En collaboration avec l’Organisation non gouvernementale OXFAM Burkina et dans le cadre de la mise en œuvre du projet << Sahel – A Égalité >>, l’Association des Femmes Juristes du Burkina Faso (AFJ/BF) a formé le mercredi 22 mai 2024, une centaine de femmes et jeunes de l’arrondissement 5 de la commune de Ouagadougou. A l’occasion, selon les organisateurs, cette présente séance de formation consiste à améliorer les connaissances des femmes sur l’espace civique en vue de réduire les inégalités dans l’espace sahélien.
La lutte contre les inégalités et le sentiment d’injustice chez les femmes et les jeunes à travers la sensibilisation sur l’espace civique est le cheval de bataille de l’Association des Femmes Juristes du Burkina Faso(AFJ/BF). Et la mise en œuvre du projet << Sahel – A Egalité >> qui est intitulé : << Renforcement des bonnes pratiques et des mobilisations citoyennes en faveur de politiques publiques adaptées à la réduction des inégalités au Sahel >>, vient à point nommé pour mettre fin aux frustrations et à la discrimination à l’égard des femmes sahéliennes. Il est conduit par OXFAM Burkina en consortium avec l’AFJ/BF, le Balai Citoyen et le Centre d’Etude et de Recherche Appliquée en Finances Publiques (CERA-FP). En effet, ledit projet vise à organiser une dizaine de session de sensibilisation sur l’espace civique au profit des femmes et des jeunes (filles et garçons) des associations et groupements des localités de Ouagadougou et zones périphériques en raison de cent (100) personnes par session qui seront formées par deux juristes de l’AFJ/BF. C’est autour des femmes et jeunes de l’arrondissement 5 d’être bénéficiaires d’une séance de formation dans la journée du mercredi 22 mai 2024 dans la salle des fêtes de ladite mairie.
Avant de donner le top départ de la formation, le vice-président de la délégation spéciale de l’arrondissement 5, Abdoul Aziz Kouanda dit Kombi Naaba a apprécié à sa juste valeur cette réunion de sensibilisation en faveur de nos mères, sœurs et jeunes etc.. En matière de droit sur le genre, a-t-il confié, il y a un manque de connaissances au niveau des femmes et des jeunes.
A la sortie de cet atelier, a souhaité Kombi Naaba, c’est de voir les participants de son arrondissement puissent avoir un langage plein de connaissance sur le plan juridique. En mieux, a-t-il ajouté, qu’ils s’approprient des différents contours et détours des aspects juridiques au bonheur du vivre ensemble dans la société. Sur ce, tout en s’apesantissant sur l’importance de la connaissance du droit, il a plutôt exhorté les femmes à écouter les messages des formatrices pour mieux comprendre et en saisir le sens.
A l’entame de la communication, l’AJF/BF a fait une brève présentation de leur structure, leurs missions et leurs visions au profit des droits humains en particulier les femmes et les jeunes. Pour la formatrice, Samiratou Paré/ Ouédraogo qui est membre de l’AFJ/BF, a indiqué que l’objectif recherché, vise à sensibiliser sur l’espace civique au profit d’une centaine de femmes et jeunes. La juriste, pour mieux se faire comprendre par son auditoire, a tout abord défini le terme “Espace civique” qui est un environnement donné à un groupe de personne peut faire valoir sa liberté d’expression et d’opinion, d’association et de réunion en vue d’agir dans les affaires publiques du pays. Pour elle, cette activité rentre dans la cadre du contexte actuel de crise sécuritaire. Chose d’ailleurs que l’AFJ/BF a jugé bon de venir vers les jeunes pour les montrer les droits et obligations qu’ils disposent pour avoir un espace civique ouvert à tout le monde. Et de préciser aux femmes que la liberté d’opinion consiste la juge Paré a souligné qu’il s’agit de donner un avis sur des idées tandis que la liberté d’expression est lorsqu’une personne est libre de revendiquer ou faire des marches.
” Instruire sur les droits de la femme ”
De façon spécifique, Mme Paré a instruit les participants sur les modes et fonctionnements des instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux ainsi leur usage. Aussi, les les femmes ont été édifiées sur les droits des femmes et des jeunes, le rôle du citoyen burkinabé. Et surtout, elle a surtout attiré l’attention des participantes à toujours aller à l’information pour comprendre en cas de préjudice causée.
<< Cette formation m’a permis de comprendre beaucoup de choses que j’ignorais des choses juridiques. Bien vrai que je suis lettré mais il y a avait des choses que je ne comprenais pas >>, s’est exprimé l’une des participantes à la formation, Thérèse Guigma. A travers les explications des juristes, a-t-il dit, l’on arrive à comprendre ce que les lois prévoient en matière de droit de la femme. Mais, le problème, a-t-elle affirmé,bon nombre d’entre elles ne le savent pas que la lois les protègent. << Il faut davantage des formations de ce genre afin que nous puissions posée des questions d’éclaircissement et que dès lors que nous sommes face à un problème quelconque, nous pouvons se saisir d’un juge ou d’une autorité en vue d’avoir une solution >>, a argué Thérèse Guigma. A cet effet, Mme Guigma a souhaité que le droit de la femme soit vulgariser dans tous les arrondissements et dans les marchés à cause de leur souffrance face à l’ignorance.
Achille ZIGANI