
« Je lance un appel à toutes ces femmes de se lever et de se battre. Il ne faut jamais dire qu’on ne peut pas parce que comme j’aime à le dire, l’humanité est femme et tout ce que la femme veut, se produit. Donc, il faut se donner la main et travailler pour le bien-être de la population, de la communauté », Dixit Franceline Sawadogo.
Du 08 au 14 mars 2025 s’est tenue dans la capitale Ouagadougou, la 5ème édition de la promotion de l’entreprenariat féminin (PREFEM).
Ce sont au total 16 femmes qui ont été nominées dans 8catégories (domaines de l’automobile, l’élevage, l’agroalimentaire, la transformation (transformation agroalimentaire, cosmétique, l’artisanat)) … a expliqué le , président du comité d’organisation de la 5ème édition du PREFEM, Assomption Ouangraoua en précisant que ces femmes (au nombre de 16 au départ)ont été toutes retenues ; une des innovations pour cette année « Cette année, on n’a pas voulu éliminer ; on a maintenu les 16 femmes nominées, c’est comme une innovation de la 5ème édition. Il y’a eu pleines d’innovations : Il n’yavait pas de distinctions, ni de foires les années antérieures. On se limitait uniquement aux formations en entreprenariat ».
En plus des trophées que nous avons offerts aux femmes, elles ont aussi reçu des attestations de participation, a-t-il poursuivi et d’ajouter « pour la suite, nous sommes en train de travailler avec les institutions de référence pour permettre à ces femmes d’être accompagnées de façon individuelle ou collective ayant le même projet en vue de pour faire avancer leur activité ».

Assomption a exhorté les hommes à accompagner leurs femmes.
« Les hommes ne sont pas primés ; quand je parle des hommes, c’est pour les exhorter à se rendre disponibles pour accompagner les femmes qui veulent entreprendre puisqu’il y’a des hommes qui ne veulent pas que leurs femmes entreprennent. Je prends un cas que nous avons vécu récemment : des femmes qui voulaient se former ; malheureusement faisaient face au refus catégorique de leurs maris qui les empêchaient de le faire. Pourtant, en se formant, elles pouvaient exercer le métier en étant à la maison puisque ce sont des formations pratiques, manuelles et elles peuvent prendre le relais si toute fois leurs maris (on ne le souhaite pas) sont frappés par un quelconque handicap ».
La PREFEM, c’est pour permettre aux femmes entrepreneures d’avoir plus de lumière en faisant ressortir leurs talents entrepreneurials et aussi exhorté les hommes que nous sommes à accompagner les femmes qui ont des projets entreprenariat a-t-il souligné « parce que c’est un atout pour nous hommes d’avoir un appui financier à l’interne qui peut être un relai de l’économie si toute fois (on le souhaite pas) il arrive que son monsieur soit frappé d’un quelconque handicap, la femme avec son entreprise, pourra prendre le relai et soutenir la famille ».
Des lauréates se prononcent.
Animée d’un sentiment de satisfaction et de joie, Franceline Sawadogoa confié que c’est vue son engagement en tant que leader féminin qui œuvre pour la promotion de l’entreprenariat et l’autonomisation économique des femmes qu’elle a été distincte et honorée parmi d’autres femmes « Après avoir reçu ce trophée, c’est une fierté pour moi et c’est un appel à redoubler d’efforts, à m’engager davantage pour impliquer et aider beaucoup de femmes à s’autonomiser financièrement ».

Tout comme Franceline, Mariam Sougué (qui a reçu le prix femme entrepreneure artisanat), artiste peintre et promotrice culturelle (à travers la galerie Kanudia), s’est réjouie énormément puisque selon ses dires, c’est la 1ère fois que ces efforts ont été récompensés « Je suis moi-même plasticienne artiste et produit des œuvres artisanales, des tableaux artisanaux, les colliers et ce sont ces qualités de créatrice artisanales qui ont été récompensées.
Ce prix représente une immense joie pour moi parce que c’est mon 1er trophée, mon 1er prix depuis bientôt 10ans de carrière et cela me motive à travailler, à impacter et à faire davantage en tant que productrice et également en tant que productrice culturelle et à continuer dans la production de la culture burkinabé ».

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