Quelques semaines après que Roberto Azevêdo a annoncé sa démission, la diplomate et ministre kényane figure parmi les favoris pour le remplacer.
La décision de Roberto Azevêdo de quitter ses fonctions à l’OMC en août prochain, au lieu d’août 2021, a été suivie d’un intense lobbying pour le remplacer, en dépit du contexte marqué par une guerre commerciale et une pandémie.
« Nous avons besoin de quelqu’un ayant la bonne expérience, quelqu’un qui est attaché au système multilatéral… mais qui a également la stature politique pour être un facilitateur efficace et un constructeur de consensus, a indiqué Amina Mohamed dans une interview récente au Financial Times. « S’il se trouve que cette personne est Africaine ou que c’est une femme, je pense que ce sera tellement mieux ».
« Il est important d’être inclusif et de montrer que les membres savent que chaque partie du globe peut apporter une contribution positive à la fonctionnement de l’OMC », a-t-elle encore déclaré.
Un profil de diplomate aguerrie
Née en octobre 1961, Amina Mohamed a eu une longue carrière de diplomate avant de devenir ministre des Affaires étrangères, de l’Éducation et des Sports au cabinet du président Uhuru Kenyatta depuis 2013.
Après une formation juridique à l’Université de Kiev, Amina Mohamed a rejoint le gouvernement kényan en tant que juriste en 1985. Elle a passé la décennie suivante dans les rangs des postes diplomatiques du Kenya, à Genève et au Conseil de sécurité des Nations unies.