« Je crois que l’avènement de ce projet est une bonne opportunité pour les organisations féminines en ce sens que nous avons déjà commencé cette évaluation et nous avons déjà vu quelques lacunes au niveau des organisations féminines. C’est le moment de rattraper ces lacunes et de rendre ces organisations suffisamment fortes pour pouvoir mener certaines actions notamment dans le domaine de l’édification de la paix et de la sécurité et dans la mise en œuvre de l’Agenda Femme-Paix-Sécurité » Dixit Docteure Zénabo Coulibaly.-
Du 17 au 20 octobre 2023, le Réseau ouest-africain pour l’édification de la Paix du Burkina Faso (BF) (WANEP-BF) était du côté des Hauts Bassins (plus précisément à Bobo, localité située à plus de 300 kms de Ouagadougou.
C’est autour des organisations féminines de Bobo de se faire évaluer par l’équipe de WANEP et de ses partenaires que sont le PNUD et l’UNCDF.
Cette évaluation entre dans le cadre du Projet « Projet d’appui au renforcement des capacités et du rôle des femmes et des filles dans le processus de transition et de consolidation de la paix », un projet qui a été initié avec le PNUD Burkina, l’UNFPA et l’UNCDF avec l’appui du Fonds de consolidation de la Paix pour contribuer à la meilleure participation des femmes et des filles dans la consolidation de la paix et au processus de transition à travers quatre régions que sont les régions du Centre-Ouest, de l’Est, du Centre-Est, du Nord et les Hauts-Bassins, a expliqué la Coordonnatrice nationale de WANEP, Alice Kombary/Soulama .
Ce projet, selon Alice, a en outre pour ambition de renforcer la capacité organisationnelle et institutionnelle de 400 organisations féminines , des membres de la Coalition nationale des femmes (CNF) , contribuer à la promotion d’un environnement favorable pour une meilleure participation de manière effective des femmes et des jeunes filles dans la consolidation de la paix à travers l’analyse des textes ou lois qui sont en faveur de la femme et également des lois qui sont en défaveur de la participation des femmes dans le processus de paix et de consolidation ; tout cela à travers des actions de plaidoyer (pour une des réformes conséquentes )et pour améliorer la participation de ces femmes dans le processus de transition et de consolidation de la paix .
Dans cette même optique, le projet s’intéresse à l’autonomisation des femmes, comment faire l’analyse des besoins spécifiques de financements des femmes , l’accès des femmes aux micro finances et l’amélioration de la rentabilité des femmes, à l’accès à l’information, a-t-elle poursuivi « Dans le contexte actuel, comment les femmes traitent l’information , comment les femmes peuvent être utilisées comme médiatrices , ambassadrices de la promotion de la bonne information pour pouvoir déconstruire certains maux qui se propagent à travers la déconstruction des fakenews et le projet a pour ambition de contribuer à la cohésion sociale, à la prévention des conflits et à la résolution des conflits dans les communautés à travers des activités qui seront portées et implémentées par les femmes dans leurs communautés pour qu’ensemble nous puissions avoir un Burkina plus paisible ».
Alice a aussi précisé que l’activité menée est une activité d’évaluation des lacunes des organisations féminines à travers l’indice de développement organisationnel développé par WANEP « L’indice a été allégé pour partager avec les femmes et essayer de faire l’évaluation de ces organisations. Cela va nous permettre peut-être de regarder au niveau de l’environnement légal des femmes pour voir comment elles sont organisées , arrivent-elles à tenir (comme il se doit en conformité avec la loi 064 ) leurs organisations et lorsqu’il s’agit aussi des groupements , sont-elles en réalité en conformité avec leur environnement légal et nous allons aussi nous intéresser à leur système de gestion, au réseautage et au partenariat que ces organisations ont ».
Cette évaluation va nous permettre de pouvoir développer un plan d’actions au cours des années à venir tout en améliorant un peu la gouvernance organisationnelle et institutionnelle des femmes pour qu’elles puissent contribuer de façon effective à la consolidation de la paix et au processus de transition et bien-sûr au sein de leurs communautés, de participer aux cadres qui seront créés pour la prise de décision , a-t-elle confié.