Plaidoyer et diplomatie préventive : Des femmes du PLF outillées.

Du 06 au moi10 avril 2021, les femmes du Burkina et du Mali (les Nigériennes n’ont pas pu effectuer le déplacement à cause de la situation sécuritaire qui prévaut dans leur pays) ont bénéficié d’une formation sur le plaidoyer et la diplomatie préventive à Ouagadougou.

Ces femmes qui sont du Vivier d’expertise féminin du programme de leadership féminin (PLF) ont pu s’imprégner des thèmes relatifs aux notions de plaidoyer et de diplomatie préventive.
Cette formation de cinq jours a permis aux femmes de se familiariser aux notions de diplomatie préventive et de plaidoyer aussi de maitriser les caractéristiques liées à ces deux notions et de connaitre également les étapes à suivre pour pouvoir élaborer un bon plan de plaidoyer, a expliqué la coordonnatrice de WANEP ( réseau ouest africain pour l’édification de la paix), Alice Kombary/Soulama.
Cette formation qui consiste à outiller ces femmes en notion de sécurité et surtout de gouvernance inclusive des femmes dans le domaine de la sécurité, Alice a foi qu’à l’issu de cette rencontre, les femmes pourront entreprendre des actions de plaidoyer sur la base d’une analyse de contexte national, des situations concrètes «  cette analyse les aidera à pouvoir consolider un plan de plaidoyer qui leur permettra de mener le plaidoyer auprès des autorités de leurs régions pour l’amélioration des conditions en fonction de la situation à laquelle elles font face ».
Alice a en outre émis le vœu pour que ces femmes puissent s’approprier le contenu des modules et utiliser les acquis à travers des actions de restitutions auprès d’autres femmes au sein de leurs communautés «  on attend des actions de plaidoyer concret parce que c’est bon de faire des exercices de plaidoyer mais si les actions ne sont pas utilisées sur le terrain, c’est comme si le message n’était pas passé, c’est comme si les résultats souhaités n’ont pas été atteints ». 
Celle qui a souligné qu’il existait beaucoup d’insuffisances quant à l’implication des femmes dans le domaine du secteur de la sécurité, est sure et certaine que les participantes ont pu faire une analyse profonde de la situation tout en identifiant les insuffisances quant à l’implication réelle des femmes dans la gouvernance et pense qu’un document réel pourrait être rédigé à partir des données reçues ; lequel document sera mis à la disposition d’autres organisations de la société civile enfin qu’elles puissent travailler à ce que la gouvernance de leur localité soit vraiment une gouvernance inclusive.
« Pour ce qui est de la diplomatie préventive, en tant que femmes leaders de la société civile au sein de leurs communautés, elles vont pouvoir être des diplomates capables de prévenir les conflits surtout qu’elles ont déjà bénéficié d’une formation relative à la gestion des conflits », a-t-elle ajouté.
Docteur Ali Tounkara, Enseignant chercheur au centre de sécurité au sahel, l’un des formateurs, reconnait que la période de la formation a été très interactive, participative de par la qualité de prise de parole et de même l’implication des différentes participantes à cet atelier.
«  Les objectifs fixés ont été pleinement atteints, cela démontre des efforts qui ont été consentis dans l’élaboration du projet du plaidoyer et les différents projets qui nous ont été présentés montrent que les participantes non seulement viennent d’assimiler les différents modules déroulés, partagés et dans le même temps, ont aussi prouvé cette capacité de pouvoir conduire un plaidoyer avec succès, avec performance », s’est-il exprimé avec fierté.
Ali a aussi formulé des attentes à l’égard de ses apprenantes afin que les différents projets réfléchis arrivent à leur terme.
En ce qui est du pays des hommes intègres, il a souhaité que la réforme du secteur de la sécurité (RSS) soit positivement influencée par les participantes Burkinabés afin que cette réforme puisse être d’avantage inclusif avec une présence marquée de femmes Burkinabés.
Pour le cas du Mali, il y’a un processus appelé DDR (désarmement démolition et réinsertion) qui est bien déclenché, lequel processus peine à avoir un ancrage par le simple fait que certains acteurs n’ont pas été pris en compte en l’occurrence les femmes et les jeunes, a-t-il indiqué tristement.
Cette formation est donc une occasion et une opportunité pour les Maliennes de se battent une fois au bercail afin que les autorités du Mali puissent pleinement impliquer et intégrer ces femmes dans ce processus  «  et une fois ces attentes sont comblées, naturellement, le projet DDG-WANEP pourrait également se taguer du succès remporté au terme de ces différentes formations reçues par les femmes de ces trois pays notamment le Burkina, le Mali et le Niger ».

Des femmes se prononcent à l’issu de la formation.
Mamounata Ki, membre du Vivier et coordonnatrice du réseau pour la promotion et l’autonomisation de la femme rurale (REPAFER) qui a apprécié le thème abordé pense qu’il lui sera de très grande utilité puisqu’il l’aidera dans la mise en œuvre de ses actions sur le terrain non seulement en tant que membre d’associations et également au niveau du Vivier.
Cette formation qu’elle salue à cause de la pertinence du thème qui est à la base des actions, va lui permettre en outre de pouvoir faire des plaidoyers auprès des gouvernants pour la prise en compte du genre dans les sphères de décision, a-t-elle précisé «  Je ne peux que saluer et encourager le PLF qui a initié ces genres de formation au profit de jeunes femmes actives sur le terrain pour les outiller.
On ne fait que dire merci. Nous comptons mettre en pratique sur le terrain ce que nous avons appris et nous souhaitons le renforcement de nos capacités avec des stages parce que le thème est très pertinent et nous allons continuer à nous exercer pour mieux le maitriser mais n’empêche qu’il y’ait d’autres séances de recyclage afin qu’on puisse être à la hauteur ».
Nana Alassane Touré, membre du vivier d’expertise Mali qui a elle aussi trouvé intéressante cette formation puisqu’elle lui a permis d’avoir des outils assez opérationnels et aussi des connaissances théoriques accompagnées d’échanges entres participantes « Les échanges ont été très enrichissants parce que les contextes ne sont pas les mêmes, je pense qu’aujourd’hui, chacune de nous est capable d’élaborer une stratégie de plaidoyer, ce qui n’était pas le cas au tout début de la formation ».
L’autre formateur s’appelle Adama Traoré
benedicteoued@gmail.com

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