« Vous savez, les terroristes et les autres criminels que nous voyons sont tous des enfants des femmes ; elles ont la charge de l’éducation, elles ont la charge de gérer les foyers ; elles ont toutes les questions de développement sur leurs économies. Donc pour moi, c’est une campagne qui a tout son sens et qui mérite d’être accompagnée à la hauteur des attentes et des espérances de notre pays » Dixit le ministre délégué représentant la ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabés de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré.
Le ministère du genre et de la famille a procédé au lancement officiel de la campagne « Initiatives Femmes Paix et Sécurité » le vendredi 09 septembre 2022 à Ouagadougou.
Cette campagne qui s’étend jusqu’au 31 décembre 2023 est un panier négocié avec la Direction générale Femme, Paix et Sécurité du ministère du genre et de la famille et c’est un ensemble d’activités et de projets a expliqué la coordonnatrice du cadre de concertation des organisations et acteurs intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes au Burkina Faso (BF)Martine Yabré et d’ajouter que cette cérémonie tient lieu de campagne digitale sur la paix et la cohésion sociale et qu’elles s’appuyaient sur les Résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes qui prônent l’inclusion de tout le monde et précisément des femmes dans la consolidation de la paix , la recherche de la paix et la prévention.
Plusieurs activités sont au programme, a-t-elle poursuivi. Des activités, on peut citer l’organisation des panels dans les 45 provinces ( ce sont des rencontres régionales avec des femmes et des familles surtout), l’élaboration et l’édition de répertoire pour permettre au ministère de capitaliser les contributions des organisations qui interviennent dans le domaine Paix et Sécurité au BF ( c’est-à-dire une cartographie d’intervention des acteurs et actrices) , de recenser les compétences féminines et jeunes en matière de gestions des conflits communautaires pour pouvoir avoir les ressources disponibles pour mettre en mission pour la paix au niveau communautaire et aussi un certain nombres de renforcements de capacités et d’initiatives qui permettent à d’autres d’autonomiser la femme , la jeune fille et le jeune garçon.
Cette action qui a eu pour seul tort d’être intervenu un peu tard, est une note d’espoir que les femmes se rallient à la lutte contre l’insécurité, que des femmes participent à la construction de la paix a souligné Jean Marie « je disais tantôt que la résolution qui a été adoptée depuis 2000 (1325) et qui met en exergue le rôle majeur des femmes dans tout le processus de développement, dans la construction de la paix, n’a pu être suffisamment pris en compte dans les politiques nationales et aujourd’hui nous nous rendons compte que nous devons apporter des correctifs comme pour démasculiniser nos politiques de développement , nos instruments de développement et laisser la place qui revient à la femme ».
Une telle Initiative pour Martine en guise de conclusion, parce qu’on se sent interpeller au niveau individuel parce que le BF nous appartient toutes et tous, parce que nous pensons que nous avons une pierre à ajouter à la construction d’un indice commun et parce qu’il est opportun pour nous, les femmes, les jeunes (jeunes filles et jeunes garçons) , toute personne éprise de paix de s’engager pour changer le cours de l’histoire, parce que c’est possible de faire la paix ensemble.
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