Participation des femmes et des jeunes à la gestion des affaires publiques : Martine Yabré et ses paires donnent de la voix.

«  La sous-représentativité des femmes et des jeunes dans les instances de décision est une vieille problématique au Burkina Faso.
En effet, depuis le retour à un Etat démocratique avec la constitution du 02juin 1991, le taux moyen de représentation des femmes à l’Assemblée nationale est de 12 ,08% avec le taux le plus bas en 1992 soit 5,6% et le plus haut soit 18,9% en 2012.
Même la transition qui était censée rétablir un minimum de justice sociale, n’a accordé que 11,10% aux femmes dans le Conseil National de Transition et leur sous-représentativité s’est aggravée lors des élections soit 9,44% de femmes à la sortie des urnes ».Dixit Martine Yabré.

C’est fort de ce constant non reluisant que le Cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes « entend faire des femmes et des jeunes des actrices et acteurs actifs de la gestion des affaires publiques et d’en assurer un contrôle citoyen » , a souligné la coordonnatrice du Cadre Martine Yabré, d’où cette conférence de presse de lancement du projet d’appui au renforcement de la citoyenneté des femmes et des jeunes au Burkina Faso.
L’objectif général de ce programme (prévu pour durer une année c’est-à-dire 2020-2021) consiste à contribuer à l’amélioration de la participation citoyenne des femmes et des jeunes (filles et garçons), a-t-elle poursuivi et d’ajouter que plusieurs activités sont prévues.
De ces activités, 5000 CNIB au profit des femmes et des jeunes seront confectionnées, 2500 femmes et jeunes seront sensibilisés sur les enjeux du vote, 30 femmes et 20 jeunes seront formés à l’utilisation de l’outil informatique, 100filles coachées pour créer une pépinière aux fins d’assurer la relève des femmes en politique, organisation de 20 sessions de sensibilisation au profit de 4200 femmes et jeunes sur l’importance de participer aux élections, faires des plaidoyers auprès des partis politiques pour le positionnement des femmes et des jeunes sur les listes de candidatures, plaidoyer pour la prise en compte des femmes et des jeunes aux instances nominatives, diffuser la nouvelle loi sur le quota en langues nationales,mettre en place un dispositif de suivi des violences basées sur le genre en politique, mettre en place une chambre d’animation citoyenne (case de veille) pendant les élections, mettre en place un réseau d’observateurs sous l’angle genre, réaliser l’analyse genre des élections législatives, réaliser l’audit genre de la commission CENI, élaborer les outils de suivi, réaliser des missions de suivi sur terrain, élaborer des rapports de suivi et capitaliser les bonnes pratiques seront les principales activités.
Il est à noter que le cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes du Burkina Faso est soutenu financièrement par le Fonds Commun Genre.
benedicteoued@gmail.com.

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