« Brisons les tabous en famille en faveur de l’égalité de genre chez les ados » est le titre du Projet qui sera mis en œuvre par la Marche Mondiale des femmes (MMF).
Prévu pour une durée d’un an (du 01 octobre 2024 au 30 septembre 2025), ce projet propose la création d’un espace sûr d’échanges, de sensibilisation et de dialogue en famille autour des rôles et des rapports sociaux liés au genre afin d’induire un changement de comportement positif chez les adolescent.es de 10 à 19ans en faveur de la justice du genre et le vivre-ensemble .Il s’illustre aussi comme une stratégie de prévention des stéréotypes liés au partage des rôles et des taches en famille, a expliqué la Présidente de la Marche mondiale des femmes de la Coordinatrice qui gère les tabous en famille en faveur de l’égalité endogène, Bintou Dao « Nous voulons créer des cadres d’échanges francs au sein des familles et faciliter la vie des ménages .Nous n’ignorons pas qu’aujourd’hui que bon nombre de parents n’ont plus le temps d’échanger avec leurs enfants. Et pour innover, nous avons solliciter l’appui de OXFAM pour mettre en œuvre un projet de sensibilisation au sein des familles ; cela nous permettra de créer des cadres d’échanges au niveau des familles et permettre aussi à certains parents d’échanger avec leurs adolescents et également aux adolescent.es d’échanger entre eux ».
Vous n’êtes pas sans savoir qu’on peut avoir des adolescents dans la même famille (garçon comme fille) qui ne savent pas ce que fait l’autre et personne ne s’ouvre à l’autre. C’est pourquoi, nous avons jugé nécessaire de créer un environnement sain qui les ramène sur les mèmes droits, sur les mèmes droits d’égalité (c’est ce que nous appelons droit d’égalité de genre), a-t-elle poursuivi.
La cérémonie de lancement dudit projet a eu lieu le mercredi 18 décembre 2024 à Ouagadougou.
Ce projet financé par OXFAM entre dans le cadre du programme de coopération volontaire (PCV) « Égalité en action » (2020-2027), a confié Bintou en précisant que plusieurs activités seront menées durant les un an de mise en œuvre du projet « Ce sont entre autres au total 100familles abritant des ados (100) qui seront répertoriées , la construction d’un « arbre de l’égalité »(une idée nouvelle que MMF veut implémenter lors d’un événement inédit appelé trois jours d’activisme « d’égalité ados genre », des thématiques non abordées auparavant avec les cibles seront abordées, organisation d’ateliers de cocréation pédagogiques et artistiques sur l’approche égalité, équité genre et cohésion socio familiales , des sujets dits tabous dans les familles (instaurant des cadres d’échanges et de dialogue entre ados et leurs parents) seront abordés, renforcement de 16 animateurs/trices en communication sur le dialogue familial, l’inclusion sociale et le vivre-ensemble, élaboration d’un guide portant sur l’égalité, l’équité genre et les droits des ados ».
Pour ce qui est des attentes, Bintou souhaite qu’au sortir de ce projet, les parents et les ados échangent, qu’il y’ait des échanges intergénérationnels entre les parents et les enfants, qu’il y’ait plus d’harmonie dans les familles, que les enfants puissent discuter de leurs droits sans se soucier et aller les revendiquer auprès de leurs parents.
À l’endroit de OXFAM qui est leur partenaire incontournable, puisque la Marche a bénéficié de beaucoup de soutien de sa part selon ses dires, elle a souhaité toujours leur accompagnement si toute fois elles arrivent à bien mener à terme le projet « Ce projet est un projet de renforcement des capacités, il n’est vraiment pas consistant. Cependant, si nous arrivons à bien le mettre en œuvre, et atteindre un bon résultat, il se peut qu’au prochain financement, OXFAM nous accompagne afin que nous puissions atteindre tous les ados du Burkina Faso (BF) et pas seulement ceux de Ouagadougou. Il n’ya pas que les enfants de Ouagadougou qui veulent changer. Si nous ne commençons pas quelque part, on ira nulle part et il faut bien commencer quelque part ».
Pour ce qui est du ministère de la justice et des droits humains chargé des relations avec les institutions, il s’agira de les accompagner matériellement et techniquement a promis l’assistant en droits humains, Emmanuel Ouédraogo « Au cas où l’association aura besoin d’un appui de notre structure, nous restons disponibles. Il suffit qu’elle formule une demande à notre endroit et on pourra bien l’accompagner ».
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