Violences basées sur le genre (VBG) : Et c’est parti pour 16jours d’activisme pour lutter contre ce fléau qui gangrène notre société.

La campagne des 16 jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes a été créée en 1991 par des activistes de 1ère ligne du Women’s Global Leadership Institute. Cette campagne internationale et menée chaque jour se déroule entre le 25 novembre (date de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) et le 10 décembre (qui correspond à la journée internationale des droits de l’homme).

Elle est une occasion pour les Organisation de la Société Civile (OSC) et de défense des droits des femmes d’interpeler et d’éduquer sur les violences faites aux femmes ainsi que sur les mécanismes de prise en charge des survivantes dans leur processus de reconstruction surtout dans un contexte marqué par la crise sécuritaire.  

Afin de marquer cette campagne par emprunte féministe, l’IPBF (Initiative pananetugri pour le bien-être de la femme) et ses partenaires ; dans le cadre de la campagne orange, a procédé au lancement de la campagne des 16jours d’activisme contre les VBG le mardi 26 novembre 2024 à Ouagadougou.

IPBF et ses partenaires techniques et financiers.

L’objectif général du lancement est de présenter les activités et l’agenda de la campagne des 16 jours d’activisme des violences faites aux femmes de l’année 2024 et informer le public sur les activités prévues durant cette période a expliqué la responsable programmes de l’Initiative pananetugri pour le bien-être de la femme (IPBF) Wendbénédo Elisabeth Zoundi.

Elisabeth Zoundi de IPBF.

  Et parlant d’activités, il est prévu entre autres des campagnes digitales de sensibilisations (pour toucher le maximum de personnes, pour sensibiliser, interpeller l’opinion publique), un ciné débat (qui va porter sur les violences) ; un talk-show féminin…  Et d’ajouter que cette année, l’accent est mis sur les mesures de riposte et de reconstruction à l’endroit des survivantes des violentes basées sur le genre (VBG).

L’Ambassade des Pays-Bas est impliquée dans cette campagne à travers ses programmes de coopération que ce soit dans les domaines de la santé, de l’agriculture , de l’entreprenariat des jeunes et  l’autonomisation de la population de manière générale avec leur focus sur les femmes et sur les jeunes a souligné son point focal genre Lydia Tapsoba en  charge du programme  « Droits sexuels et reproductifs » et de poursuivre « Par rapport à cette campagne des 16jours d’activisme, nous accompagnons un groupe d’organisations qui se sont mises ensemble dans le cadre d’une Campagne dite « Campagne Orange » qui mènent un certain nombre d’activités ; nous soutenons cette campagne dans sa globalité dont la commémoration des 16jours d’activisme ».

Les représentantes des partenaires techniques et financiers se sont prononcées au cours de la cérémonie de lancement.

Dans son allocution, Georgette Nikièma/Zerbo de IRC qui a insisté sur le fait que IPBF  et eux sont collés serrés jusqu’à la gare ( IPBF a des activités dans la région de l’Est avec IRC pendant cette campagne des 16 jours d’activisme)  est revenue sur les missions de sa structure qui consiste à faire la promotion des femmes et des filles pour qu’elles puissent jouir de leurs droits quel que soit là où  elles se trouvent surtout dans ce contexte de crise sécuritaire « Cela a été très facile de mettre nos voix ensemble et d’aller chercher des financements pour travailler et depuis lors, nous avons eu des financements qu’on a eu à exécuter ensemble. L’an passé, IPBF était l’ONG Leader pour aller rechercher le fonds humanitaire et nous étions ensuite récipiendaires ; à cause de ce partenariat, ils ont pu avoir le fonds et nous avons vraiment travailler. Nous sommes encore sur d’autres projets tels que Welparé.

Que ce soit à IPBF ou à IRC, chaque jour est un jour pour nous pour lutter contre les VBG ; c’est notre quotidien et nos projets sont élaborés pour pouvoir lutter contre ces VBG et cela nous permet d’assurer la prise en charge des survivantes des VBG à travers des sensibilisations à l’image de cette campagne. Nous avons mis en œuvre des espaces sûrs pour femmes et filles (qui nous permettent de recevoir les femmes et de pouvoir leur venir en aide), l’approche girl change (qui permet de pouvoir renforcer l’autonomisation des filles afin qu’elles puissent être autonomes sur tous les plans de la vie (qu’elles puissent vraiment se défendre et faire face aux violences surtout dans ce contexte de crise sécuritaire).

En plus de cela, nous avons accompagné des formations sanitaires pour la prise en charge clinique des survivantes de viol (on a renforcé les capacités des prestataires et on a aussi accompagné par l’achat des médicaments dits post viols pour mettre en disposition des formations sanitaires où IPBF et IRC interviennent).

On est engagé ensemble pour faire en sorte que quel que soit le lieu où les femmes et les filles se trouvent, que l’on puisse vraiment leur apporter notre appui afin qu’elles puissent jouir de leurs droits, qu’elles puissent se sentir en sécurité (que ce soit dans la communauté ou dans les zones en conflit) ».

Georgette Nikiema de IRC.

IRC assure également la Co facilitation du domaine de responsabilité des VBG qu’on appelle sous Cluster VBG, a-t-elle ajouté « À ce titre, on essaie d’accompagner toutes les organisations nationales ou internationales, les associations pour la mise en œuvre des actions, des activités entrant dans le cadre de la lutte contre les VBG et les orientations du ministère ont été claires ; c’est-à-dire de mettre l’accent sur la prise en charge ».

Pour Georgette, il faut impliquer aussi les hommes dans la lutte contre les VBG si toute fois nous voulons les éradiquer. Et à ce propos avec IPBF, ils mettent des approches transformatives genres, des approches d’implication des hommes qu’on appelle approches « ça ça ensemble ou ça ça together » et l’approche engage les hommes dans des pratiques redevables ou EMAP « Ce sont des enseignements qui tournent autour de la masculinité positive et des échanges avec les hommes pour qu’ils puissent nous aider afin qu’on mette fin à la violence dès maintenant ».

Tout comme Georgette, Lydia Tapsoba de l’Ambassade des Pays-Bas, a précisé qu’ils n’ont pas 16jours d’activismes au niveau de l’Ambassade, mais 365 jours d’activisme de lutte contre les VBG « À son arrivée, l’Ambassadeur Esther Loeffen a rejeté les 16jours d’activisme et a suggéré que chaque jour soit un jour d’activisme contre les VBG. Cela fait bientôt trois ans qu’elle a initié plusieurs activités déroulées par l’Ambassade : il y’a le volet prévention des VBG, la prise en charge (il faut apprendre aux femmes et aux filles à s’auto-défendre paracerque lorsqu’il y’a une violence, il faut qu’elle arrive à se défendre) , on a les Bootcam qui sont des séances intensives de self défense, d’activités permettant de se surpasser.

Aujourd’hui je me réjouis parce que de cette petite initiative, est née « Campagne Orange ».

Nous soutenons trois campagnes « il y’a la campagne Orange qui est liée à tout ce qui est des luttes contre les VBG, on a la sécurité numérique, la sécurité routière et le vivre-ensemble, ce sont toutes des thématiques nous permettant d’être en sécurité dans notre cité. 

En plus de cette campagne, nous avons la campagne bleue qui est liée à la sécurité de l’eau, la campagne verte liée à la protection de l’environnement et la campagne Orange est le groupe le plus dynamique

C’est un ensemble d’organisations qui se sont mises ensemble avec des leads par secteur et c’est IPBF qui a pris la lourde responsabilité de coordonner toute cette campagne ».

Lydia Tapsoba de l’ambassade des Pays-Bas.

Débutée en juin 2024, la « Campagne orange » est une initiative ambitieuse de plusieurs organisations de jeunes qui entendent créer un vaste mouvement de jeunesse pour promouvoir la paix et la sécurité dans son ensemble. En effet, le Burkina Faso, pays en transition démographique, culturelle et économique traverse depuis une dizaine d’années une crise multidimensionnelle se traduisant par des attaques terroristes, l’effritement des valeurs sociales, l’incivisme, menaçant la cohésion sociale et la sécurité en générale des populations. C’est dans ce contexte que les organisations membres du consortium (IPBF, les Casqués du Faso, Mojut Sport et les Jeunes mobilisés de Karpala) ont décidé d’unir les efforts pour promouvoir la sécurité dans son ensemble à travers une campagne dénommée « Campagne orange ».  

La troupe féministe de IPBF , à travers son sketch a invité le public à bannir les VBG et à être des défenseurs des droits des femmes et des filles en tout temps et en tout lieu.

Le thème mondial 2024 de cette campagne est  « RIPOSTER ET SE RECONSTRUIRE APRES LES VIOLENCES :  sortir de la violence est notre responsabilité collective » et celui national  « LUTTE CONTRE LES VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE DANS LE CONTEXTE DE CRISE SECURITAIRE ET HUMANITAIRE : rôle et place des hommes ». 

benedicteoued@gmail.com

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