Artiste peintre, portraitiste, propriétaire de la galerie Kanudya, fonctionnaire de l’Etat, Mariam Sougué alias Riam qui aime la peinture depuis l’enfance, a commencé à s’y intéresser à partir de 2013, année à laquelle elle a fait ses 1ers pas grâce à Zacharia Ouédraogo qui lui a initié l’art pendant 6mois, a-t-elle confié « La passion pour l’art a commencé depuis l’enfance. J’aimais la chose depuis l’enfance mais je n’avais pas la possibilité d’exercer ce métier ; tout ce qui était artistique m’intéressait puisque je partais admirer les expositions. Vu que l’art me plaisait beaucoup, je me suis dit pourquoi ne pas m’essayer dans l’art et en faire un métier et c’est parti.
C’est pourquoi j’ai contacté Zacharia Ouédraogo qui a bien voulu me prendre comme élève et il m’a initié en dessin pendant 6mois. Ensuite quand je suis allée à Bobo pour une formation de l’ENAM (école nationale d’administration et de magistrature), j’ai profité renforcer mes connaissances dans un atelier en dessin. Je suis portraitiste et je fais aussi des œuvres figuratives ».
Riam qui travaille avec de la peinture acrylique de la Cote d’Ivoire, du Sénégal et de la poudre qui provient de l’Europe organise depuis un certain temps des ateliers pour enfants dont l’objectif selon elle, est la transmission qui consiste à transmettre aux enfants ce qu’elle sait faire, son savoir-faire « je n’ai pas eu la chance d’apprendre l’art à mon enfance ; c’est la raison pour laquelle je donne cette chance aux enfants de découvrir l’art et aussi les enfants sont des hommes de demain et notre relève » .
Et parlant d’atelier, les enfants ont le choix soit de se former en peinture tous les samedis de 9h30 à 11h30 et de 14h à 16h à un prix forfaitaire de 3000Fcfa au sein de la galerie (sise du côté de ouaga inter) ou soit de participer à l’atelier qui débutera du 15 juillet au 15aout 2021 de 8h à 16h et du lundi au vendredi du côté du Building Lamizana a-t-elle indiqué.
L’objectif de la formation au Building Lamizana qui est un camp spécial à part pour les vacances , c’est de pouvoir occuper les enfants pendant les vacances en peinture-dessins a-t-elle expliqué et d’ajouter que les enfants ne sont pas obligés de rester jusqu’à un mois de formation « Nous permettons aux parents d’inscrire leurs enfants en fonction de leurs moyens , de leur temps ou en fonction de leurs désirs : les parents peuvent opter pour une ou trois journées de formation et la formation coute 3500Fcfa la journée et 10000Fcfa les trois journées . L’idée d’une telle formation, c’est de permettre aux parents qui travaillent et qui n’ont personnes pour garder leurs enfants de les amener chez nous et à venir les chercher à leur décente. Les enfants en plus de l’initiation à la peinture, découvriront des sites comme le musée national, le village artisanal, le musée de la musique Georges Ouédraogo, le centre national d’art et d’artisanat. Et je suis joignable au 66461010 ».
Pendant ces ateliers, les enfants apprendront à affiner leurs crayons, à faires des dessins plastiques, à s’exprimer librement et seront également initiés aux jeux de société tels que le « Waré » et d’autres jeux qui leur permettront de cogiter un peu, a-t-elle dit.
Riam confectionne aussi des petits gadgets de tasses personnalisées (à 5000Fcfa l’unité dont le prix varie du nombre ou de la quantité). La confection de ces gadgets permet un temps soit de faire face aux dépenses et à l’entretien de la galerie, a-t-elle confié « c’est assez difficile de vendre tous les jours mes tableaux, donc je fais ces petits gadgets pour permettre non seulement aux clients d’en commander et pour permettre aussi à la galerie d’avoir de petits sous pour son entretien. Le prix des tasses varie du nombre, de la quantité des commandes ; une tasse à 5000Fcfa et quand le nombre est élevé, le prix baisse ».
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Mariam Sougué très fière et confiante de ce qu’elle fait, a indiqué ne jamais baisser les bras malgré les difficultés auxquelles elle est confrontées.
La 1ère des difficultés, selon elle, l’art est méconnu de beaucoup de gens « On a du mal à écouler nos produits parce que la majeur partie de la population ne connait ni l’art ni son importance et si l’art était connue et appréciée à l’avance et de tous, on n’allait pas rencontrer les difficultés auxquelles nous sommes confrontées aujourd’hui.
C’est pourquoi nous avons initié ces camps peintures afin d’amener nos enfants à aimer l’art et à l’apprécier à sa juste valeur surtout que ce sont eux les hommes de demain ».
La 2ème difficulté est liée au manque de moyens financiers et matériels a-t-elle souligné « Les difficultés ne manquent pas, c’est la 1ère fois que je fais des ateliers payants avec des enfants. D’habitude, je le fais gratuitement, mais les moyens manquent de fois et il manque toujours de bonnes volontés pour nous accompagner : ce que je fais aujourd’hui, j’aurai voulu le faire très très forfaitairement. Malheureusement, je n’ai pas eu d’accompagnement, je fais avec mes moyens donc c’est surtout les difficultés matérielles et financières ».
Riam qui a profité de l’occasion qui lui était offerte remercier tous ceux qui l’accompagnent notamment les journalistes (qui ne ménagent aucun effort afin que ce qu’elle fait soit visible), ses collaborateurs et supérieurs hiérarchiques de la Fonction Publique, les enfants (quand ils viennent dans mon atelier, ce sont eux qui convainquent leurs parents pour revenir encore), à sa famille et à toutes et ceux qui l’accompagnent de près et de loin, pour conclure, a précisé qu’elle pratiquait l’art pendant ses heures hors service « surtout les samedis, dimanches ; pendant mes congés quand je voyage hors du pays et à l’intérieur du pays j’ai la chance d’être bien entourée avec mes supérieurs hiérarchiques notamment mon directeur qui m’accompagne dans ce que je fais et le ministère de la Fonction Publique ».
Un parent d’élève satisfait d’une telle belle initiative.
K. Roland Zongo du domaine de l’éducation, qui dit connaître l’artiste depuis longtemps, a trouvé très bonne l’idée de Mariam. Pour lui, l’art éveille les enfants et les travaux manuels permettront de distraire les enfants.Il a en outre ajouté qu’il était très important et très capital que les enfants apprennent aussi à connaître leur culture.
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