Entreprenariat féminin : À la découverte de Clémentine Minoungou, gérante d’une ferme familiale.

En prélude de la journée internationale des Droits des femmes prévue tous les 8mars de chaque année, Genit Care Africa qui épouse les mêmes idées que la Commission de la Condition de la femme des Nations unies (CSW) (le principal organe intergouvernemental mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. La Commission de la condition de la femme joue un rôle important dans la promotion des droits des femmes. Elle reflète la réalité vécue par les femmes dans le monde entier et contribue à l’établissement des normes mondiales relatives à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles), a décidé de mettre en lumière des femmes qui se battent jour et nuit pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles et à donner un sens à leur existence.
La 1ère femme battante est Clémentine Minoungou.
Sage-femme de formation et passionnée d’élevage, membre de l’association Genit Care, Clémentine Minoungou exploite une petite ferme familiale à Dapélogo (elle élève des poulets, des lapins et de petits ruminants) depuis environs cinq ans. En plus de la ferme, la famille Minoungou fait de l’agriculture (elle cultive du maïs, du niébé et du sésame pendant la saison d’hivernage).


« Cette ferme appartient à ma fille qui est actuellement en formation à Matourkou. Elle a décidé de commencer l’élevage avant sa sortie et nous l’encourageons dans ce sens. Comme elle n’est pas à côté, je fais le suivi ; c’est une ferme familiale et chacun essaie de faire ce qu’il peut pourque ça marche » a confié Clémentine et de préciser que la famille se ravitaille en poussins avec un partenaire de la place « Les poussins viennent directement du Maroc et c’est à l’aéroport que nous les recevons et un poussin coûte 700FCFA.Nous avons 800 têtes qui ont 30jours aujourd’hui. Nous avons perdu environs une douzaine ».

La difficulté majeure que rencontre la famille, est le problème de l’écoulement de la volaille.
« Le problème majeur est l’écoulement. Nous avons plusieurs partenaires à qui nous livrons nos poulets. Quand ils viennent, ils n’achètent pas bien sous prétexte que y’a beaucoup de poulets sur le marché et dès qu’ils sont déjà prêts, si vous voulez trop discuter, vous risquez de perdre puisque chaque jour que Dieu fait, l’alimentation ne fait qu’augmenter. Et côté bénéfice, ce n’est pas trop ça vue qu’il y’a mévente, si non que ce soit un secteur porteur d’avenir. Il va falloir que nous restions fermes sur le prix de vente et que les acheteurs sachent aussi que c’est beaucoup d’argent que nous mettons dedans. Je lance un cri de cœur à l’endroit des autres producteurs : concertons-nous, entendons-nous afin de revoir ensemble un coût fixe pour tout le monde, si non que ce n’est pas du tout simple. Il faut que nous travaillions à ce que les acheteurs acceptent nos prix que nous leur proposons ».
Une des difficultés et pas des moindres, il y’a les maladies qui ne manquent pas, a-t-elle relevé « Souvent on a des difficultés à ce niveau tant bien que le calendrier vaccinal soit bien suivi ».
Il y’a aussi le problème d’eau « Nous souffrons beaucoup pour nous ravitailler en eau. C’est vrai qu’il y’a des forages ; malheureusement, l’eau ne suffit pas ».
Ce n’est pas du tout facile d’entreprendre ; nous rencontrons beaucoup de difficultés ; on tombe et on se relève si bien que malgré les difficultés, nous avançons tout doucement et nous espérons que ça marchera un jour, a-t-elle conclu, toute confiante.

benedicteoued@gmail.com

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