ki//www.femininactu.com/?attachment_id=1336″ rel=”attachment wp-att-1336″> Les conférenciers du jour[/caption]
Le Conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso (CNOSC/BF) a organisé une conférence de presse le vendredi 26 mars 2021 à Ouagadougou.
Cette rencontre a permis aux femmes et aux hommes de média de s’imprégner d’un certain nombre de réalités grâce à des informations qui leur ont été fournies.
Il ressort qu’après un travail (mécanisme) de suivi initié par le CNOSC/BF afin d’accompagner le gouvernement burkinabé à mettre avec succès ses politiques qui entrent dans le social, des acquis aussi bien que des dysfonctionnements ont été relevés.
Des propositions pour une plus efficacité dans l’offre des services publiques en matière de santé et de l’éducation (qui sont des secteurs vitaux pour la Nation) ont été formulées en vue d’améliorer ces deux secteurs.
Que ce soit au niveau du secteur de la santé ou celui de l’éducation, force est de reconnaitre que de bonnes pratiques ont été relevées ont souligné les conférenciers du jour.
De ces bonnes pratiques, on peut citer entre autres une bonne fréquentation des usagers dans les formations sanitaires, les usagers ont une bonne appréciation générale de l’accueil dans les services de santé, une diminution globale du temps d’attente des usagers dans les formations sanitaires, l’existence de comités de gestion dans toutes les formations sanitaires, le taux d’élèves ayant obtenu la moyenne a évolué, du 3ème au 4ème trimestre, les examens de la session 2020 sont satisfaisants au vu des résultats. « Sur 68 écoles des communes cibles qui ont présenté des candidats au CEP, 60 ont un taux de succès compris entre 100 et 50 % ; l’existence des latrines dans la majorité des écoles visitées (62/70 écoles, le respect des délais de livraison du cartable minimum et le matériel spécifique, la disponibilité du personnel enseignant dès la rentrée administrative en nombre suffisant.
En ce qui concerne les dysfonctionnements, on assiste à la pertinence des ruptures des molécules traceurs surtout pédiatriques alors que les molécules ont été généralement disponibles à la CAMEG au cours de l’année 2020, le nombre élevé de formations sanitaires dont les infrastructures sont incomplètes (manques de magasins, de salles d’observation, de salles d’accouchement…), le retard dans le remboursement des frais de gratuité entrainant des ruptures en médicaments essentiels dans les DMEG ( retard de 3-4 trimestres), le non-respect du ratio livre /élève dans toutes les écoles des quatre communes visitées, l’absence de latrines dans les huit écoles, l’absence de dotation en vivres dans certaines écoles.
Afin d’améliorer l’offre des services de santé au profit des populations, notamment les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes, un certain nombre de recommandations ont été formulées par l’ensemble de ces organisations de la société civile.
Il s’agit du renforcement de la chaine d’approvisionnement des formations sanitaires afin d’assurer la disponibilité permanente de tous les médicaments et examens traceurs dans les formations sanitaires, du remboursement intégral et dans les délais des ressources de la gratuité des soins aux formations sanitaires, de la dynamisation des COGES à travers leur renouvellement , le renforcement des capacités et la tenue régulière des instances de redevabilité, la réalisation régulière des inventaires des MEG dans les formations sanitaires, le recrutement d’au moins deux gérants des DMEG à mettre à la disposition des formations sanitaires au niveau éducationnel et sanitaire.
A l’endroit des partenaires techniques et financiers (PTF) du gouvernement, des partenaires multilatéraux et bilatéraux, le Conseil les a exhorté à soutenir les initiatives de la société civile dans le cadre du suivi des politiques dans le secteur de la santé, il s’est engagé en outre au renforcement des connaissances des usagers sur leurs droits et devoirs en matière de santé dans le cadre de la politique de la gratuité des soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans, au renforcement des processus d’implication des communautés dans le fonctionnement des formations sanitaires afin qu’elles contribuent à résoudre les difficultés rencontrées comme les ruptures de médicaments et la disponibilité des infrastructures et équipements , ce qui permettra de soutenir les initiaves de la société civile dans le cadre du suivi des politiques dans le secteur de la santé.
Il a en outre inviter le gouvernement, les PTF et les parents d’élèves à fournir aux enseignants une dotation en quantité suffisante aux enseignants des guides et aides pédagogiques et aux élèves des manuels dans toutes les disciplines dans les délais requis, la livraison des vivres aux écoles au plus tard le 1er trimestre de l’année scolaire, à soutenir des initiatives des organisations de la société civile (OSC) intervenant dans le secteur de l’éducation pour maintenir la veille citoyenne.
Les parents d’élèves quant à eux, il leur est demandé de mettre en place et de renforcer de dispositifs pour l’entretien quotidien des latrines des écoles… .
Le CNOSC/BF a initié depuis 2018 un mécanisme de suivi citoyen de l’offre de services publics dans les secteurs de santé et de l’éducation dans les régions du Nord et des Hauts Bassins pour sa contribution à la mise en œuvre du plan national de développement économique et social (PNDS).
Ce mécanisme de suivi a été conduit par un consortium d’organisations de la société civile composé du CNOSC/BF, du Cadre de Concertation des ONG et Associations actives en Education de Base (CCEB) et du Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME).
En 2020, ce mécanisme de suivi citoyen s’est intéressé à des indicateurs clés qui permettent d’apprécier la politique de gratuité des soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de 5ans dans le secteur de la santé d’une part, et la politique de gratuité de l’éducation au profit des enfants des écoles du cycle primaire, d’autre part.
Les conférenciers du jour étaient :
Président CNOSC/BF : Jonas Hien,
CCEB : Raymond Kiendrébéogo,
RAME : Hamidou Ouédraogo,
PIF : Habibou Tapsoba,
CNOSC : Oumarou Dicko
benedicteoued@gmail.com