« La musique, c’est un héritage. Ma mère était une grande chanteuse ; j’ai toujours été avec la musique dès mon tendre enfance et pour la petite histoire, j’aidais la maman à faire la cuisine à l’absence de mes sœurs ; pour vous dire que j’ai commencé à chanter avec ma maman dans la cuisine » Dixit Mao Zybamba.
Composé des titres comme M’Bayiri, Lengué-Lengué, Mam parate, I need a way, Music, le Crépuscule, Om du vill, Awanda, Ma Patrie, Lengué-Lengué (remix)et Rogm yiidé, le nouvel album de l’artiste Mao Zybamba alias Mahomed Ouédraogo, qui sera bientôt sur le marché discographique, est une mixture de musique traditionnelle burkinabè et suédoise chanté en mooré, français, anglais et suédois et traite des thèmes comme la paix, l’amour, le patriotisme et bien d’autres valeurs sociales.
La cérémonie de dédicace qui a eu lieu le samedi 14 mai 2022 à Ouagadougou, a connu aussi bien la présence de la famille et des amis de l’artiste et de notabilités coutumières.
Dans ce chef d’œuvre, on retrouve la rythmique moaga, le wiré et le warba qui sont beaucoup mis en valeur en plus de quelques rythmes traditionnels de la Suède a précisé Mao « La culture pour moi, c’est ce qui nous permet d’être et de vivre-ensemble et avec ce mélange, je pense partager avec les Européens notre potentielle culturelle et en même temps, j’aimerais aussi que les Burkinabés découvrent la Suède à travers certains rythmes ».
Pour la promotion de l’album, l’artiste a invité les médias présents à véhiculer les messages « Pour la promotion, je pense qu’il appartient aux médias de véhiculer le message
Depuis mon séjour en Suède, je suis toujours au Burkina Faso (BF) et s’il y’a des grands évènements auxquels je peux participer pour la promotion de l’album, je n’hésiterai pas et d’ailleurs, il y’a quelques interviews qui sont en cours et je pense aussi que nous pouvons faire toujours quelque chose à distance puisque nous sommes dans un monde de digital ».
Le choix de Lengué-Lengué pour le titre de l’album, n’est pas le fruit du hasard.
Pour Mao, c’est pendant les moments durs que la musique doit venir « Pour moi, il faut trouver un équilibre quand les tensions sont fortes.
Je fais partie de ceux qui disent toujours que c’est pendant les moments durs que la musique doit venir : dans les temps anciens, en tant de guerre, c’étaient les griots qui encourageaient, c’étaient eux qui rappelaient à tout un chacun son devoir et nous les artistes, même si nous ne sommes pas présents sur les scènes de théâtre, à travers nos chansons, les belligérants peuvent écouter et savoir qu’il y’a des gens qui sont là ».
Natif de la région du Boulkiemdé plus précisement à Mankoula (village situé à 47kms de la capitale Ouagadougou), Mahomed Ouédraogo alias Mao Zibemba est un a artiste évoluant dans le tradi-moderne. Mao commence la musique dès son tendre enfance auprès de Nopoko Adissa Zemba, sa mère reconnue de par sa voix et ses contes ayant été l’une des meilleures animatrices de sa région.
Des attestations de reconnaissance ont été décernées par des personnalités qui ont soutenu l’artiste à ses débuts jusqu’à nos jours et le public invité a eu le privilège de découvrir le talent de l’artiste à travers sa prestation et au visionnage de deux clips vidéos. L’album est accessible à 5000Fcfa pour les clés USB et 15000Fcfa pour les CD.
Excellent instrumentiste, conteur et chanteur, l’artiste foule en 2008 le sol européen afin de participer à des rencontres d’échanges culturels. Ainsi, il crée un pont artistique entre le Burkina et l’Europe.
Etabli aujourd’hui en Suède, l’artiste conquiert depuis 2013 un grand public de par ses mélodies et ses contes.
Un album à avoir absolument et à consommer sans modération.
benedicteoued@gmail.com