Cuisine : Harouna Zemba la pratique avec aisance.


« C’est parce que tu n’as pas faim que tu ne veux pas préparer  ou si tu as faim, ou tu aimes la propreté, tu es obligé de préparer surtout si tu ne veux pas t’approvisionner en nourriture de dehors. Moi je ne mange pas dehors, je ne suis pas habitué et avec l’harmattan en ce moment, ce n’est pas conseillé d’acheter la nourriture de dehors ; mais comme tu ne peux pas obliger les autres à emboiter tes pas, chacun est libre de faire comme bon lui semble », Dixit Harouna Zemba.

Grand, teint clair, vendeur d’articles pour femmes, bientôt la trentaine, Harouna Zemba a appris à cuisiner depuis un an environ grâce à sa tante qu’il fréquente régulièrement a-t-il confié.
Cette passion pour la cuisine est née contre sa volonté a-t-il renchéri. En effet, sa tante l’obligeait à préparer chaque fois qu’il lui rendait visite et d’ajouter que même le tô qu’il refusait de faire au début car étant l’apanage des femmes et des jeunes filles, Harouna, selon ses dires, prépare très bien le tô sous diverses formes mieux que certaines femmes «C’est grâce à ma tante que j’ai appris à faire du placali, du tô, des sauces et autres depuis un an. Au début, j’étais contre l’idée de ma tante de m’apprendre à préparer surtout à faire le tô qui est l’apanage des femmes. Je me suis habitué au fil des temps en faisant fie aux préjugés et aujourd’hui, je ne sais comment la remercier puisque moi Harouna , je sais préparé et actuellement, je suis en train de préparer du placali ( tô fait à base de farine de manioc pour accompagner avec une sauce gombo aux graines de palm).Je n’ai plus besoin et je ne suis plus obligé d’attendre qu’on prépare pour que je mange puisque je sais très bien cuisiner mieux que beaucoup de femmes » .
A la question de savoir s’il maitrisait toutes les recettes, Harouna, préoccupé par la préparation de son placali a répondu modestement « Je ne peux pas affirmer que je sais faire toutes les recettes puisque personne sur cette terre ne peut tout connaitre et tant qu’on vit, on apprend toujours ».
Harouna qui n’aime pas le gaspillage, a préféré manger le reste de riz (qu’il a préparé la veille ) à midi et compte manger le tô le soir « C’est le riz d’hier que je suis en train de finir pour ne pas qu’il se gâte, et je laverai les plats utilisés (parce que je n’aime pas voir les plats sales qui me donnent la chair de poule ) pour la cuisine avant de vaquer à mes occupations ».
Mounira et Awa qui sont ses sœurs, ont toutes trouvé trop bon le placali surtout la sauce qui l’accompagne.
NB : Harouna, bien qu’ayant des frères et sœurs, prépare chaque fois qu’il le peut, car a-t-il dit « Ce que les gens ignorent, en préparant, tu te fais d’abord plaisir avant de faire plaisir aux autres puisque tu sais que tu mangeras sain et sans peur d’être contaminé ».
benedicteoued@gmail.com

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