L’équipe composée des agents du PACTE et de la presse, a aussi visité l’entreprise Kokuma SA gérée par l’Abbé Jean-Pierre Yoda, Directeur général dans la soirée du jeudi 17 octobre 2024.
Koukuma SA est une entreprise mise en place par le diocèse de Tenkodogo depuis 2013 et formalisée juridiquement en 2014. Elle fonctionne avec une machine d’une capacité de 40T actuellement a expliqué l’Abbé Jean-Pierre « Cependant, nous avons commencé avec une petite machine de 10T, après nous avons acquis une autre machine de 30T, nous fonctionnons avec un personnel de 14 personnes (on n’était que quatre au début).
Kokuma travaille avec deux réseaux de producteurs qui sont ses fournisseurs en matières 1ères, a-t-il ajouté « Ces producteurs ont été accompagnés pendant des années à se formaliser en coopératives, ensuite en Union. Actuellement, ce sont 9coopératives qui nous livrent le riz à chaque campagne. Kokuma, c’est aussi une unité qui met du riz sur le marché et le nom commercial de notre produit est « Bagré Mariam moui ». Nous le vendons en 5, 25 et 50kgs et nous transformons également plusieurs variétés de riz : Il y’a la TS2 qui est le plus demandé au marché, l’Oryluxe qui est un riz de qualité supérieur parfumé et prisé par les clients (que nous ne trouvons pas beaucoup sur le marché), la FKR19 communément appelé Tosse, ce sont essentiellement ces trois variétés que nous transformons à Kokuma ».
Dans le cadre du Projet PACTE, Kokuma a bénéficié de plusieurs appuis.
Dans le cadre du projet PACTE, nous avons bénéficié de plusieurs appuis non seulement au niveau des études, au niveau des investissements, mais aussi au niveau des formations, a-t-il laissé entendre « Nous avons pu bénéficier de deux études essentiellement : une étude sur la stratégie commerciale et une étude sur les balles de riz (ce sont les coques de riz que vous voyez derrière les usines ; nous avons mené une étude sur ça pour voir comment transformer ces balles de riz. Au niveau formation, nous avons bénéficié d’une formation en tactique de pénétration du marché : comment arriver à écouler nos produits et au niveau des investissements qui est le gros lot, nous avons bénéficié de plusieurs investissements pour renforcer nos capacités ».
Pour ce qui est des investissements, les hôtes du jour ont pu constater l’existence d’un radier « Le radier qui mène à l’usine a été réparé et remis en forme, notre bâtiment administratif qui a bénéficié aussi d’un appui pour son extension, nous avons bénéficié d’un forage de 3m3 qui nous permet d’avoir l’eau sur la place, d’un appui pour l’extension de notre champ solaire, d’un appui pour notre mur de clôture et pour la construction de vestiaires (des réalisations qui se feront bientôt) ».
En plus des investissements, Kokuma a aussi bénéficié de renforcement des capacités de l’unité et aussi dans le sens de renforcement de capacités de son personnel a-t-il confié « Dans le renforcement des capacités, au niveau des infrastructures déjà, on a une bonne route qui permet d’accéder facilement à notre lieu de travail, d’enlever facilement nos produits( non seulement pour l’approvisionnement, mais aussi pour la commercialisation : plusieurs fois des camions ont failli tomber dans le radier que vous avez vu parce qu’il était totalement délabré et l’accessibilité était très difficile).Au niveau du bâtiment administratif, le personnel était assez nombreux pour seulement trois bureaux et grâce à cet appui, nous avons pu mettre chacun à l’aise dans son bureau pour plus de rentabilité, d’efficacité au niveau du travail. L’équipe a beaucoup été renforcée pour plus d’efficacité.
L’un des points que nous avons beaucoup profité dans le cadre du PACTE au niveau de l’approvisionnement, est la professionnalisation de nos partenaires (nos producteurs) et même la sécurisation de notre réseau d’approvisionnement ».
Nous nous fixons des objectifs et chacun travaille à remplir son engagement.
« Grâce au contrat signé à chaque début de campagne et grâce aussi aux évaluations faites à la fin de chaque campagne( pour voir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché à travers nos contrats signés ), on se donne des objectifs et chacun travaille à remplir son engagement dans ce contrat et aussi dans l’amélioration continue( c’est-à-dire la qualité de nos produits grâce aux semences qu’on donne aux producteurs dès le début : nous produisons ce que le marché demande ) et ça c’est grâce à la contractualisation qui nous a permis d’arriver jusqu’à ce point d’amélioration de la qualité de nos produits ».
Des recommandations ont été faites à l’endroit du PACTE.
Le plus grand souhait formulé par l’Abbé Jean-Pierre, c’est qu’il y’ait encore des appuis de ce genre pour leur secteur d’activités et pour eux qui sont dans la filière riz, si le PACTE pouvait avoir une autre phase, ce serait très bien.
Tout comme Alimata Sawadogo de la société SONU Agro Burkina de Bass-yaam(situé à Komsilga), l’Abbé Jean-Pierre est revenu sur les procédures d’acquisition de subventions qu’il pense trop longues . Pour eux qui sont dans le secteur rural et n’étant pas habitué aux longues procédures (ce qui n’est pas du tout simple pour eux d’accéder souvent et de lever facilement les fonds au niveau des investissements selon ses dires) ; il a exhorté le PACTE à alléger les procédures et pour lui, ce cri de cœur est un Plaidoyer à l’endroit du PACTE.
benedicteoued@gmail.com