Kyion : Le PACTE a permis à des structures d’accroitre leurs productions et chiffres d’affaires aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’international.

Les foyers ameliorés

« L’accompagnement du PACTE a eu un impact financier « D’abord en termes d’investissements, si nous devions prendre tout en charge, cela n’allait pas être facile. Le PACTE nous a aussi permis d’accroître notre capacité de production ; il y’a une forte demande et notre beurre de karité se vend à l’international, ce qui me pousse à dire aux gens que je ne produis pas pour vendre, je vends pour produire. Tout ce que vous avez constaté, est déjà vendu et on signe des contrats de ventes avec le partenaire au niveau international qui paye 40à60% avant que nous ne commencions la production » Dixit Bayoubé Bationo, Coordonnateur de l’Union des groupements féminins Ce-Dwane Nyee du Sanguié et représentant l’acheteur dans le projet PACTE.

Le Coordonnateur Bayoubé Bationo

Les visites dans le cadre de la visibilité des réalisations du projet PACTE se poursuivent et c’est Kyion dans le Sanguié (localité située dans la région du Centre-Ouest à plus d’une centaine de kms de la capitale Ouagadougou) qui a reçu l’équipe du PACTE et les femmes et hommes de média le lundi 21 octobre 2024.

La presse a pu découvrir les femmes de Po de Kyion qui sont dans le traitement d’amandes de karité qu’elles livrent à l’acheteur (l’Union des groupements féminins Ce-Dwane Nyee du Sanguié) qui trans forme les amandes en produits finis, le beurre de karité.

 Dans le cadre du PACTE, elles ont soumis leur sous-projet et avec l’équipe de l’opérateur (IFC Afrique) qui les accompagne, elles ont bénéficié de beaucoup de choses :

La création d’un centre « Elles sont dans le bio et qui dit bio, il y’a des exigences à respecter et le principal problème qu’elles rencontraient, c’est la contamination des noix à la fin (À chaque analyse du beurre, elles se rendaient compte que le produit fini est contaminé et cela peut se comprendre. Cette contamination peut subvenir soit au niveau de la collecte (si elles n’ont pas collecté dans les zones dédiées), soit au long du traitement (qui se fait avec des marmites ; elles faisaient cela à la maison puisqu’elles utilisaient leurs ustensiles de cuisine) ou au niveau stockage (puisqu’elles stockaient dans leurs habitations). C’est au regard de ces difficultés, qu’elles   ont émis l’idée d’avoir ce centre qui pourrait les aider à diminuer la contamination des noix

Il y’a un magasin de 100T, une aire de traitement, une aire de tri (Lorsqu’elles envoient les noix fraiches depuis la forêt, elles les traitent dans cette aire), elles ont eu des foyers améliorés (pour diminuer la consommation du bois), une aire de séchage de 250m2, trois tricycles pour les accompagner (dans la collecte des noix de karité), un château, des foyers améliorés, des charrettes, des brouettes.

Le PACTE est le bienvenu selon Hélène Kanzié, la représentante du groupement féminin de Po, car pour elle, elles gagnent suffisamment et elles arrivent à épauler leurs maris et à subvenir aux besoins de leurs familles ; ce qui n’était pas le cas les années antérieures.

Hélène Kanzié

Grâce au PACTE, elles ne sont plus inquiétées puisqu’elles ont déjà un acheteur à qui elles vendent leurs noix de karité et cet acheteur n’est rien d’autres que l’Union des groupements féminins Ce-Dwane Nyee du Sanguié.

À la découverte de l’acheteur : l’Union des groupements féminins Ce-Dwane Nyee du Sanguié.

 Cette Union (membre de l’Alliance globale karité) dirigée par son Coordonnateur Bayoubé Bationo, a aussi bénéficié de l’accompagnement du PACTE qui à leur tour, accompagne aussi leurs producteurs d’amendes de karité. Et parlant d’accompagnement, l’Union a construit des centres de traitement groupés pour les amendes de karité a expliqué son Coordonnateur « Parce que nous utilisons la production du beurre de karité biologique et il fallait trouver des groupements qui vont produire ces amandes.

Nous avons aussi des centres qui sont dans les villages et sont entre autres des centres de réunions de rassemblements et nous avons plus de dix centres de traitement d’amandes de karité dans les différentes communes de la région du Centre-Ouest et le grand centre, c’est ici, c’est l’unité de production (nous arrivons à exporter autour de 200 à 300T de beurre de karité par an) ».

En plus de la construction de ces centres, l’Union a bénéficié de formations sur la contractualisation et les procédures de contractualisation « Nous faisions de la contractualisation sous la forme simple dans les années antérieures ; actuellement, nous sommes formalisés. L’Union a aussi bénéficié de plusieurs formations sur les différentes techniques de collecte de traitement ».

Le PACTE, c’est aussi l’accompagnement en matériels.

 « Au centre ici, le PACTE nous a accompagné pour la construction d’un magasin de 250T et des presseuses. Nous avons pu faire la climatisation de notre magasin du stockage du produit fini et le PACTE nous a doté d’un gros château avec un bon débit. Tout cet accompagnement nous a permis d’accroitre notre productivité et nous en sommes très fiers et je profite de l’occasion qui m’est offerte remercier le PACTE et les initiateurs de ce projet. Grâce au PACTE, notre production s’est accrue (généralement, nous prenons 300T d’amandes de karité bio et conventionnel et nous sommes allés jusqu’à 15000 à 25000T/an ; cela a permis à nos femmes d’avoir beaucoup d’argent dans le village (parce que nous exportons beaucoup) et au jour d’aujourd’hui, cela fait la fierté de notre région) » a précisé Bayoubé.

Bayoubé a en outre confié que leur principal client était l’Occident ; la France avec Savanafood, le Nigérian (ils prospectent le Sénégal), et l’Union a des boutiques à l’intérieur du pays.

benedicteoued@gmail.com

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