Jacqueville en Côte d’Ivoire, a abrité un atelier de formation les 27 et 28 avril 2023. Cette formation qui rentrait dans le cadre de la célébration du 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, a regroupé plus d’une trentaine de journalistes francophones de l’Afrique de l’Ouest des médias en lignes du Benin, du Burkina Faso (BF), de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Niger, du Togo, du Senegal.
1ère du genre, cette rencontre a été organisée conjointement par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, le bureau régional pour l’Afrique de l’uest (Hcdh-Brao), les agences des Nations unies en Côte d’Ivoire, l’Unesco et l’OnuFemmes et les partenaires nationaux que sont le Conseil national des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (Cndh CI) et le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci) dirigé par Lacina Sermé.
« Liberté d’expression, femmes et médias, droits humains » est le thème retenu.
À l’issue de la rencontre, il a été mis en place la Fédération des associations des professionnels de la presse et éditeurs en ligne de l’Afrique de l’Ouest (FAPPELAO) avec à sa tête le Docteur Cyriaque Paré du Burkina.
Au cour des 48h d’échanges fructueux, Robert Kotchani représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) a souligné que la question de la protection des journalistes est l’objet d’un large cadre de coopération entre le HCDH (Haut-Commissariat des Droits de l’Homme) et l’UNESCO: « En novembre 2019, les deux entités de l’ONU ont conclu un protocole d’accord décrivant une coopération renforcée pour promouvoir la sécurité des journalistes. Ce protocole s’inscrit dans un large spectre de protection de la liberté des médias et des droits des journalistes, notamment en coordonnant la mise en œuvre du Plan d’action de l’ONU sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité qui a été élaborée en 2012 ».
Et parlant de protection des journalistes,il a informé ces derniers de l’existence de RAPPORTEURS SPECIAUX qu’ils peuvent contacté en cas de menace sur leur personnes ou en cas de difficultés qui entraveraient la bonne marche de l’exercice de leurs fonctions.
En plus de ce qui est dit, Robert a invité les journalistes à dénoncer tout manquement qu’ils auraient à constater.
Le 1er Rapporteur spécial est celui de l’Union africaine plus précisément de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples sur les questions d’accès à l’information et à la liberté de l’opinion « Son mandat, c’est de collaborer avec les États, mais aussi avec les sociétés civiles notamment les professionnels de l’information pour voir les problèmes qui se posent au niveau de l’Afrique et comment il ou elle peut contribuer à résoudre ces problèmes, à donner des conseils pour partager les bonnes pratiques ». Ce Rapporteur du nom de Rémy Ngoy Lumbu est le point focal sur les représailles en Afrique pour une période de deux ans à compter du 9 novembre 2022 et est joignable au : www.achpr.org.
L’autre, qui est Rapporteure spéciale, Irene Khan , travaille sur la même thématique avec les mêmes fonctions sauf qu’elle travaille aux nations unies et contrairement au 1er qui s’occupe uniquement des questions de l’Afrique, elle, elle travaille pour le monde entier, a-t-il poursuivi « Les journalistes peuvent les saisir, leur partager des informations , parce qu’il est dit dans leurs Mandats qu’ils doivent recevoir l’information (l’info), ne doivent pas aller à la recherche de l’info parce qu’il y’a trop de pays à couvrir , donc c’est à nous journalistes de voir quelle situation qui mérite d’être portée à l’attention de la rapporteuse spéciale et pour cela, il faut regarder son Mandat ».
Et parlant du Mandat de la Rapporteuse, il est mentionné que la Rapporteuse spéciale ( sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression)pourrait voyager dans un pays Si toute fois il y’a de sérieuses violations de l’Homme concernant les journalistes, a-t-il précisé « c’est à nous de voir si la situation qui prévaut ici nécessite qu’elle vienne ou pas et dans tous les cas, toute info que nous pensons pourra aider à son Mandat, on doit le lui envoyer aussi bien au niveau de l’Union africaine qu’au niveau des nations unies. La Rapporteuse spéciale est censée faire un rapport régulièrement sur les activités qu’elle mène pour mettre en œuvre son mandat ».
Et pour les joindre, c’est très simple, a-t-il conclu : les adresses sont là, une adresse électronique « Ceux-ci s’occupent des atteintes aux Droits de l’Homme qui concernent les journalistes, la liberté d’expression, l’accès à l’information, le partage de l’information, la liberté d’opinion focalisant sur la profession des journalistes ».
www.achpr.org pour joindre le 1er Rapporteur et www.ohchr.org pour joindre la 2ème Rapporteure.
benedicteoued@gmail.com