Contribution de la femme au processus de Paix au Burkina Faso : WANEP Burkina et ses partenaires en font leur cheval de bataille.

des participantes.

Le 2ème débat (GENDER TALK) trimestriel organisé par le réseau ouest-africain pour l’édification de la paix (WANEP/Burkina) sur le thème « Apport des femmes et des filles dans la recherche de la paix, la sécurité et la cohésion sociale » a eu lieu le vendredi 02 aout 2024 à  Ouagadougou.

Cette rencontre qui a été possible grâce à ONU Femmes et l’Ambassade des Pays-Bas (selon WANEP) a été marquée par trois points forts :

La cérémonie d’ouverture,

La Conférence inaugurale,

Le panel par le centre national d’étude stratégique,

Le grand panel.

Dans son mot introductif, la Coordonnatrice de WANEP, Alice Kombary/Soulama qui a souhaité la cordiale bienvenue aux participantes a souligné que ce présent GENDER TALK se voulait un creuset d’échanges avec les organisations féminines nationales et communautaires , des institutions étatiques, d’organisations non gouvernementales, des universités, des scolaires ainsi que les bailleurs de fonds sur les voies et moyens de faciliter une participation accrue des femmes aux processus de Paix, de Sortie de crise afin de Renforcer la Paix et la Cohésion sociale au Burkina Faso « Cette rencontre  a été créée dans le cadre du Programme de leadership féminin pour renforcer la contribution des femmes dans la consolidation de la Paix . Nous avons créé ce cadre pour échanger, pour réfléchir un peu sur les voies et les moyens pour renforcer de façon accrue la contribution des femmes dans la consolidation de la paix, la stabilisation, le rétablissement afin de renforcer la cohésion sociale au niveau du Burkina Faso (BF) ».

Alice Kombary de WANEP

Ce cadre va nous permettre en outre  d’identifier des stratégies innovantes qui puissent contribuer aussi à renforcer cette contribution afin que la cohésion sociale et le vivre-ensemble au niveau du BF soient une réalité, a-t-elle poursuivi « Puisque nous savons que les femmes ont beaucoup d’attitudes, beaucoup de compétences ; malheureusement leur contribution n’est pas suffisamment visible , elles n’arrivent pas à prendre part à certains cadres de prise de décisions pour faire prévaloir leurs besoins spécifiques afin de contribuer réellement à la Paix , au retour de la Paix au niveau du BF, afin de réduire les crises au sein de leurs communautés».

L’ensemble des thématiques abordées sont surtout en lien avec la participation des femmes sur les questions de Paix et avec le ministère de la sécurité voire avec eux comment les femmes arrivent à contribuer au défis sécuritaire à la Paix et à la sécurité et avoir des orientations  de telle sorte  qu’elles  puissent  améliorer leur  contribution dans le retour de la Paix pour renforcer la cohésion sociale au niveau du Burkina a précisé Alice et d’inviter les participantes au panel d’expériences des femmes qui interviennent au plan communautaire pour renforcer la Cohésion sociale et le vivre-ensemble «  Ces femmes vont partager leurs expériences afin qu’on puisse tirer les leçons apprises les mieux adaptées à pouvoir continuer notre contribution afin que les autres organisations féminines puissent aussi tirer leçon de cela et améliorer leur contribution à travers des actions concrètes ».

Rose Héma/Compaoré, Directrice technique Femme-Paix et Sécurité au niveau du ministère en charge du genre dans son discours d’ouverture, qui a elle aussi souhaité la bienvenue aux participantes les a remercié de leur présence qui selon elle, témoigne de l’engagement que  celles-ci ont  pour la consolidation de la Paix dans le pays et particulièrement pour la participation, l’implication des femmes aux processus de Paix et de Sécurité  « Le thème qui nous réunit ce matin est d’actualité et revêt d’une importance capitale au regard du contexte sécuritaire actuel que traverse notre pays ; la recherche de la Paix nécessite l’implication de tous notamment les femmes qui constituent une franche importante de la population (52% selon le recensement général de la population et de l’habitat) ».

Rose Héma

Tout en réitérant leur remerciement  à WANEP toujours aux côtés du gouvernement pour que la Paix, la Sécurité, la Cohésion sociale puissent être notre quotidien, ouvert, pour  Rose, il faut reconnaitre que le gouvernement s’est engagé au regard du rôle Pacifique que joue la femme à opérationnaliser l’Agenda Femme-Paix et Sécurité c’est-à-dire la Résolution 1325 (constituée de 11 Résolutions) « Nous remercions les différents partenaires, les organisations féminines, les partenaires techniques et financiers qui sont parties prenantes de la mise en œuvre de l’Agenda et à commencer par l’élaboration du plan  d’actions national intégré ».

Salimata Nébié

A l’issu du discours d’ouverture de la Directrice technique Femme-Paix et Sécurité, c’est Salimata Nébié/Kondombo, ancienne ministre du genre qui a ouvert le débat.

Son intervention s’est axée autour de  deux points essentiels (selon ses dires) que sont le Leadership des femmes et la Stabilisation.

Salimata a félicité WANEP pour une telle noble initiative ; car pour elle «  les femmes sont cette catégorie qui supportent le poids de la situation que nous vivons en ce moment ; cette situation ; c’est la crise multi dimensionnelle, complexe que traverse le Burkina. Et  consacré toute une journée à la réflexion sur comment les femmes peuvent développer leur leadership et contribué un tant soit peu au processus de Paix, nous vous en félicitions ; ça vaut la peine d’en parler puisqu’on en parle jamais assez.

Les gens disent sans les femmes, le pays ne connaitra pas de stabilité. On retient cette phrase car elle va soutenir 90% des choses qui seront dites ce matin, les femmes en elles-mêmes sont la Paix, les femmes sont le gros maillon important pour négocier ce qui peut nous permettre de vivre dans la paix, dans la cohésion et dans la réconciliation, un maillon fort d’un processus de stabilisation si seulement si nous arrivons à imprimer notre leadership, si seulement si nous arrivons à influencer et à peser sur le cours des évènements ».

Les panélistes Rosine Héma/ Compaoré (du ministère en charge du genre), le Lieutenant Clarisse Somé (du ministère de la sécurité), Mamonata Ki/Ouédraogo du REPAFER (réseau pour l’autonomisation et la promotion de la femme) et Laty Aminata Traoré  (de l’association MUNYU) étaient les autres panélistes qui ont partagé leurs expériences autour de ce Thème principal : « Participation des femmes aux processus de Paix, obstacles réels ou excuses ? ».

Les panelistes du jour

Les thèmes abordés :

Rôle des femmes dans la promotion de la Paix, de la Cohésion sociale et de la Sécurité au BF : enjeux-défis-perspectives,

Participation des femmes dans les missions de maintien de la Paix : état des lieux-enjeux-défis,

Initiatives et succès des organisations féminines dans la promotion de la Paix et de la Sécurité.

Et pour conclure, Alice a indiqué qu’à la suite de l’atelier, les conclusions et les recommandations  vont leur permettre d’avoir un document de référence pour améliorer les actions de lobbying et de plaidoyer auprès des décideurs et des personnes influentes.

Cette rencontre a connu la participation des collègues venus du WANEP régional du Ghana, du Bénin, de la Cote d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo.

benedicteoued@gmail.com

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