« Paix au Burkina Faso (BF) face au terrorisme, rôle et place de la jeunesse » ; c’est autour de ce thème que l’association des étudiants en médecine section USTA (Université Thomas d’Aquin) ont animé une conférence au sein de leur établissement le samedi 06 novembre 2022.
Le choix porté sur un tel thème résulte du fait que le terrorisme au BF est entrain de prendre de l’ampleur ont souligné les organisateurs Rafiatou Soro et Sitta Sawadogogo respectivement présidente de l’association et vice-président « Si nous avons choisi un tel thème, c’est parce que nous avons remarqué que le terrorisme au BF est en train de prendre de l’ampleur ; plusieurs villes, provinces sont touchées et il y’a également des milliers de déplacés internes. Donc, nous pensons que le problème lié au terrorisme est un problème sérieux que nous devons prendre en main et essayer de proposer des solutions. C’est dans ce contexte que nous avons jugé bon de faire une conférence sur le terrorisme et la place de la jeunesse dans un processus de retour de la paix ».
En tant que jeunes et futurs médecins, ce que nous pouvons faire pour éradiquer ce fléau, c’est d’abord intervenir dans les centres de déplacés internes en apportant notre coup de main ont -ils poursuivi « secourir la population en santé, en dépistage et sensibilisations (parce qu’il faut prévenir) à tous les niveaux même dans les réseaux sociaux.
Tout le monde ne peut pas prendre les armes et aller au front et combattre le terrorisme. Donc, nous pouvons sensibiliser et prendre en charge les personnes qui sont dans le besoin : dans le cadre par exemple des déplacés internes, on parle tout le temps de venir en aide à cette population, ce n’est pas seulement un problème physique, c’est aussi un problème psychique et psychologique comme l’a montré notre conférencier Simon Nacoulma ».
Simon Nacoulma, Coordonnateur de l’association Initiative communautaire changer la vie et conférencier du jour qui a salué une telle initiative a dit être venu pour donner sa petite contribution à l’association afin de pouvoir contribuer aussi à l’éducation et à l’engagement de la jeunesse citoyenne face à ce terrorisme qui secoue notre pays.
Pour lui, la Paix est une éducation et l’engagement aussi est une éducation ; malheureusement selon ses dires, la jeunesse ne s’engage pas parce qu’elle n’a pas d’échos des choses ; elle n’a pas d’écoute et elle n’est pas accompagnée « il est de bon ton que chaque citoyen joue son rôle de VDP (volontaire pour la défense de la patrie) et moi en tant que coordonnateur, en tant que citoyen, je me dois aussi de m’engager comme VDP et de contribuer à l’éveil de la jeunesse pour son engagement ».
Aujourd’hui, la jeunesse n’a pas de choix que de s’engager. C’est une question de survie, c’est une question de vie ou de mort. Si elle ne s’engage pas de gré ; demain, elle s’engagera de force soit au niveau de l’Etat, soit au niveau des terroristes. Donc je pense qu’il est essentiel aujourd’hui que la jeunesse puisse prendre le rôle majeur qu’elle a à jouer auprès de l’Etat afin qu’ensemble nous arrivons à la joie, a-t-il conclu.
L’association créée en 2007 mène depuis un certain temps des activités sur les sites des déplacés internes.
L’association qui est nationale, regroupe les étudiants de l’UJKZ (Université Joseph Ki-Zerbo), Bobo, Ouahigouya et verra le jour à l’université de Kombissiri.
La chanteuse, instrumentiste, comédienne et conteuse Tipoko a représenté dignement l’association Lagmitaba (dont la présidente est Liliane Geneste) par ses chants (avec un de ses titres qui rend hommage au président Thomas Sankara) et sa participation lors de la conférence. Les médecins à travers Sitta ont aussi émerveillé le public avec ses contes.
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