« Onze défense d’éléphants et deux petits morceaux d’ivoire c’est le butin saisi par la Direction des Opérations de la Direction Générale des Eaux et Forêts le vendredi 16 octobre 2020 à Ouagadougou, après avoir filé deux présumés trafiquants qui tentaient de les écouler ». Dixit le lieutenant Yacouba Ouédraogo, commandant des opérations.
L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue le vendredi 23octobre 2020 dans l’enceinte du ministère de l’environnement.
« Cette saisie qui a été possible grâce à la brigade d’intervention de la Direction des Opérations avec l’appui de l’ONG Conservation justice, nous rappelle une fois de plus le problème sécuritaire du pays dans ces dernières années ; ce qui a occasionné différents types de trafics dont celui de la faune qui se sont développés avec la recrudescence du braconnage » a expliqué Yacouba et d’ajouter qu’ils travaillaient jour et nuit afin d’éradiquer ce phénomène de braconnage au Burkina Faso vue que le corps des Eaux et Forêts œuvre dans la protection des ressources naturelles.
Yacouba qui a estimé l’abatage illégal des éléphants entre 25000 et 30000 têtes par an, a indiqué que ces derniers faisaient partie des espèces intégralement protégées en raison des menaces qui pèsent sur eux et du risque de les voir disparaître à jamais.
Ces pachydermes sont abattus à cause de leurs défenses , ce qui leur permet d’alimenter le trafic international, principalement à destination de l’Asie, a-t-il signifié.
« La population des éléphants d’Afrique a diminué au cours des années 2010 : le continent compterait en 2019 environ 415.000 spécimens, soit 111.000 de moins que lors de la précédente décennie. Certaines populations d’éléphant sont particulièrement menacées, notamment les populations d’Afrique de l’Ouest. Elles sont en effet disséminées sur de vastes territoires et subsistent tant bien que mal dans quelques parcs nationaux. A ce sujet, dans le complexe WAP situé à cheval entre le Burkina Faso, le Benin et le Niger, il y a 9020 spécimens dont 5953 présent sur le territoire burkinabè. Ce complexe renferme encore une faune assez abondante mais la situation sécuritaire rend leur protection plus ardue et ils deviennent régulièrement le repère de braconniers et des groupes criminels » a-t-il dit.
Et de conclure que le Gouvernement burkinabé a pris des mesures sécuritaires interdisant la chasse de ces animaux et la commercialisation des produits qui en sont issus et tout contrevenant risque une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq (5) ans et une amende pouvant s’élever jusqu’à cinq (5) millions de FCFA selon le code forestier.
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