La Schizophrénie : La Gangrène de la psychiatrie.

Trouble qui affecte la capacité d’une personne à réfléchir, à ressentir et à se comporter de manière claire, la Schizophrénie toucherait environ 0,7 à 1% de la population mondiale. Elle concerne aussi bien les femmes que les hommes ; ces derniers semblant touchés par des formes plus précoces et invalidantes.

Selon les dernières données de l’organisation mondiale de la santé (OMS) publiées en 2020, les décès par Schizophrénie au Burkina Faso (BF) ont atteint 0 ou 0 ;00%   des décès totaux. Le ajusté selon l’âge Taux de mortalité est 0.00 par 100.000 de populations rangs BF#76 dans le monde.

« La Schizophrénie, c’est la gangrène de la psychiatrie, la maladie la plus grave et c’est la maladie qui se prend en charge. Sa prise en charge n’est pas comme celle d’un paludisme (palu), on peut prendre en charge une personne qui en souffre pendant 20 à 30 ans et c’est pourquoi on dit qu’en psychiatrie on ne guérit pas » a expliqué Daouda Bohena, attaché de santé en psychiatrie depuis 2001 et spécialiste en pédopsychiatrie (prise en charge des enfants malades).

Cet homme de santé que Féminin Actu a rencontré le samedi 30 novembre 2024 dans le village de Tanlargo (non loin de l’université Thomas Sankara), intervient comme bénévole (il consulte les malades mentaux tous les samedis) au centre ABASMEI qui est (une association burkinabé pour l’assistance, le suivi et la santé des malades mentaux errants et isolés).

Daouda Bohena

Daouda est revenu sur la Schizophrénie (pour lui, on est tous exposés à cette maladie d’une manière ou d’une autre) qui est un peu héréditaire bien qu’elle ne soit pas contagieuse en précisant qu’elle est la plus grande maladie mentale suivie des cas d’épilepsie qui sont là et qui peuvent entrainer à un moment donné la personne dans la rue.

La Schizophrénie est une maladie curable ; cela dépend du début de la prise en charge, a-t-il souligné « si le début de la prise en charge est précoce, la personne a toutes les chances de guérir, de se réinsérer dans sa société et de mener ses activités. On a des intellectuels (qui se sont rendus compte à temps qu’ils souffrent de la maladie et n’ont pas hésité à aller en consultation) qui sont Schizophrènes, bien vestés et qui nous dirigent, de grands responsables de sociétés. Cependant, ils ont une Schizophrénie en eux, ils se soignent et personne ne sait sauf son psychiatre et lui. Pour vous dire que nous sommes   tous exposés à cette maladie d’une manière ou d’une autre ».

On rencontre aussi plusieurs pathologies en psychiatrie. 

 Dans la psychiatrie, il y’a différentes pathologies et la prise en charge coûte chère, a-t-il conclu « Si c’est un patient qui est chronique, il faut d’abord sensibiliser les parents pour qu’ils comprennent que cela ne se traite pas comme le paludisme ; ça peut prendre des années. Il faut que les parents s’apprêtent pour accepter cette prise en charge financière pendant des années et actuellement les molécules qui sont très bonnes, sont très chères, ce n’est pas moins de 15000 à 17000FCFA et si par mois il faut se doter de molécules, il faut être financièrement prêt et accepter financièrement d’accompagner le malade, ce n’est pas simple ».

benedicteoued@gmail.com

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