
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes qui s’est tenue le 8mars dernier, la présidente de l’association burkinabé des personnes de petite taille et membre de la Coalition burkinabé des défenseurs des droits de l’homme (CBDDH), Sara Maiga voit en cette journée, une journée de réflexion «Que nous soyons femme ou homme, cette journée doit nous interpeller ; nous devons marquer une pause pour réfléchir aux problèmes que rencontrent les femmes et les filles, comment lever les barrières et les obstacles dont elles font face, comment rendre les lois qui sont prises en leur faveur soient effectives. Parmi ces femmes qui se battent tous les jours, il y a celles qui sont handicapées et qui mènent un double combat chaque jour que Dieu fait du fait de leur handicap.
Ces femmes handicapées qui malgré leur handicap, se battent tous les jours pour gagner leur pain et prendre en charge les autres membres de leurs familles. Ces femmes handicapées qui malgré le rejet, les moqueries, la stigmatisation (disons la discrimination due à leur handicap) contribuent au développement économique de ce pays.
Courage à toute ces femmes et filles handicapées qui malgré l’insuffisance de l’accessibilité n’abandonnent pas »
Elle a en outre plaidé à ce que les Autorités intègrent les personnes handicapées dans le processus décisionnel concernant les politiques qui les concernent afin qu’elles puissent exprimer leurs besoins et leurs aspirations, rendre tous les espaces publics et services accessibles à toutes les femmes handicapées.
En plus de cela, elle a souhaité que des campagnes de sensibilisation dans les médias publics et privés (pour lutter contre les stéréotypes et la stigmatisation des femmes handicapées) soient menées afin de promouvoir leurs activités et une image positive et inclusive « Je demande aux Autorités de se retourner pour voir les conditions des femmes et celles des femmes handicapées en particulier ».
Accompagner et soutenir les personnes pour qu’elles ne tombent pas dans la débauche.
Les personnes handicapées sont des personnes qui souffrent « Celles qui sont dans les zones à conflit ou celles qui sont dans les zones paisibles doivent être soutenues afin qu’elles ne retournent plus dans la mendicité. Nous devons aider ces personnes surtout les filles à avoir accès gratuitement à l’école puisque la plupart viennent des familles démunies et le choix est vite porté sur le garçon.
Il faut aussi sensibiliser les directeurs d’écoles à accepter les enfants handicapés qui sont rejetés ».
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