Bagré : Grâce au PACTE, Udirba+ et l’Union Téwendé des producteurs de Bagré se frottent les mains.

Bagré, commune rurale de la province du Boulgou dans la région du Centre-Est (située à plus de 200kms de la capitale Ouagadougou, a reçu les femmes et hommes de médias, toujours dans le cadre de la visibilité des actions menées par le PACTE.

Udirba+ existe depuis 2006 sous l’appellation Udirba et ce n’est qu’en 2014 que l’entreprise est passée à Udirba+ avec pour Gérant l’Abbé Pascal Zougmoré.

L’abbé Zougmoré

Elle a 16 permanents et une trentaine de journaliers et son activité principale consiste à l’achat du riz padi, au décorticage et à a vente du produit fini a confié l’Abbé Pascal et d’ajouter que plusieurs chaines entraient en ligne de compte c’est-à-dire  l’approvisionnement (qui consiste à collecter le padi), le conditionnement (c’est-à-dire le stockage dans les magasin pour laisser un bout de temps au riz de perdre un peu son humidité avant le décorticage), le décorticage et la vente sur le marché institutionnel et les ménages, sans oublier que la capacité de production de l’usine est d’au moins 90T/jour (l’usine a deux machines :  ( une de 60T/jour et une autre de 30T/jour) .

L’apport du PACTE pour l’usine est très énorme et il y’a eu un grand changement parce que ce grand apport du PACTE va leur permettre d’optimiser leur production, d’être encore plus visible sur le marché et de donner au consommateur burkinabé un riz de qualité.

L’Abbé Pascal profitant de l’occasion qui lui était offerte, a remercié de tout cœur le PACTE parce que pour lui, y’a eu plusieurs réalisations au profit de l’entreprise « D’abord des fours à étuver, la mini rizerie, une centrale solaire (97Watts/heures) et une aire de séchage de 523m2, c’est vraiment énorme comme contribution du PACTE ».

L’Abbé Pascal a constaté une grande amélioration non seulement sur le plan qualité, mais aussi sur le plan coût « On produisait avec l’énergie de la SONABEL qui est très chère. Avec l’énergie solaire, nous avons ce relai qui nous permet de fonctionner non seulement de façon permanente (pas de délestage) et le respect du calendrier de nos clients qui sont souvent très coincés ; c’est vraiment une opportunité pour nous et cela va changer beaucoup de choses pour nos clients et le futur de l’entreprise.

Pour Udirba, on avait à la fin du mois au moins 3.000.000FCFA à payer et avec la centrale solaire, dans l’année, on économise à peu près 36.000.000FCFA, ce qui n’est pas négligeable. Bien vrai que nous allons travailler toujours avec la SONABEL puisque nous démarrons de temps en temps la grande machine, on va diminuer de 15.000.000 dans l’année et c’est vraiment énorme ».

L’usine produit essentiellement du riz blanc étuvé.

Ce qui sort ici, c’est essentiellement du riz blanc non étuvé, a-t-il dit « Nous avons du riz long grain de 25% et cela dépend de la demande du client, et si on demande long grain 100%100, on est capable de produire et on a également des produits comme la brisure (prisée dans certaines régions) et le son pour le bétail ».

L’usine collabore avec des producteurs, une technique du PACTE dans le cadre de l’agriculture contractuelle.

Udirba+ collabore avec des entreprises depuis 2006 et a essayé de les organiser en coopératives et actuellement, ils sont constitués en Union « cela nous permet de suivre facilement et de garantir également la matière1ère » et en début d’année, il y’a des préfinancements pour permettre aux producteurs de respecter le calendrier « Nous donnons souvent de l’engrais pour le labour et à la fin pour les récoltes ; il y’a un certain nombre d’éléments qui entrent dans la production.

Pour le riz padi, nous avons privilégié la TS2 et la Aurelux ».

L’Union Téwendé des producteurs du riz de Bagré est le principal fournisseur de Udirba.

Et parlant de collaborateur, il faut noter que c’est l’Union Téwendé des producteurs du riz de Bagré qui est le principal fournisseur de Udirba+.

Léopold Sian qui est le Secrétaire général de cette Union qui n’a pas caché sa joie, en remerciant PACTE, est revenu sur ce que ce projet a fait pour eux « Nous avons reçu des formations entrant dans le cadre de la vie associative, de la production du riz, sur comment cultiver le riz en vue d’augmenter les rendements. Avant, on travaillait et on n’avait pas de rendement. En plus des formations reçues, l’Union a été dotée d’appareils, de tracteurs (pour pouvoir labourer nos champs), des réfections des magasins, du matériel pour pouvoir conserver, des applicateurs (pour pouvoir appliquer dans les champs de riz), d’engrais et des formations sur les compos (On voit actuellement que le sol se dégrade, donc, il faut changer la manière de cultiver avec les compos) ».

Le matériel de labour a permis à l’Union d’accroître de façon considérable sa production.

« Tout cet accompagnement nous a permis de changer ; avant on gagnait 2,5T, 3T, actuellement, nous sommes à 4,5T par hectares et on a près de 1000hectares comme production de riz.

Dans les années antérieures, on travaillait à notre manière, malheureusement on ne gagnait pas beaucoup puisque nos rendements étaient très faibles (2,5T à l’hectares), actuellement avec l’accompagnement et les formations dans les champs, avec les matériels tels que les tracteurs, on peut aller jusqu’à 4,5T voire 5T surtout avec l’application de l’urée granulée et le compostage.

Les tracteurs et les tricycles nous aident beaucoup surtout dans les labours. Dans le temps, il fallait attendre une semaine pour négocier une personne pour venir labourer ton champ. Actuellement, comme c’est nous-mêmes qui disposons de notre matériel, on élabore notre programme à notre manière ; ce qui nous fait gagner en temps et nous arrivons à produire les quantités demandées » Dixit Léopold.

Comme toute Union, cette Union rencontre aussi des difficultés a lâché Léopold « vue le nombre d’hectares que nous exploitons, il faut un mois pour pouvoir finir les semis si toute fois nous voulons respecter notre calendrier en vue de labourer rapidement et gagner en temps, c’est bon, mais insuffisant ».

À la rencontre de Damata limbi de la coopérative Sougrinooma de Loba et membre de l’Union Téwendé.

Selon les dires de Damata, il y’a aussi des femmes dans l’Union. Malheureusement elles ne sont pas aussi nombreuses que les hommes puisque la culture du riz est très pénible et une femme qui s’hasarde à exercer ce métier doit se faire aider par des hommes. 

Pour elle, la coopérative est la bienvenue puisqu’elle les aide beaucoup « Nous cultivons du riz. Nous avons reçu des formations qui nous ont permis d’améliorer nos rendements. Dans le temps, lorsqu’on récoltait le riz, on brulait les coques puisqu’on ignorait leur utilité (on ne savait pas que c’était de l’engrais qui pouvait nous aider). Grace au projet PACTE, nous ne jetons plus la coque.

 On ignorait aussi la méthode de plantation du riz, on plantait le riz au hasard et l’engrais transformé en granulés nous permet de gagner beaucoup (avant sur trois sacs d’engrais utilisé, on perdait deux sacs car l’engrais qui est volatil, ne dure pas sous terre ; cependant, à la technique de l’engrais granulé, on ne perd qu’un sac).

Ce projet nous a beaucoup aidé dans divers domaines et la cerise sur le gâteau, c’est l’octroi de matériels. On prie Dieu afin qu’on puisse reconduire le projet.

Avant, sur 1hectare de riz, on avait 1T de riz au final. Aujourd’hui, sur cette même superficie, on va jusqu’à 6,5T.

Damata Limbi

L’homme ne finissant jamais d’apprendre, nous souhaitons toujours avoir un accompagnement pour avancer encore.

La culture du riz nous permet de subvenir aux besoins et charges de la famille

Et avec le matériel acquis, on peut faire trois fois la culture du riz contrairement aux années antérieures où on était qu’à une seule culture.

On vendait le riz n’importe comment, et grâce au projet, nous avons un acheteur

Fixe qui est l’abbé Pascal Zougmoré, gérant de Udirba+ ».

benedicteoued@gmail.com

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