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« Comment bâtir une paix durable au Burkina Faso » est le thème de la conférence animée par la candidate à l’élection présidentielle du 22 novembre prochain et d’ailleurs Présidente du mouvement pour la réconciliation et le renouveau du Faso (MRF),Justine Kielem / Couldiati.
Cette conférence fait suite à l’investiture de Justine qui a eu lieu le mardi 29septembre 2020 à Fada N’Gourma.
Le choix d’un tel thème n’est pas le fruit du hasard, a-t-elle souligné.
En effet, la paix qui est un méta besoin que l’on doit défendre absolument est indispensable pour la construction d’un pays et que paix et développement constituent les deux faces d’une pièce et sans paix , pas de développement : « Comment construire une paix durable sans réconciliation ! ».
Elle a en outre souligné qu’on ne pouvait pas construire une paix durable en mettant une partie de la population en marge : « Nous avons 52% de femmes et pas de développement sans elles. On ne peut bâtir une paix durable que si on arrive à mettre tous les fils et filles autour de la table familiale pour rechercher ensemble des solutions adéquates, à faire grandir la famille, à bâtir la famille dans la paix et la durabilité, c’est-à-dire un développement équitable ».
Justine qui a mentionné que la sécurité est la paix et que sécurité et développement sont indissociables, a décidé de s’engager afin de défendre vaille que vaille cette réconciliation, cette union, cette unité au Burkina Faso, puisque selon elle, le pays des hommes intègres ne doit ni périr ni sombrer et que les intérêts égoïstes et individuels doivent être pris en compte pour leur éradication complète.
Elle qui ne se fie pas de la politique qui est source de décadence, s’est indignée du fait qu’un groupuscule de personnes prennent le pouvoir et se l’approprient tout en oubliant 99% de la population : « On s’en fout de la politique . Si la politique pouvait résoudre le problème des Burkinabés, on ne serait pas dans une situation de décadence. Nous sommes comme des militaires qui se lèvent et se décident pour redresser ce qui ne va pas lorsqu’ils se rendent compte que le pays va sombrer ».
Après son investiture, la question de la femme et des jeunes étant l’une de ses préoccupations ( ces deux cibles le plus souvent marginalisées et considérées comme des sans voix), elle a promis de faire entendre la voix des sans voix qui souffre jour après jour, meurtrie et payant très souvent un lourd tribu des crises, des guerres fratricides, du terrorisme, puisque selon ses dires, c’est la femme qui construit le Faso et que personne n’a le droit de les faire souffrir, de les mentir pour voler leur voix et revenir les mettre dans la misère. La voix des jeunes (représentant 60% de la population) sera aussi entendue : « Vous savez que chaque année, 15000 étudiants finissent leur cursus scolaire dans nos Universités et la plupart se retrouvent dans la rue sans emploi et ceux qui réussissent par une voie ou une autre à la fonction publique ne dépassent pas 3000 ou 4000 et le reste constitue une poudrière.
Tout cela doit être revu à travers des modèles holistiques qu’il faille mettre au centre l’éducation et la formation professionnelle, la paix, la justice, la réconciliation et l’entrepreneuriat communautaire, a -t-elle dit.
Présidente du mouvement pour la réconciliation et le renouveau du Faso ( MRF), elle a indiqué que ce mouvement était un regroupement de patriotes conscients que la situation actuelle méritait qu’on créé une 3ème voix, cette 3ème voix , est celle qui appartient ni à la droite ni à la gauche, qui n’est d’aucune mouvance politique mais qui recherche la vérité pour pouvoir construire un avenir car sans vérité, pas de pardon, sans pardon, pas de réconciliation et sans réconciliation, pas de paix et sans paix , il n’y pas de sécurité.
« Je ne vous trahirai jamais tant que vous serez avec moi, je ferai tout afin qu’on puisse aller de l’avant et je dirais toujours la vérité bien que je sois menacée » a-t-elle conclu.
Papa Bissongo a beaucoup égaillé avec sa musique.
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