Comédienne, conteuse, dramaturge poète, Oliva Wend-Kuuni Ouédraogo est l’une des poètes Africains à être sélectionnée lors de l’appel à candidature organisé par l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui a consisté à recruter 4photographes, 4poètes de 4terroirs (le Québec, la France, la Wallonie-Bruxelles, le Burkina Faso et la République du Congo.
Ce projet dont le thème est « l’Intime », consiste à permettre à chacun des photographes de proposer 4photographies finalisées et chacun des poètes devra rédiger 4 poèmes en lien avec les photographies de son binôme a expliqué Oliva « Le projet consiste à d’abord rêver avec un thème qui est l’intime. Les photographes sont chargés de prendre des photos avec le thème (Je rappelle que mon binôme s’appelle Samuel Graveline de nationalité Québécoise. Je ne le connaissais pas auparavant. Ce sont les organisateurs qui nous ont mis ensemble à travers un tirage au sort et chaque photographe doit travailler avec un poète). Avant la prise de photos, chaque binôme devrait d’abord définir ce qu’est l’intime ; et quand le photographe prend les photos, il sélectionne 4 et ensemble nous voyons en critiquant pour améliorer, nous nous mettons d’accord avant que moi en tant que poète je puisse écrire par rapport à ce que je vois, j’interprète sur la photo ».
Une fois le travail fini, chaque binôme doit publier son chef d’œuvre (4fois) sur Instagram qui a pour dénomination « Les intimistes au-delà des frontières », a-t-elle dit et d’ajouter que c’est à travers ce réseau social que toutes leurs œuvres seront publiées et commentées jusqu’en fin novembre bien que la durée du projet est prévue pour mai-juin « cela fait partie du processus de la résidence , publier , commenter, c’est comme si on mettait en pratique ce que nous faisons ; ce programme s’étend jusqu’à fin novembre » ; et enfin de permettre aux amateurs de l’art de s’imprégner de ce qui a été fait, les œuvres produites seront compilées dans un bouquin pour permettre son exploitation et le travail reste la propriété de l’artiste a-t-elle souligné.
Cette résidence qui est une grande expérience pour Oliva (puisque selon ses dires c’est la 1ère fois qu’elle participe vraiment à une résidence dans les normes), ne se fait pas sans difficultés, a malheureusement mentionné la poète. En effet, pour elle, le principal défi à relever, est celui de l’internet qui n’est pas du tout fiable « la connexion internet n’est pas du tout fiable ce qui fait que nous n’arrivons pas à travailler en vidéo conférence. La Francophonie nous a soutenu (le Congolais Lebon Chansard Ziavoula et moi) financièrement sinon, ce n’était pas évident que nous puissions participer à cette résidence dans les bonnes conditions ».
Très émue par le soutien de la Francophonie à l’égard des artistes, elle a confié que cette institution venait en aide à ces derniers pour les éviter de sombrer surtout que le pays fait face non seulement aux attaques terroristes et à la Covid19, ce qui empêche l’artiste de vivre de son art « On dit merci à ces institutions qui pensent qu’il faut accompagner les artistes dans ces périodes difficiles ».
Toujours dans cette même lancée, la Francophonie a décidé de soutenir Oliva à travers une tournée nationale à l’intérieur du pays qui débute d’ici fin juin a-t-elle indiqué « La Francophonie sait bien qu’avec la Covid19 les artistes n’ont plus de vie et sombrent. C’est la raison pour laquelle elle a décidé de leur venir en aide afin qu’ils ne sombrent pas et c’est dans ce cadre que je dois commencer la tournée en fin juin 2021
Les artistes après avoir été sélectio
nnés ont suivi des formations en virtuel ; les dites formation qui leur ont permis de comprendre ce qu’on attendait d’eux a-t-elle conclu « Avant de commencer notre travail, l’organisation nous a envoyé des facilitateurs (spécialistes en écriture de poème, en sociologie, psychologie, réseaux sociaux) qui nous ont formé et toutes les rencontres étaient en virtuel ».
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