Lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) : Le Slam comme arme pour booster ce fléau hors du Burkina Faso (BF).

Les finalistes du concours .

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« La VBG peut toucher tout le monde, on ne peut même pas imaginer que l’Ambassadeur a survécu à ce fléau. Ce qui veut dire que cela n’a rien à avoir avec les études, le statut social et ça peut arriver à tout le monde. Cependant, avec l’appui et l’accompagnement, on peut y sortir et on peut retrouver le chemin pour aider beaucoup les autres.

Ce n’est pas seulement 16jours de lutte contre les VBG, c’est 365jours.

La campagne va finir. Cependant, nous allons continuer à lutter contre les VBG, parce que les VBG sont tellement importantes puisque ‘elles impactent la vie d’une manière énorme.

La couleur d’orange est le symbole des 16jours d’activisme et aussi le symbole des Pays-Bas, ce qui fait que ça va très bien ensemble.

Je suis très contente que l’Initiative pananetugri pour le bien-être de la femme (IPBF) puisse mobiliser, organiser toutes les initiatives. Il y’a  eu vraiment de l’activisme bien avant ces 16jours d’activisme et j’ai beaucoup aimé les mobilisations qu’on avait jamais rencontrées auparavant ; ce qui nous a permis de découvrir les autres organisations »Dixit l’ Ambassadeur  du royaume des Pays-Bas au BF, Esther Loeffen.

L’ambassadeur du royaume des Pays-Bas, son Excellence Esther Loeffen.

Lancée le 25 novembre 2024 à Ouagadougou, la campagne des 16jours d’activisme (est une campagne à l’intérieur d’une grande campagne qui est la « Campagne Orange ») organisée par IPBF avec d’autres partenaires que sont MOJESPORT, Jeunesse mobilisée de Karpala et les CASQUETS DU FASO avec l’accompagnement financier de l’ambassade des Pays-Bas, a pris fin le mercredi 11 décembre 2024 dans la salle du CENASA ( centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel)  par la finale du concours de slam (organisé par IPBF) et cette clôture  coïncide avec la célébration de la fête de l’indépendance du pays  et la journée internationale des Droits de l’homme commémorée en différée (la journée est célébrée tous les 10 décembre de chaque année).

« Ce concours de slam est une 1ère édition pour IPBF ; nous avons soutenu d’autres campagnes aux concours de slam avec d’autres acteurs, mais en tant qu’organisation qui organise ce concours, c’est la 1ère fois que nous organisons un concours de slam »a précisé la Directrice exécutive de IPBF, Wendyam Micheline Kaboré en ajoutant qu’elles étaient ravies de voir ces filles engagées prendre la parole pour dénoncer les violences faites aux femmes (VBG) , prendre la parole pour s’engager en faveur de la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes.

L’objectif de départ a été atteint, a-t-elle poursuivi puisqu’en tant qu’acteurs de lutte contre les violences faites aux femmes, elles mettent en œuvre des activités pour mobiliser, engager toute la population à prêter une oreille attentive , à être sensible aux questions de violences faites aux filles et aux femmes et surtout aux questions des Droits des filles et des femmes « Nous avons déroulé plusieurs activités au cours des 16jours et ces activités ont connu une grande mobilisation .Donc, nous pouvons dire que nos objectifs ont été atteints parce que nous sommes sûrs qu’au moins une majorité des personnes ont été touchées par nos messages de sensibilisations ».

La Directrice executive de IPBF, Wendyam Micheline Kaboré.

Et parlant d’activités, pour la Chargée dudit Projet, Carine Zongo,la campagne a commencé depuis juillet 2024 et cette campagne vise à promouvoir le Vivre-Ensemble, la Cohésion sociale avec les jeunes du BF « Dans cette campagne, on rencontre plusieurs thématiques que sont  Le Vivre-Ensemble, la Cohésion sociale, les VBG (un des volets pilotés par IPBF ) et chaque partenaire a sa thématique avec laquelle elle milite avec des actions , des activités ».

Carine Zongo, la Chargée dudit Projet.

L’art est utilisé dans la lutte contre les VBG.

Micheline a en outre souligné que vue l’importance de l’art, IPBF a utilisé le slam pour lutter contre les violences faites aux filles et aux femmes et comme IPBF travaille avec les jeunes filles et pour les jeunes femmes, ce concours est assez exceptionnel puisqu’au cours du processus, il y’a eu une session de renforcement des capacités aux candidates sur leurs connaissances, sur les questions des Droits des filles et des femmes , sur leurs connaissances sur les questions de lutte contre les VBG faites aux filles et aux femmes « C’est un départ et  aujourd’hui consacre la finale du concours. Ces filles seront toujours dans les cibles des actions de IPBF afin de les accompagner dans leur réalisation, afin de prêter aussi des cadres d’expressions pour elles pour qu’elles puissent améliorer leurs textes, leurs voix.

Nous avons aussi une troupe de théâtre féministe au niveau de IPBF composée de jeunes filles spécifiquement et avec ce concours de slam, nous pouvons dire que nous avons également des slameuses qui vont prêter leurs voix pour lutter contre les violences faites aux filles et aux femmes et à partir d’aujourd’hui, ce sont des filles également qui intègrent IPBF en tant qu’actrices de lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes ».

Les candidates finalistes au concours du slam sont jeunes et pour la plupart d’entre elles, c’est la 1ère fois qu’elles s’essayent à cet art, leur contribution à la lutte contre les VBG et c’est Emmanuella Sorgho qui est sacrée championne avec une moyenne de 13 ;80 comme moyenne.

La Présidente de IPBF, Juliette Bakyono qui a souhaité la cordiale bienvenue à tous, n’a pas caché son sentiment de joie, parce qu’elles sont heureuses de retrouver le public pour la finale de leur concours de slam. Les candidats étant très jeunes (l’âge étant compris entre 15 à 24ans) et pas du tout professionnelles, Juliette a demandé l’indulgence des membres du jury pour les notations « D’ores et déjà, je voudrais demander votre indulgence et c’est comme cela qu’elles vont grandir. Nous nous sommes donnés pour objectif de les accompagner dans leur passion afin qu’elles utilisent cette passion pour lutter contre les VBG et c’est l’occasion pour moi de remercier Madame l’Ambassadeur pour son engagement et comme elle a l’habitude de dire, la lutte contre les VBG, ce n’est pas seulement 16jours, c’est 365jours. La campagne va finir, mais nous allons continuer à lutter contre les VBG ».

Juliette Bakyono Présidente de IPBF.

Les notes variaient de 10 à 13,80 de moyenne et des critères de sélection ont permis de départir les candidates et la victorieuse est repartie avec une tablette, un trophée, un livre et des gadgets.

Les membres du jury.

Pour ce qui est des critères de sélection, les membres du jury ont tenu compte de l’écriture et du rendu, la créativité et l’originalité, la profondeur du message, la poéticité, la diction, l’articulation, l’occupation scénique, la connexion avec le public et la poétique, a expliqué la présidente du jury Adji Kabré (étudiante en gestion des conflits et construction de la paix, artiste slameuse). Le jury était composé de Yasmine Annick Compaoré, membre du consortium Campagne Orange et membre du jury pour cette compétition, Joséphine Bationo (spécialiste en communication), Flora Bationo, militante Féministe, équipe IPBF, Viviane Paré (spécialiste VBG) et la présidente et Directrice artistique Adji Kabré (étudiante en gestion des conflits et construction de la paix, artiste slameuse).

La lauréate Emmanuela Sorgho s’exprime.

« Je ne dirai pas que je suis la meilleure parce que je reconnais que mes compétitrices étaient très talentueuses ; il y’avait de beaux textes. Cependant, comme on le dit chez nous en slam, le meilleur slameur ne gagne jamais. Je dirais que c’est ma chance et des choses ont été à mon avantage pourque je remporte ce trophée » a-elle confié.

Emmanuella Sorgho, la lauréate du concours.

Vue que je suis une femme, j’étais et demeure une Féministe, je n’hésiterai pas à défendre les Droits des femmes et à sensibiliser pourque les VBG cessent a-t-elle rassuré.

« Pour mon slam de ce soir, j’ai commencé tout d’abord à magnifier la femme, parler de ce que subissent ces femmes déplacées internes ou pas, et j’ai appuyé avec des thématiques, des phrases pouvant amener les gens à comprendre certaines choses.

J’avoue que mon texte était prêt depuis deux semaines, je me suis levée à 4h du matin et je l’ai réactualisé de 4h à 7h du matin et j’ai mémorisé deux pages, donc je suis fière de moi et en fonction du contexte, je suis très émue parce que j’ai vraiment fourni des efforts », a-t-elle conclu.

Plume sans frontière (a égaillé le public à travers ses vers) qui se dit Slameur Féministe engagé, a réitéré sa disponibilité à accompagner IPBF dans sa lutte contre les VBG.

benedicteoued@gmail.com

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