Dans le monde, on assiste à plus de 287000 décès maternels chaque année, près de 800 femmes par jour sont mortes de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement, un décès maternel toutes les 2minutes et près de 95% des décès maternels dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et plus de 200 millions de femmes qui souhaitent limiter le nombre de leurs grossesses ou de les espacer n’ont pas encore de moyens efficaces de le faire ( R.M. Charlemagne Ouédraogo, Sibraogo Kiemtoré, Adama Ouattara).
C’est au regard de ce constat amère, que MSI pour réaffirmer son engagement en faveur de la promotion des droits en santé sexuelle et reproductive par la contribution à l’amélioration de l’accès aux bornes informations et aux services de santé de qualité à travers un choix éclairé et avec pour mission « Enfant par choix et non par surprise » a célébré en différé la journée mondiale de la contraception 2024 généralement organisée le 26 septembre de chaque année.
La cérémonie a eu lieu le vendredi 27 décembre 2024 dans les locaux de MSI sis à Ouagadougou.
Cette rencontre qui se tient pour la seconde fois à Ouagadougou, est la 7ème de la rencontre du genre avec la presse a expliqué le Représentant Résident de l’ONG MSI au Burkina Faso (BF), Docteur Boubacar Sawadogo.
L’objectif de cette rencontre avec les femmes et hommes de médias ; c’est d’informer ces acteurs de presse sur les thématiques en lien avec la planification familiale et les droits de santé sexuelle et reproductives (DDSSR) afin qu’ils puissent relayer la bonne information aux populations et avoir en outre l’adhésion des hommes en faveur de la santé sexuelle et reproductive (SSR), a-t-il poursuivi.
Pour ce qui est des femmes et des hommes de médias, Docteur Boubacar souhaite qu’ils soient vraiment des relais de la bonne information en matière de santé sexuelle et reproductive aux yeux de la population « Nous espérons qu’à travers vos différentes activités et partages d’informations, ceux qui restent toujours dubitatifs ou en tout cas qui hésitent à soutenir, puissent y adhérer et qu’ensemble nous allons pouvoir soutenir cette population ».
La Secrétaire générale de la région du Centre, Aissatou Angelina Traoré, qui a félicité MSI Burkina pour cette belle initiative, a confié que le pays est résolument engagé à la capture du dividende démographique et c’est vraiment une action très pertinentes que de venir soutenir MSI ce matin qui œuvre depuis près de plusieurs années dans notre région pour que les femmes et les jeunes puissent avoir une santé sexuelle et reproductive de qualité pour produire des enfants et qui seront très utiles pour le Burkina Faso « C’est la 2ème fois que la région du Centre accueille cette rencontre. Le choix du Centre résulte du fait qu’il y’a beaucoup de monde ici et c’est vraiment pertinent qu’il revienne ici une deuxième fois et je pense que nous au niveau du gouvernorat, nous allons toujours les accompagner pour qu’ils puissent mener à bien leurs activités qui rentrent en droite ligne des activités du ministère de la Santé pour la promotion d’une population saine et des enfants par choix et non pas par surprise ».
Une communication sur la planification familiale a été faite suivie d’échanges avec les acteurs de médias.
Au de sa communication, Sibraogo Kiemtoré est revenu sur les notions de contraception, planification familiale, mortalité maternelle.
Pour lui, la contraception désigne l’ensemble des méthodes et des pratiques utilisées pour prévenir la grossesse lors des rapports sexuels (OMS). Les principales méthodes de contraception sont :
Méthodes hormonales (pilules, injectables, implants progestatif),
Stérilet ou DIU,
Méthodes barrières : préservatif,
Méthodes naturelles : exemple allaitement (maman),
Stérilisation : ligature des trompes, vasectomie.
Quant à la planification familiale, il faut noter qu’elle désigne un ensemble de pratiques, de processus et de services qui permettent aux individus et aux couples de décider du nombre d’enfants qu’ils souhaitent avoir et du moment auquel ils souhaitent les avoir (OMS, définition adoptée au BF).
Le communicateur a défini la mortalité maternelle comme le décès d’une femme pendant la grossesse au moment de l’accouchement ou dans les 42 jours suivants la fin de la grossesse.
Au cours de sa communication, il a invité les femmes à éviter des grossesses trop rapprochées ; car pour lui, un intervalle inter génésique inférieur à 14 mois accroit le risque de décès maternel de 2,56 fois par rapport à un intervalle de 27 à 32 mois.
C’est pourquoi, il est pour la planification familiale qui, selon lui est la 1ère mesure importante et efficace pour réduire les décès maternels, baisse le nombre total de grossesse, réduit le nombre de décès associés de mourir en couches, réduit le nombre de grossesses à haut risque et réduit le nombre de femmes qui risquent de mourir en se faisant avorter dans des conditions dangereuses.
Et pour réduire véritablement la mortalité maternelle, il appelle à une synergie d’actions c’est-à-dire de maintenir la gratuité des produits contraceptifs, adopter des stratégies adaptées dans les zones à défis sécuritaire et une meilleure gestion des produits contraceptifs pour éviction des ruptures de stocks, lutter contre la désinformation, diffuser d’informations précises , justes et accessibles, promouvoir l’éducation sexuelle, inciter à l’engagement communautaire, utiliser des plateformes numériques, donner la parole aux professionnels de la santé.
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