Festival des Féministes : La 1ère édition sous le signe de la Bienveillance et de la Sororité.

« Je suis heureuse d’être là et ce qui me touche le plus, c’est cette idée de Déconstruire le Féminisme. Dans la pensée populaire, lorsque les femmes se retrouvent, c’est pour se bagarrer, c’est pour lutter autour de leurs intérêts, autour des hommes, autour, autour…
Cependant, cet espace va montrer, va démontrer que des femmes peuvent se retrouver autour de la Solidarité, autour des Idées qui construisent et qui rassemblent. Il faut déconstruire cela et faire taire les préjugés selon lesquels les femmes ne peuvent rien faire ensemble ; nous pouvons construire et le bien-être n’est pas uniquement réservé ni à la femme, ni à la fille. Lorsque la femme est heureuse et épanouie, c’est toute la famille qui en bénéficie, l’homme en 1ère position, les enfants ensuite » Dixit une festivalière, Edith Koara.

Le Burkina Faso abrite pour la 1ère fois de son histoire, Le Festival Des féministes, Un Festival organisé par IPBF (initiative pananetugri pour le bien-être de la femme) en collaboration avec le Collectif Des Féministes du Burkina.
Ce festival se tiendra du 29 au 31 mars 2023 à Ouagadougou et regroupera les Féministes, les activistes et Défenseures des Droits des femmes et jeunes filles du Burkina Faso (BF).
« Bienveillance et Sororité » est le thème retenu par les initiatrices et organisatrices de cet évènement de Grande Envergure.
Wendyam Micheline Kaboréki, directrice exécutive de IPBF (organisation Féministe basée au Burkina Faso BF) et qui intervient en Afrique de l’Ouest francophone) a expliqué le choix d’un tel thème « Bienveillance : le Festival regroupe les activistes, les Défenseures des Droits des femmes et des filles, les Féministes. Notre Union fait notre Force. C’est en étant ensemble, en travaillant main dans la main que les femmes vont pouvoir relever ce Défi : d’emmener le Respect de leurs Droits dans notre contexte.
 Donc, Bienveillance, parce que nous devons nous soutenir. Bienveillance, parce qu’en ce moment d’insécurité, les femmes sont éprouvées (dernièrement lors de la campagne des 16jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, IPBF est allée visiter des femmes qui sont sur les sites des personnes déplacées internes, leur apporter leur soutien, leur réconfort et aussi le soutien matériel. Nous avons de la Bienveillance envers les femmes qui sont affectées par les questions sécuritaires, de violences).
Sororité parce qu’elle va au-delà de la solidarité. Nous avons voulu cet espace Sorore pour les Féministes, pour les Activistes, pour les Défenseures des Droits des filles et des femmes, pour les femmes de façon globale, partager des moments de bien-être, des moments de réflexion pour des actions communes. Bienveillance pour développer notre bienveillance les unes envers les autres ; nous avons besoin d’être ensemble, de se comprendre, de travailler ensemble, d’aller main dans la main pour que nos Droits soient respectés ».
Micheline qui est revenue sur le bien-fondé du Féminisme (nous travaillons déjà sur les questions Féministes), a précisé qu’un de leurs objectifs, était d’impulser l’Idéologie Féministe au Burkina Faso (BF) « le Féminisme qui est le bras politique de Mouvement de lutte pour les Droits des filles et des femmes et ce Féminisme qui apporte un changement Considérable dans la manière de voir, de faire et d’être en termes de mobilisation et des Défenses des Droits des filles et des femmes. Ce Festival répond à un besoin de créer un Cadre, un cadre de rencontres, un cadre de partages, d’échanges entre les activistes, les Défenseurs, les Féministes au niveau du BF et de la sous-région pour partager ensemble leur travail, leur combat, leurs idées et aussi leur savoir-faire. Il faut dire que le Féminisme ; c’est une manière d’être, de voir, de réfléchir et de faire les choses différemment qui diffèrent comme d’habitude et ce Festival va permettre à d’autres organisations, aux autres activistes de découvrir d’avantage le Féminisme ; ce qu’est le Féminisme, ce qu’il renferme et quelles sont les luttes et comment le Féminisme intègre les luttes pour les Droits des filles et des femmes ».
 Ce Festival offre le cadre de découvrir de nouvelles approches dans le cadre du travail fait par les Féministes notamment le bien-être, a-t-elle poursuivi « parce que le bien-être est un aspect principal du travail des Féministes et dans ce bien-être, il y’a beaucoup de pratiques qui sont souvent des pratiques ancestrales culturelles que nous tendons à ne pas considérer. Le Festival est un espace pour valoriser le bien-être telles que la guérison, le massage, la sexologie (qui est souvent un sujet tabou dans notre contexte ou la question de la sexualité de la femme n’est pas abordée, mais ce sont ces questions que nous allons abordés pour permettre aux filles et aux femmes qui vont participer de découvrir ce que c’est pour contribuer à son bien-être mental, physique). Le festival est là vraiment pour fédérer les énergies, fédérer les actions entre les différentes entités au niveau national et régional pour pouvoir avancer sur les questions des Droits des filles et des femmes ».
Edith Koara, festivalière, a confié être très heureuse de pouvoir participer à un tel évènement « C’est l’occasion au cours de ce Festival, que des aînées puissent retrouver leurs filles, leurs sœurs pour échanger autour du Féminisme. Parce qu’il y’a des aînées qui se sont battues bien avant, qui ont posé des actes, qui ont défendu les Droits des femmes et des hommes et c’était nécessaire que cette rencontre ait lieu afin qu’il y’ait des échanges intergénérationnels ».

benedicteoued@gmail.com

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