Debuté le 1er juillet 2024, la 16e édition du programme Engagement Féminin (EF) a accueilli au Centre de développement chorégraphique La Termitière (CDC-La Termitière) Ouagadougou, une dizaine de jeunes filles. L’objectif consiste, selon les organisateurs, à renforcer les capacités en vue d’une professionnalisation dans le milieu de la danse contemporaine.
Renforcer les capacités des femmes et des jeunes filles dans le domaine de la danse chorégraphique est le cheval de bataille de la Compagnie Auguste Bienvenue. Et la danseuse, interprète béninoise, Amoulé Rebecca du Bénin a apprécié à sa juste valeur cette rencontre. Pour elle, ce début entamé dans la connaissance de la danse contemporaine se fait avec l’engagement féminin. Cela relève, a-t-elle souligné, d’une volonté de professionnaliser dans la danse contemporaine. Avouant sa maîtrise de la danse traditionnelle de chez elle, Amoulé Rebecca a laissé entendre que la plus value de cette présente session de formation a permis de prendre la parole en public à la limite de développer une confiance en soi. Toute chose, a-t-elle affirmé, qui stimule et invite d’en connaître davantage dans ce domaine. A ses dires, la danse a une vertu thérapeutique d’autant plus que les soucis tout comme les problèmes, ont cette tendance à se dissiper plus facilement avec sa pratique. Et Mlle Amoulé de penser que l’oubli de certaines choses et de situations difficiles a été plus que jamais une aide.
Comme la danseuse béninoise, Amoulé Rebecca, la danse, interprète et chorégraphe burkinabè, Hortense Ouédraogo fait partie aussi des bénéficiaires de la formation de la 16e édition de EF. Elle s’est réjouie du fait que EF est de façon fortement sémantique qu’au pratique. Cela évoque, a-t-elle concédé, le principe et le sens réel de la féminité dans son essence. D’ailleurs, a-t-elle affirmé, cette tendance actuelle qui est de considérer les femmes comme nulles, a plus inspiré sa présence à ce rendez-vous du donner et de recevoir. << J’ai appris à vivre en communauté >>, a déclaré fièrement Mlle Ouédraogo avant de notifier au passage que la formation s’inscrit dans une portée pluridisciplinaire.
A l’entame de ses propos, le co-initiateur du programme l’EF, Auguste Ouédraogo a mentionné les deux phases de la formation. Le premier volet a porté sur la danse traditionnelle. Ici, a-t-il argué, l’objectif qui est visé à renforcer les capacités des danseuses. En Mieux, a-t-il laissé entendre, c’est une initiation à la découverte d’autres types de danses lorsqu’on sait qu’ils sont diffèrents d’une région à une autre et d’un pays à un autre. Le second, a-t-il dit, est de former en danse contemporaine, qui est d’une importance capitale du projet EF. Là, a insisté Auguste Ouédraogo, il y a eût l’apprentissage sur une toute autre approche d’aborder la danse chorégraphique. Le côté administratif n’est pas en reste, a avancé M. Ouédraogo. Car, a-t-il souligné, les jeunes filles qui se sont engagées ont également appris à se former sur le plan organisationnel. Au delà du plateau de la danse, il a confié que la formation des jeunes s’est poursuivie en jeu d’acteur sous la maetria de la metteur en scène, Odile Sankara.
Le co-directeur artistique, Auguste Ouédraogo a indiqué que la 16e édition a une particularité dans la mesure où il est question d’un processus de trois ans dont l’année 2024 est plus que réservée à la formation. Une telle chose, a-t-il étayé, dont le premier temps s’est écoulé au mois janvier et un deuxième a lieu en juillet de cette année. A l’entendre, cela va permettreaux danseuses de recevoir plus d’enseignement dans le but de poursuivre leur carrière.
Achille ZIGANI