Lutte contre les inégalités de genre : IPBF se penche sur cette préoccupation pour une société de Justice et de Paix.

L’Initiative pananetugri pour le bien-être de la femme (IPBF) a procédé ce matin à Ouagadougou, au lancement du Mécanisme Panafricain de veille pour l’égalité de genre.

Ce Mécanisme est un processus qui vise à collecter des données et sa particularité résulte  du fait que ce sont des données qui vont être collectées  par les communautés qui identifient leurs besoins, les indicateurs prioritaires et qui sont les parties prenantes de la mise en œuvre de ce Mécanisme et qui identifient les inégalités de genre en vue d’assoir des actions de plaidoyer pour une égalité de genre dans leurs communautés, a expliqué le chargé de projet de IPBF, Réné Sankara « Comme vous le savez, dans nos contextes, il y’a un certain nombre de rapports provisoires dans tous les secteurs de la vie que ce soit au niveau politique , l’éducation ;la santé où les femmes et les filles sont souvent défavorisées au profit des hommes et des garçons ; c’est ce qu’on va appeler les inégalités de genre qui s’exercent sous forme de discrimination à l’égard des femmes et des filles .Pourtant, l’égalité des genres doit promouvoir des actions pour amener à ce que l’on considère que hommes et femmes ont les même droits et ces droits doivent être promus pour une société de justice et de paix ».

Réné Sankara, Chargé de projet à IPBF.

L’initiative remonte en 2019 sur la base d’une étude qui avait révélé un certain nombre de préoccupations c’est-à-dire que les jeunes filles et les jeunes femmes qui sont exposées aux inégalités de genre avaient aussi remarqué qu’elles ne sont pas impliquées dans les actions surtout en matière de collecte des données, a-t-il poursuivi « Parce que les données servent à mener des actions, à prendre des décisions. Cette cible n’est pas souvent impliquée dans la collecte des donnés. Donc depuis 2019, on a fait la recommandation d’assoir un système de Mécanisme qui permette que les communautés soient impliquées et parlant de communauté ; des jeunes filles, des femmes, des hommes…puissent être des acteurs dans leurs communautés en matière d’identification de collecte des données en matière d’identification d’actions communautaires visant à promouvoir leurs droits ».

C’est une Initiative et dès que c’est lancé, c’est un processus permanent jusqu’à ce qu’on ne parle plus de violences basées sur le genre au Burkina, a ajouté

Wendyam Micheline Kaboré, Directrice exécutive de IPBF « Les violences existent et il faut les mettre en exergue et pour pouvoir agir, on a besoin des données ». 

Wendyam Micheline Kaboré Directrice exécutive de IPBF.

Cette Initiative intervient dans 11 régions à l’exception du Sud-Ouest et du Sahel et la démarche entreprise par IPBF se fera étape par étape a souligné Réné « Nous allons cibler une zone qu’on appellera zone pilote pour expérimenter le système et voir comment cela sera répliqué dans les autres localités. Cependant, on ne va pas déployer le système de façon intégrale ».

Et parlant d’activités entrant dans le cadre de cette Initiative, IPBF prévoit mener des actions  de sensibilisations pour identifier les questions d’inégalité de genre dans les localités, concevoir des outils de collecte de données, identifier les parties prenantes,  identifier des actions de plaidoyer pour réduire les inégalités, les problèmes qu’on aurait identifiés «   on va concevoir des outils pour collecter ces informations, les analyser et prendre ces résultats pour mener le plaidoyer auprès des autorités  locales pourque les droits des femmes et des hommes soient respectés pour le plein épanouissement de tout le monde ».

Cette démarche étant novatrice selon Réné, IPBF demande l’adhésion de tous les acteurs des parties prenantes « IPBF travaille déjà avec les structures qui ont été identifiées et nous avons voulu les accompagner afin qu’elles puissent avec leurs recommandations nous aider à ce que le système soit performant et vous avez remarqué aussi que le ministère était représenté par la directrice régionale de la promotion de la femme et du genre ; c’était pour faire en sorte que les autorités apprécient et donnent leur quitus pour dire que nous sommes autorisés à mener cette activité. Donc, nous voulons l’engagement, l’accompagnement (technique et financier en termes de conseils, d’orientations, c’est pourquoi nous mettrons en place un comité technique qui s’appuiera sur des structures qui sont présentes aujourd’hui et qui vont nous accompagner tout au long du processus) des parties prenantes qui sont là à quelque niveau que ce soit ».

benedicteoued@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.