Du 29 au 31 mars 2023, s’est tenu dans la capitale Ouagadougou, la 1ère édition du Festival des Féministes organisé par IPBF (initiative pananetugri pour le bien-être de la femme) en collaboration avec le Collectif des Féministes du Burkina Faso.
Pour une 1ère, ce fut une Réussite totale puisqu’elle a regroupé des festivalières jeunes filles, jeunes femmes, femmes et personnes âgées de diverses catégories socio-professionnelles venues aussi bien des 13 régions du pays que de la sous-région, chacune apportant sa contribution dans un espace Saint de partages d’expériences.
Les organisatrices qui n’ignorent pas qu’une femme épanouie sexuellement est aussi gage de Paix et de Sécurité, et pour percer le mystère résultant de la sexualité (les femmes et les hommes ont souvent hontes d’aborder cette thématique), elles ont fait appel à une médecin sexologue de nationalité sénégalaise pour partager les informations par rapport au corps de la femme (qu’elle connaisse bien son corps puisque nous parlons de bien-être).
Docteure Jeanne Diaw puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a confié avoir fait trois ans d’études universitaires en sexologie à Lyon en France, avant d’aller se perfectionner plus tard avec des études complémentaires de couples au Canada.
Docteur Jeanne, femme très expérimentée en sexologie, passionnée de ce qu’elle fait, a permis aux festivalières qui participaient à ses causeries sans tabou ni honte de se connaitre et de connaitre leur corps et comment s’y prendre pour atteindre l’orgasme (que beaucoup de femmes ont du mal à le percevoir).
Pendant les discussions, elle est revenue sur ses consultations, les difficultés auxquelles elle est confrontée en tant que femme exerçant ce métier « Dans mes consultations, lorsqu’un monsieur rentre, je vois déjà dans ses yeux qu’il est perturbé parce que je suis une femme, puis à la fin de la consultation,
Si je lui demande de donner ses impressions et ce qu’il pense du fait que je sois une femme, il me répond : Docteure, au début, j’avais une appréhension, mais maintenant, si vous me demandez 94milliards, je vous le donne.
Ce que les gens ignorent, ce sont des outils scientifiques que nous avons, que nous partageons et le patient se retrouve et il peut régler son problème avec les outils qu’on lui donne par rapport à un problème d’érection, à un problème d’absence de plaisir sexuel, un problème d’éjaculation prématuré ».
Pour Docteure Jeanne, il est inadmissible et inacceptable d’entendre une femme dire qu’elle n’a jamais ressenti de plaisir sexuel « Une femme qui vient me dire : Docteure, je suis mariée depuis dix ans et je n’ai pas de plaisir sexuel, je lui fait savoir que ce n’est pas possible , c’est une femme qui ne connait pas son corps parce que dans la réalité, une femme a dans son corp ce qui fait que quand c’est utilisé avec son partenaire, elle a non seulement du plaisir sexuel, mais aussi de la jouissance ».
Et pour connaitre son corps, Docteure Jeanne a précisé qu’il y’a des écoles avec des programmes qui étudient l’anatomie sexuelle suivi de sessions de renforcements de capacités qui permettent de connaitre des organes génitaux externes, ses organes sensuels (comme les petites et grandes lèvres , savoir quand je suis excitée sexuellement « Vous savez, lorsque l’homme est excité sexuellement, ça se voit puisqu’il est en érection , mais la femme doit connaitre les signes qui montrent qu’elle est excitée parce que c’est la condition qu’un rapport sexuel, qu’une pénétration puisse se passer sans douleur, sans irritation. Si je ne connais pas mon corps, je ne peux pas dire à mon partenaire d’attendre d’abord parce que je ne suis pas excitée. Si je ne connais pas mon corps, je ne peux pas demander à mon partenaire de me caresser à tel ou tel endroit parce que cela me donne beaucoup de plaisir. Si je ne connais pas mon corps, je vais penser que le fait de ne pas avoir du plaisir ne fait rien, c’est normal ; et pourtant, c’est non… ».
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