C’est l’Union CONASU qui a bouclé la série de visites de la presse à Bagré et de la 3ème étape le vendredi 18 octobre 2024.
Cultivateurs formés en Union avec un total de 600 personnes, l’Union CONASU collabore avec l’entreprise Kokuma (qui produit du riz).
Les membres de l’Union cultivaient le riz de façon traditionnelle ; cependant, grâce au PACTE qui les a formés en SRI (système de riziculture intensive), leur rendement a augmenté bien qu’ils aient une petite surface cultivable a confié tout heureux le Vice-président de l’Union CONASU « Actuellement, nous avons reçu une formation qui nous permet d’utiliser les feuilles d’arbres en remplacement aux pesticides et nous sommes bien portants ; ce qui nous permet d’avancer dans notre travail. On gagne plus de nos jours qu’avant. Avant, on semait au hasard les épis du riz ; aujourd’hui, on sème par ligne et le travail devient moins stressant pour nous ».
En plus des formations, l’Union a bénéficié de matériels de labour composé de tricycles, d’un tracteur et d’une machine (pour transporter le riz jusqu’à chez l’acheteur Kokuma) et PACTE leur a appris à faire du compostage avec les déchets de leurs animaux (qui permet d’enrichir leurs terres ; l’utilisation de l’engrais a beaucoup diminué ainsi que les produits chimiques qui engendraient des maladies), a-t-il poursuivi.
Leur agriculture est devenue une agriculture contractuelle grâce à PACTE.
« On gagnait 1à 3T par hectares le riz. De nos jours, on peut gagner jusqu’à 4T à 5T.
Notre agriculture est devenue une agriculture contractuelle. Nous savons déjà à combien sera vendu notre riz padi (et qui l’achètera) avant même qu’on ne commence sa production. Avant, on cultivait seulement et on ne savait pas qui viendrait en acheter, on vendait pour vendre et souvent sans bénéfice et à perte » a-t-il ajouté et d’indiquer qu’ils étaient confrontés à pas mal de difficultés puisqu’ils n’étaient pas formés et avec la formation, le travail va vite et bien, ce qui leur permet de gagner beaucoup.
Mohamed Sawadogo, Chargé d’agroécologie du projet PAFTCR et qui accompagne l’Union, se prononce.
Selon les propos de Mohamed, les producteurs travaillaient sur des pratiques paysannes (ils ne respectaient pas les itinéraires techniques de productions, les entretiens de cultures) à leur arrivée.
C’est suite à ce constat qu’ils ont initié une formation de renforcement de capacités appelée le SRI (système de riziculture intensive), a-t-il souligné « Le système de riziculture intensive permet de gérer l’eau et l’utilisation de l’engrais est beaucoup réduite.
Avec les pratiques paysannes (les producteurs ne maitrisaient pas les itinéraires de production (pas de date précise de la mise en graine au niveau du champ, pas de calendrier bien fixé), ils utilisaient au moins 8 sacs à l’hectare et mettaient trois à quatre plants par Pocket et repiquaient de façon anarchique.
Le SRI, c’est un brin par Pocket avec 20 à 30kgs de riz. Nous avons renforcé les capacités des producteurs sur les biofertilisants et les biopesticides ; ce qui a permis de réduire considérablement l’utilisation de l’engrais de 8sacs. Nous sommes revenus à 3-4 sacs à l’hectares, nous avons produit 4000l de biopesticide et plus de 1500T de compos et cela a permis de rehausser le niveau de production, le niveau de rendement de 3T, nous sommes passés à 4T500-100T à l’hectares et nous sommes à plus de 1000-1500T par an avec les producteurs ».
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