Journée internationale de la jeune fille : «  Campagne Orange » organisée par IPBF et ses partenaires pour une prise en compte effective des besoins spécifiques des femmes et filles.

 « Quel impact les figures féminines inspirantes ont-elles sur les ambitions des filles ? » est le thème choisit par IPBF pour le top départ de ses activités entrant dans le cadre de la journée internationale des filles célébrée chaque 11 octobre. Cette thématique a été développée sous forme de panel par trois figures féminines inspirantes (issues de divers domaines qui ont impacté et qui continuent d’impacter dans la promotion des droits des filles et des femmes ; Édith Koara, professeur Valérie Rouamba et professeur Jocelyne Vokouma) au niveau de l’université Joseph Ki-Zerbo le vendredi 11 octobre 2024.

Ce panel avait pour objectif d’analyser l’influence des figures féminines inspirantes sur les aspirations et les ambitions des filles, en identifiant les mécanismes par lesquels ces modèles contribuent à renforcer la confiance en soi, à élargir les horizons professionnels et à encourager la prise d’initiatives personnelles.

Jocelyne Vokouma à l’extrême gauche, Valérie Rouamba en jaune, l’ambassadeur adjoint des Pays-Bas suivi de Juliette Bakyono de IPBF et de Édith Koara.

Ces imminentes personnalités partageront avec les participants.es leurs expériences et leurs contributions dans la promotion des droits des jeunes filles. Il s’agira également pour ces personnes de booster ces jeunes filles à prendre leur avenir en main de façon responsable pour leur épanouissement et bien être.  

Pour l’anthropologue et chercheure à l’Institut des sciences et sociétés, une des panélistes en la personne du Jocelyne Vokouma, « Nous entendons partager nos expériences pour renforcer les capacités des filles à la vie, à l’accomplissement de soi afin qu’elles soient capables d’assumer leurs droits parce qu’elles sont des ères humaines à part entière dans la société et en tant qu’aînées, nous devons les accompagner dans l’assurance pour être des citoyennes utiles pour la nation. C’est ce dont nous allons discuter dans divers profils et leur donner de quoi avancer dans la vie et être à leurs côtés aujourd’hui pour partager cette trajectoire et la vie en elle-même, c’est un devoir de leur rendre ce que la vie et la nation m’ont donné ».

Jocelyne Vokouma

Pour Jocelyne, ces filles doivent cultiver comme valeur l’humilité « Il y’a déjà de l’ambition en elles-mêmes ; vouloir être grand, rêver, c’est normal. Malheureusement, la société au regard des normes, va leur rappeler que parce qu’elles sont des filles, cela n’est pas prévu qu’elles rêvent, elles doivent être au plus-bas de l’échelle alors que la nation a besoin et des filles et des garçons pour se développer. Nous allons réitérer cela avec toute la force nécessaire pourque l’opinion comprenne que garçon et filles comptent.

Nous soutenons certes l’ambition et les besoins pour une personne de grandir, d’exceller. Cependant, nous allons rappeler les béabas qui sont que même si vous devenez grands, vous devez vous souvenir que c’est petit que vous avez commencé avant de devenir grand.

Les filles vont porter leurs ambitions, mais en faisant attention à ce que la société n’accepte pas. Nous sommes venus leur donner une posture qui va les permettre d’être quelque chose de bénéfique pour la nation ; la finalité de toute ambition, aussi féminine qu’elle soit, doit être du bénéfice pour la nation, du bénéfice pour sa famille, du bénéfice pour sa commune, ».

Au cours de cette journée prévue se tenir du 11 au 17 octobre 2024, plusieurs activités sont au programme a expliqué la Présidente de l’Initiative pananetugri pour le bien-être de la femme (IPBF) Ezoma Juliette Nathalie Bakyiono « Pour les activités qui sont prévues, nous avons aujourd’hui la 1ère conférence publique ici à l’université Joseph Ki-Zerbo  , la  2ème conférence dans l’après-midi  au niveau du centre des jeunes filles de la CNSS (caisse nationale de sécurité sociale) .il y’a également une campagne orange qui se tient en ligne sur les différents réseaux de l’IPBF et des organisations partenaires.  Un cabaret féministe est prévu pour le samedi 12octobre 2024 (on parlera des questions de santé mentale sur les filles vue que nous avons commémoré hier la journée de la santé mentale et c’est important également de faire un focus sur ça ; parce que les besoins des filles sont assez spécifiques) et ce soir à l’université Joseph Ki-Zerbo, nous aurons une séance de self-défense (Il faut également que les filles apprennent à se protéger et à prendre soin d’elles) ».

Juliette Bakyono,Présidente de IPBF

La commémoration de cette journée par l’IPBF a pour objectif général de promouvoir les droits des filles/femmes et de mettre en lumière les défis auxquels elles sont confrontées au Burkina Faso, a-t-elle poursuivi «   Il s’agira de sensibiliser les jeunes filles et les femmes, ainsi que la population en général sur les inégalités sociales de genre afin de promouvoir la femme et la jeune fille comme actrices dynamiques du développement et de mener des actions protectrices à l’endroit des femmes et des jeunes filles dans les différents domaines d’activités ». 

Il y’a toujours discrimination entre fille et garçon a constaté L’Ambassadeur adjoint /Chef de coopération de l’Ambassade des Pays-Bas et les opportunités pour les jeunes filles ne sont pas pareilles que pour les jeunes hommes, a-t-il poursuivi «   Chez nous au Pays-Bas, le 1er article de notre constitution est relatif à la prohibition de discrimination basée sur le sexe, la religion, la couleur, l’ethnie, l’identité sexuelle. C’est le 1er article de notre constitution et c’est très important et je pense que tout le monde est pareil, que tu sois Chrétien ou Musulman, noir, jaune ou rouge, c’est toujours nécessaire d’attirer l’attention sur cet article et c’est ce que justifie notre engagement auprès de IPBF ».

L’Ambassadeur adjoint des Pays-Bas

« Campagne orange » est une initiative ambitieuse de plusieurs organisations de jeunes qui entendent créer un vaste mouvement de jeunesse pour promouvoir la paix et la sécurité dans son ensemble. En effet, le Burkina Faso, pays en transition démographique, culturelle et économique traverse depuis une dizaine d’années une crise multidimensionnelle se traduisant par des attaques terroristes, l’effritement des valeurs sociales, l’incivisme, menaçant la cohésion sociale et la sécurité en générale des populations. C’est dans ce contexte que des organisations de jeunes ont décidé d’unir les efforts pour promouvoir la sécurité dans son ensemble à travers une campagne dénommée « campagne orange ».

benedicteoued@gmail.com

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