Dans le cadre des scrutins présidentiels et législatifs du 22 novembre 2020 au Burkina Faso, le réseau ouest africain pour l’édification de la paix (WANEP) en collaboration avec ses partenaires ont organisé simultanément deux conférences de presse le dimanche 22 novembre 2020 à Ouagadougou en vue de faire le point sur le démarrage des scrutins et la synthèse des informations reçues.
La 1ère rencontre organisée par les membres de WANEP qui rentre dans le cadre des initiatives de « Suivi, analyse et atténuation de la violence électorale (EMAM) » a consisté à faire le point sur le démarrage des activités prévues pour la journée du dimanche 22 novembre 2020 ont souligné les conférenciers du jour.
Il en ressort tout d’abord que 200 observateurs ont été déployés dans les zones à risque de violences électorales identifiées sur l’étendue du territoire national ; en plus de ces observateurs, 200 autres observatrices ont aussi été déployées par le centre coordonné d’observation de la sécurité électorale des femmes (COSEF) pour le compte de la cellule de veille électorale (composé essentiellement de femmes) et dans le cadre du projet « Bâtir une approche inclusive de relance post-COVID19, de sortie de crises et de réformes de la gouvernance au Sahel et en Côte d’Ivoire » ont-ils poursuivi.
Sur l’ensemble des bureaux de vote observés, 80,53% (303 bureaux sur 400 ont respecté l’heure d’ouverture des bureaux qui est de 6h00. Dans 16,05 des cas, les bureaux n’ont pas ouvert à l’heure indiquée pour divers raisons notamment l’indisponibilité du matériel électoral, ont-ils mentionné et d’ajouter qu’ en ce qui concernait les représentants des candidats , on notait une faible représentativité des femmes, une forte présence des femmes représentantes des partis politiques MPP , CDP et UPC et l’absence de certains représentants des candidats et la présence de deux femmes sur cinq membres du bureau de vote sur un personnel des bureaux présent dans 294 sur 303 bureaux , soit 94, 06%.
Quant à la présence des femmes dans les rangs, 90,76% des observatrices de COSEF ont rapporté que leur taux de participation moyenne était de 10 à 30% malgré le contexte sécuritaire et sanitaire et 88 ; 45% des observatrices ont rapporté que toutes les femmes dans les rangs avaient pu voter sans empêchement, ont-ils indiqué.
Bien que ces scrutins se déroulent bien dans la plupart des centres de vote, quelques incidents ont été constatés ont déclaré les conférenciers.
De ces incidents, on peut retenir la non disponibilité des listes électorales, l’absence d’un bureau de vote ainsi que les membres et autres matériels de vote et cela a été constaté dans les centres ci-après :
Centre de Steve Biko, bureau de vote 2 sis au secteur 5 de Ouagadougou, province du Kadiogo, région du Centre, centre Tounouma garcons, ville de Bobo Dioulasso, province du Houet, région des Hauts Bassins, centre du secteur 1 , bureau 1, ville de Dédougou, province du Mouhoun , région de la boucle du Mouhoun, centre de Wemtenga, école Wemtenga C, bureau 8, ville de Ouagadougou, province du Kadiogo, région du Centre, Secteur 5 ville de Ouagadougou, province du Kadiogo, région du Centre, bureau 1et 4 .
Du fait de ces irrégularités, certains électeurs dont des femmes, après quelques temps d’attente sans issus et démotivées sont réparties sans pouvoir voter.
Du Centre coordonné d’observation de la sécurité électorale des femmes (COSEF).
La deuxième rencontre avec les femmes et hommes de médias a consisté à présenter le COSEF qui a été mis en place pour observer, analyser et répondre aux menaces susceptibles d’affecter la participation des femmes au processus électoral dans les trois pays cibles , à savoir le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire et le Niger.
Ce centre, qui recevra le soutien de WANEP dans le cadre de son programme EMAM en cours, est composé de système d’alerte précoce permettant d’identifier les risques de violences, de les analyser et d’y apporter des réponses éclairées ont expliqué les conférencières du jour et de souligner que la spécificité de ce centre était sa capacité d’interpréter rapidement les menaces émergentes et de déclencher une action appropriée pour atténuer les risques éventuels de sécurité électorale des femmes.
Ce centre accueillera un comité de femmes leaders compétentes ayant des capacités d’analyse des conflits, de plaidoyer, de diplomatie préventive et de gestions des différends pour pouvoir apporter les réponses idoines aux risques identifié, ont-elles dit.
« La capacité d’intervention de ces centres sera également soutenue par des femmes leaders au niveau régional et continental tel que FEMWISE Afrique, le réseau des femmes leaders de l’Afrique (REPSFECO) qui ont l’expérience requise pour faire pression et influencer la réponse aux menaces identifiées ; cette collaboration offrira une opportunité de renforcement de capacités et de partage d’expériences. Le COSEF communiquera régulièrement sur l’état du processus à travers des déclarations assorties de recommandations.
Elle travaillera en outre en collaboration avec d’autres coalitions nationales de femmes et groupements communautaires et il y’aura un centre d’observation au niveau national et des centres d’observation par satellite au niveau sous régional afin de faciliter l’échange d’informations et les approches de collaboration visant à renforcer la crédibilité et la conduite de ces élections » , ont-elles conclu.
Pour apporter sa contribution à la tenue d’une élection présidentielle et législative libre, transparente inclusive et pacifique, WANEP Burkina est aidé dans sa tâche par la CEDEAO et en partenariat avec le bureau régional Afrique du PNUD.
Anne Konaté, Alice Kombary, Philippe Sawadogo, le Koos Naaba representantdu Moro-Naaba et l’Abbé Hermann Ouédraogo ont representé EMAM et Anne Konaté, Saran Keita, Fatimata Vicens Sagnon et Rosalie Ouoba du COSEF étaient les conférenciers du jour.
benedicteoued@gmail.com