« Il faut que les uns et les autres sachent que la femme handicapée est d’abord FEMME avant d’être handicapée ; donc elle doit être reconnue au niveau des instances des organisations des femmes dites valides.
Selon le rapport définitif du cinquième recensement général de la population et de l’habitation du Burkina Faso, l’effectif des personnes handicapées de 2 ans ou plus au Burkina Faso en 2019 est de 184 975. La prévalence du handicap est de 1,1% au sein de la population âgée de 5 ans ou plus avec un peu plus de femmes (93 747, soit 1,0%) que d’hommes (87 209, soit 1,1%).
Selon ONU femmes, Nous, femmes handicapées sont au moins deux à trois fois plus susceptibles que les autres femmes de subir des violences, notamment par la famille, les partenaires intimes, les soignants et les établissements institutionnels.
Au Burkina Faso, en dépit des actions fortes menées par le Gouvernement et ses partenaires pour protéger et promouvoir les Droits des groupes sociaux spécifiques, des inégalités fondées sur le handicap restent encore visibles quant à l’accès des personnes handicapées à l’éducation, à la santé, à l’emploi et à la protection sociale et juridique.
Si la personne handicapée est victime de discrimination et de stigmatisations ainsi que de préjugés défavorables du fait de son handicap, la femme et la fille handicapées le sont doublement au regard de leur statut de femme et fille.
Pour une société juste et équitable nous ne pouvons espérer au développement en laissant en marge plus 93 747 femmes issue d’une communauté vulnérable. » Dixit la présidente de l’association pour un Monde Meilleur, Zita Désirée Belem.
C’est dans une salle EXIGUE que l’association Action pour un Monde Meilleur (AMM), SOIF d’un monde Inclusif qui prendra en compte tous les besoins spécifiques des populations qui y vivent, a été reçue par la direction générale de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale du Genre et de la famille le mardi 14 mars 2023 à Ouagadougou.
Cette rencontre dite « Rencontre de PLAIDOYER » auprès du ministère en charge de l’action sociale, de la solidarité et du Genre, avait pour objectif de présenter audit ministère un document de Plaidoyer (contenant des recommandations) rédigé lors d’un atelier tenu (à Ouagadougou) les 27, 28 et 29 a confié Zita Désirée « Les 27, 28 et 29 décembre 2022, les femmes handicapées du Burkina Faso (BF) ont tenu un atelier pour identifier les besoins et les préoccupations des femmes handicapées et à l’issu de l’atelier, des recommandations ont été faites et c’est avec ces recommandations que nous sommes venues pour faire un Plaidoyer auprès du ministre en charge du handicap pour le changement des conditions de vie des femmes handicapées du Burkina » .
Des recommandations , Zita est revenue sur les plus essentielles « Parmi les recommandations que nous avons citées, nous avons pris les recommandations allant dans le sens de la mise en application effective de la LOI 012 portant Protection et Promotion des Droits des personnes handicapées et nous avons aussi sollicité la prise en compte des femmes et des jeunes filles dans les différentes instances des organisations pour le bien-être des femmes et des filles handicapées et surtout pour les femmes et les filles handicapées qui sont en train de prendre de l’âge et sont devenues des personnes âgées ( elles ne peuvent plus sortir) et la prise en compte des femmes handicapées au programme FEMME-PAIX-SECURITE.
Tout en reconnaissant les efforts du ministère, Zita Désirée n’a pas manqué de lancer un cri de cœur à son endroit « A l’endroit du ministère, nous les sollicitons encore ; nous leur demandons encore d’avoir un regard sur la femme et les filles handicapées puisque cette cible vulnérable ; on la réfère souvent à l’action sociale. Il faut que les uns et les autres sachent que la femme handicapée est d’abord FEMME avant d’être handicapée ; donc elle doit être reconnue au niveau des instances des organisations des femmes dites valides ».
Isaïe Foro, directeur de la protection de la promotion des personnes âgées chargé de l’expédition des affaires courantes représentant le directeur général de la solidarité et de l’action humanitaire qui a salué à sa juste valeur cette démarche de l’association des femmes handicapées qui, pour lui vient en point nommé( en ce sens qu’elles sont venues soumettre au ministère un certain nombre de problématiques auxquelles elles sont confrontées au quotidien ; ces problématiques sont de plusieurs ordres : éducatives, économiques, sociales, culturelles), a promis de donner des réponses en temps opportun (en fonction des moyens qui seront mis à leur disposition) à la délégation « Vous savez, le ministère a beaucoup de cibles, ce n’est pas évident , mais ce sont nos cibles et c’est un devoir pour nous (nous sommes leur ministère de tutelle) de donner des réponses adéquates à leurs préoccupations ; bien sûr dans la limite de nos possibilité ».
Action pour un Monde Meilleur (AMM) est une association de femmes et de jeunes filles handicapées et l’objectif de l’association, est de promouvoir la DIGNITE et l’EGALITE des CHANCES des femmes handicapées dans une société INCLUSIVE.
benedicteoued@gmail.com