Le lancement officiel des activités avec les acteurs de mise en œuvre du projet « Les femmes pastorales du Sahel en mouvement », suivi de l’atelier de démarrage et d’appropriation dudit projet ont eu lieu dans la matinée du lundi 22 juin 2021 à Ouagadougou.
Cette rencontre qui a réuni plus d’une trentaine de personnes issues de Tin Hinan, OAFA Burkina Faso (BF), des organisations de femmes et jeunes filles des communautés pastorales et des autorités administratives, politiques et coutumières est l’œuvre de l’Association Tin-Hinan en partenariat avec Foundation Just Society a expliqué la Secrétaire Générale (SG)de l’association Tin Hinan et membre de l’Association pour l’épanouissement des femmes nomades, Saoudata Walet Aboubacrine .
Ce projet, d’une valeur de 150000Dollars (repartis entre les trois pays BF, Mali et Niger et qui est porté principalement par le BF) qui est une initiative bien murie a vu le jour grâce à un noyau de femmes pastorales qui réfléchissent (depuis la création de l’association Tin-Hinane en 1997 d’abord au BF, ensuite au Mali et au Niger) sur comment faire changer la situation de ces femmes (qui n’est pas toujours reluisante) d’une part et comment montrer que ces femmes apportent aussi leur contribution sur plusieurs aspects d’autre part ( la paix qui est cruciale actuellement ,la médecine traditionnelle via la santé des uns et des autres, contribuer à l’économie du pays , elles ont le don en ce qui concerne le changement climatique et ne sont pas en reste culturellement ) a-t-elle souligné.
Ce projet consiste en outre à amener les femmes à s’éveiller, à bouger a-t-elle ajouté.
Saoudata qui est revenue sur les acquis des femmes, a soulevé cependant quelques insuffisances dues principalement au mode de vie de ces femmes pastorales qui ne riment pas trop avec la globalité, au problème d’insécurité qui font qu’elles sont encore isolées.
En ce qui concerne les acquis, il y’a eu des renforcements de capacité, la participation à la 1325 à travers leur engagement (les réfugiés la plupart sont des femmes pastorales), il y’a eu de fortes actions de plaidoyer aussi bien au Sahel qu’au Centre, des actions d’appui en AGR (activités génératrices de revenus) a-t-elle mentionné. « Cependant, il faut plus d’organisation au niveau des femmes », a-t-elle dit.
Le ministre des ressources animales et halieutiques Modeste Yerbanga qui était l’invité d’honneur a d’abord félicité l’Association pour cette belle initiative en la rassurant que les objectifs poursuivis par ce projet entrent en droite ligne dans les engagements de son Excellence le chef de l’Etat le président Roch Marc Christian Kaboré (qui consacre une partie de choix dans l’autonomisation des femmes et des jeunes filles).
Les zones du Sahel selon Modeste, traversent des crises multiples (que ce soit l’insécurité, les conflits) et ces crises sont exacerbées ces dernières années par la crise sécuritaire, ce qui rend vulnérables ces femmes pastorales. Cette crise qui vient exacerbée celle pastorale existante, crée un sentiment d’abandon ou de méfiance de ces femmes pasteurs vis-à-vis de l’administration publique ; donc ce projet qui vise à renforcer les capacités opérationnelles, organisationnelles et d’actions des femmes pastorales veut simplement dire que ces femmes veulent donner de leur voix pour se faire entendre face aux difficultés qu’elles rencontrent au niveau de nos pays du Sahel a-t-il ajouté .
Cette initiative qui est louable aux dires de Modeste, renforcera les capacités des femmes ; ce qui leur permettra de faire entendre leurs voix auprès des décideurs, de l’administration afin qu’ils puissent avoir un regard sur leurs conditions d’existence et de vie.
Il a profité de l’occasion qui lui était offerte dire merci aux partenaires qui ont accompagné ce projet et interpellé les autres partenaires à adhérer au projet et à accompagner l’Association pour une résilience plus accrue et pour un développement économique.
« Le ministère est prêt pour accompagner le projet à travers l’accompagnement technique, budgétaire et l’encadrement. L’engagement des femmes ce matin, sont une résilience face aux difficultés qu’elles rencontrent et cette association mérite toute notre attention et notre accompagnement » a conclu Modeste.
Les officiels ont eu le privilège de découvrir le savoir, le savoir-faire et le savoir-être de ces femmes pastorales à travers leurs expositions et explications et la photo de famille a mis fin à la cérémonie de lancement.
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