Formation des formatrices : L’EMPABB outille Les femmes du Vivier d’expertise Féminin.

Les femmes pendant la formation
Les quatres instructeurs attitrés de l’EMP/ABB
Aissata Haidara de Tombouctou
Séyo Ouari de Mopti Mali

Débutée le lundi 24mai 2021 à l’école du maintien de la paix Alioune Blondin Beye (EMPABB) de Bamako, la formation des formatrices (au profit des femmes du Burkina Faso, du Mali et du Niger) a pris fin le vendredi 04 juin 2021 par la remise officielle des certificats de participation.

Pendant une dizaine de jours, ces femmes (une trentaine environ) ont pu maitriser les techniques de formation, des notions comme la RSS (réforme du secteur de la sécurité), la justice transitionnelle, les OMP (organisations de maintien de la paix), la communication, DDR (désarmement, démolition et réintégration), les techniques d’animation, le rôle de la formatrice… .
Que ce soit du côté Burkina Faso (BF), du Mali ou du Niger, les femmes, toutes unanimes et très fières d’avoir participé à une telle formation ont beaucoup apprécié le savoir, le savoir-faire et le savoir-être des instructeurs (formateurs) qui étaient de taille et chacun dans son domaine, maitrisait sa communication.
Kadidiatou Tarpaka, Doctorante en Droit Public et enseignante vacataire à l’Université Thomas Sankara de Ouagadougou et membre du Vivier Burkina qui ne pouvait pas cacher sa joie, a trouvé spéciale la formation et une opportunité incroyable pour deux raisons :
La 1ère résulte du fait que c’est une formation dont ont besoin les femmes pour achever leur processus de formation en tant que membres du Vivier et la 2ème raison est que cette formation s’est tenue à l’EMPABB (une école de grande réputation régionale et internationale) et a été assurée par des hommes pétris d’expériences et sachant ce qu’ils veulent et font «  Maintenant, nous sommes prêtes, nous sommes déterminées , engagées pour aller faire les restitutions dans nos communautés respectives. L’ambiance était chaleureuse, enrichissante. C’était vraiment bien ; les femmes se sont intégrées, se sont aimées, ont appris dans la joie et dans la solidarité.
Les instructeurs étaient de taille, c’étaient des personnes compétentes, accueillantes, des personnes qui ont le sens du professionnalisme le plus élevé qu’il me donne rarement de voir, des personnes incroyables».
Après cette formation, je compte d’abord aller renforcer mes connaissances, consolider les connaissances acquises et faire la restitution dans ma communauté, a-t-elle souligné.
Aichata Haidara de Tombouctou (Mali) et leader d’association, tout comme Kadidiatou , s’est sentie très heureuse de partager ces deux semaines avec ses sœurs du Bukina, du Niger et du Mali qui lui ont vraiment donner l’impression de vivre une vie incroyable tout en montrant leur talent à travers des partages d’expérience « et je sais que aujourd’hui nous sommes 30 femmes à être dotées de bonnes conduites d’une bonne formatrice et également j’ai beaucoup appris sur la RSS, le DDR et la justice transitionnelle. Vraiment, je suis très heureuse d’être membre du Vivier ».
Il en est de même pour la Nigérienne Aichétou Issa Moussa qui, en plus d’être très heureuse de bénéficier d’une telle opportunité, reconnait avoir appris beaucoup de choses grâce à cette formation « je n’arrivais à me tenir devant le public pour parler, mais grâce à cette formation, je me sens bien dans ma peau, je peux même former.
Une fois chez moi au Niger, je transmettrai mon savoir et organiserai des formations à l’endroit d’autres filles ».Elle a en outre invité ses sœurs à avoir ce genre de formation qui n’est pas à la portée de tout le monde «  c’est une chance pour nous d’être-là.  Je remercie tous les partenaires (DDG, DRC, WANEP et l’Union Européenne qui finance toutes les formations) qui m’ont permis de bénéficier d’une telle formation hors pair ».
Même son de cloche pour Séyo Ouari de Mopti (Mali), présidente d’une association qui prône la paix « J’ai beaucoup apprécié la formation qui m’a permis de connaitre beaucoup de choses que j’ignorais. Je compte transmettre ce que j’ai appris aux autres ».
Bien que très heureuse d’avoir participé à une formation de haut niveau, Kadidiatou, pour conclure, a cependant déploré le fait qu’il y’ait manque de personnel féminin parmi les instructeurs de l’EMPABB «  Ce que je déplore, c’est le manque de personnel féminin parmi les instructeurs. Cela fait deux fois que nous venons à l’EMPABB ; cela fait deux fois que nous suivons des formations ici et toutes les deux fois il n’y a pas de figure féminine pour nous parler de la RSS comme s’il n’ya pas de compétences en la matière ; ce qui est vraiment la chose que je déplore ; à part cela, tout était vraiment très bien ».

Seyba Mohamed Diarra (Directeur de la formation), Aboubacar Sokona, Commissaire Principal de la Police, au Colonel Abdrahamane Ouoleguem et au Lieutenant Amadou Touré sont les principaux instructeurs attitrés qui ont assuré cette formation de taille.
Cette formation a été possible grâce à DDG (Groupe Danois de Déminage) DRC (Conseil Danois pour les Réfugiés), WANEP (réseau ouest africain pour l’édification de la paix) (et soutenue financièrement par l’Union Européenne (Un grand MERCI à ces institutions) et à l’EMPABB.
Crédit photos : Gnagna WANEP Mali et Bénédicte Ouédraogo du Vivier Burkina.

benedicteoued@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.