Exploitation agricole : La rizière de Samtenga visitée par le REPAFER.

Une délégation conduite par la présidente du réseau pour la promotion et l’autonomisation de la femme rurale (REPAFER) ; Mamounata Ki/Ouédraogo a rendu visite aux femmes rurales de Samtenga situé dans la commune de Gogo au Zoundwéogo dans la région du Centre Sud, une localité situé à plus d’une centaine de kilomètres de la capitale Ouagadougou le vendredi 28 aout 2020.
Cette sortie prévue pour durer 48h a pour objectif de s’imprégner des conditions réelles de travail et de vie dans lesquelles vivent ces femmes a précisé Mamounata .
Ce sont au total 72 femmes qui exploitent ce bas-fonds rizicole créé et aménagé en 2014 par l’ONG BORNE FONDEN avant que le gouvernement burkinabé ne prenne la relève en 2015.
Issèta Dipama, une des exploitantes et d’ailleurs représentante des femmes et éleveuse de petits ruminants (moutons) qui a souligné que tout se passait très bien puisque cette activité lui permet d’aider son mari et de subvenir à ses besoins, a expliqué qu’une fois la récolte faite, le riz non décortiqué était vendu à 20000Fcfa le sac de 50kg et entre 450 à 600Fcfa le plat de yorouba et d’ajouter qu’elles peuvent avoir 40Tonnes de riz si toute fois il pleut régulièrement «C’est l’ONG BORN FONDEN( avec la doléance de Mamounata Ki, grâce à une association qu’elle a mise en place ) qui a labouré le terrain avec un tracteur et nous a octroyé des engrais ou MPK Urée avec des semences KR19.En somme, c’est cette ONG qui est l’initiatrice de ce projet » .
Tout comme Issèta, la présidente sortante (de 2014 à2020) des exploitantes de cette rizière,Adissa Nacoulma qui reconnait BORN FONDEN comme initiatrice de ce projet, n’a pas manquer de relever les difficultés que les femmes rencontrent.
De ces difficultés, elle a déploré le fait qu’elles soient abandonnées par le gouvernement. En effet, à l’entendre parler, depuis que BORN FONDEN a labouré la rizière à ses débuts c’est-à-dire en 2014, les femmes sont obligées de défricher et de labourer le bas-fond rizicole à l’aide de dabas, ce qui ne permet pas un meilleur rendement.
Une autre préoccupation soulevées est le fleutrissement ou le jaunissement de certains épis du au fait que la terre sur laquelle elle cultive se sèche souvent puisque l’eau ne s’arrête pas « C’est ce qui s’est passé l’année dernière et des femmes n’ont rien récolté et certaines ont préféré aller vaquer ailleurs ».
En plus de cela, Il y’a aussi que les épis sont souvent affectés par des parasites, ce qui fait que le riz ne s’accroit pas et nous déplorons l’absence de l’agent de l’agriculture pour superviser ce que nous faisons a-t-elle souligné.
Même son de cloche pour la présidente entrante, Salimata Bouda qui, en plus d’appuyer les propos de l’autre, a lancé un appel à l’endroit des autorités afin qu’elles puissent bénéficier entre autres de barrages, de bornes fontaines, de tracteurs et aussi la possibilité de rentrer vite en possession des semences qui viennent souvent tard.
En réponse aux femmes l’accusant de ne pas les soutenir et de les laisser à leur propre sort, le chef UAT (unité d’antenne technique), Innocent Ouédraogo après avoir expliqué que le fleutrissement était lié soit à l’ancienneté de la semence ( au-delà de 3trois ans de semence, la semence ne peut plus résister à certains maladies) , s’est justifié en indiquant qu’il avait à sa charge plus de 5 à 6 bas-fonds à « gérer » et qu’il lui était très difficile de s’occuper de ces bas-fonds en même temps puisqu’il n’avait pas le don d’ubiquité . C’est la raison pour laquelle il priorise les bas-fonds tout en mettant l’accent sur ceux qui ont un grand rendement et d’ajouter qu’il s’était personnellement engagé cette année parce que l’Etat est aussi engagé, donc c’est un accompagnement fifty fifty «  Il ne faudrait pas aussi amener des gens à faire ce qu’ils ne veulent pas
Cette année, il y’a eu ce besoin d’accompagnement, c’est pourquoi nous sommes là pour les soutenir pour qu’elles obtiennent le rendement escompté, on les accompagne techniquement mais pas de façon régulière comme cette année .C’est un accompagnement particulier pour soutenir 1million de tonne de riz lancé par le président du Faso.L’année prochaine nous irons ailleurs pour superviser d’autres ».
A coté de cette rizière, nous avons remarqué la présence d’un couple qui exploite une grande superficie de terre.
Ce couple qui a abandonné la concession familiale s’est réfugié ici pour cultiver du riz, du mais, du mil a expliqué la femme qui se nomme Amssétou Kabaoré et d’ajouter qu’il était à leur 5ème année. La difficulté majeure soulevée par celle-ci réside dans le fait que leurs maris ne les soutiennent pas comme elles le veulent et elle a profité lancer un appel au gouvernement de leur venir en aide.
A l’issu des entretiens, le réseau a offert des couvertures et des moustiquaires à des personnes et la tournée continue demain sur Bindé et autres.
Il est à noter que c’est cette Mamounata Ki /Ouédraogo, présidente du REPAFER qui vient en aide à l’orpheline Sakinatou Tiendrébéogo qui a eu le BEPC avec 17 de moyenne.

benedicteoued@gmail.com.

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