entreprise à les mûrir et elle est la 1ère entreprise issue de  ce technopole a expliqué son Directeur général, Omar Coulibaly en précisant que Inno Faso a été créée en partant d’un constat « Nous avons vu que les acteurs humanitaires qui agissent au niveau du pays  achetaient beaucoup de ces produits depuis l’Europe , les  États-Unis  pour traiter les enfants du Burkina .Nous nous sommes dits pourquoi ne pas mettre en place une structure locale permettant à sursoir à cette importation tout en créant la valeur ajoutée locale c’est-à-dire avec l’utilisation des matières 1ères locales  et nous avons lancé le projet lorsque nous étions toujours étudiants.

Nous avons créé cette entreprise pour répondre à un besoin existant et on a pour ambition immédiat de couvrir les besoins du Burkina avec ces produits ».

Inno Faso dans sa production, utilise l’arachide comme une des matières 1ères de base ; malheureusement, lorsqu’ils ont lancé la production, ils étaient confrontés à l’indisponibilité de la matière 1ère locale, a-t-il poursuivi «   il faut dire que les produits que nous fabriquons doivent répondre au même standard qu’au produit qui est fabriqué par exemple aux États-Unis ou en France vue que notre public cible, ce sont les enfants malnutris. Le produit doit répondre à des spécifications très strictes  et  dans le cadre de l’arachide, le paramètre à risque est la Fla toxine (Inno Faso  a essayé à l’époque d’acheter l’arachide sur le marché avec des coopérative, on s’est retrouvé de suite face à un dilemme : nous achetons des matières 1ères qui, finalement ne sont pas conformes et ce qui fait que souvent nous avons des matières qui ne répondent pas à nos attentes, ce qui nous a amené dans un 1er temps vers l’importation en Argentine ».

Tout comme la société NanAlim, Inno Faso a aussi bénéficié de l’accompagnement du PACTE.

Le DG de l’entreprise

Deuxième structure visitée dans la journée du lundi 14 octobre 2024 par les femmes et hommes de médias et les partenaires de mise en œuvre du projet, cette structure qui a eu un 1er contact avec l’INERA, est actuellement accompagnée par le PACTE selon les dires de son 1er responsable.

Confrontée au départ à des difficultés puisque ‘elle achète l’arachide décortiqué et aussi des difficultés pour mobiliser l’arachide décortiqué auprès des producteurs et coopératives, grâce au PACTE, l’entreprise a bénéficié de subventions sur la construction des magasins, l’achat de décortiqueuse s’est réjoui Omar « Le PACTE a permis à nos producteurs et coopératives de s’améliorer et d’améliorer leurs capacités d’approvisionnement. Grâce aux décortiqueuses, nos partenaires qui revendaient leurs arachides sur le marché par manque de capacités de stockage et les moyens de décortiquer les arachides suivant les plannings, ne le font plus. Le fait de les aider à s’équiper en décortiqueuse, à construire des magasins a permis de régler ce problème ».

Grâce au PACTE, la structure a bénéficié d’aide et de subvention avec des systèmes de sécurité à l’entrée (et l’une des innovations, c’est d’assurer la flood fraude (sécuriser l’accès à notre site) a-t-il poursuivi et d’ajouter qu’ils ont pu augmenter leur capacité de production via l’installation d’une usine additionnelle qui leur a permis d’augmenter de 25% leur capacité de production en passant de 4200 à 5600T.

L’apport du PACTE a été déterminant sur plusieurs niveaux.

Grâce aux décortiqueuses, des contrats signés avec des coopératives tournent autour de 100 à 300T et les conseils sur les itineraires techniques et le choix des variétés ont contribué à améliorer la qualité des arachides et à respecter leurs cahiers de charge et aujourd’hui, ils sont à 100% sur leur cahier de charge « Nous travaillons aujourd’hui avec cinq coopératives, environs 3800 producteurs essentiellement des femmes (65%).

Pour ce qui est des recommandations, Omar a suggéré aux partenaires de mise en œuvre de revoir leurs procédures, c’est-à-dire travailler à réduire la paperasse et aussi le financement qui est plus orienté vers les vendeurs que chez les acheteurs (taux de 70% pour les vendeurs et 30%pour les acheteurs (et il faut faire l’investissement suivant leurs procédures).

NB : La vente de ces produits est interdite et toute personne qui s’adonne à cette activité illicite est passible de poursuites judiciaires.

On retrouve ces produits sur le marché dû à des détournements et aussi des produits venus d’ailleurs a constaté Omar « Nous ne aasommes pas la seule entreprise qui fabrique ces produits ; nous sommes membres d’un réseau qui compte 12 partenaires à travers le monde. Il arrive qu’il y’ait des produits Inno Faso sur le marché. La direction de la nutrition nous aide à la sensibilisation et au-delà de la sensibilisation, il y’a la répression qui doit être envisagée et je souhaite que les autorités de notre pays puissent le prendre à bras le corps ; il y’a même une plainte du ministère de la santé qui a été lancée contre X pour dissuader tous ceux qui s’adonnent à ces détournements ».

benedicteoued@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.